mardi 26 février 2013

Québec, jours 5 et 6



Bon, ça fait déjà quelques jours de passés, de la relation de ce voyage, et je m'aperçois que je vous ponds de la merde. Oui oui, le mot est trivial, mais c'est quand même bien le cas. Je vous raconte, quoi, un dépliant touristique, une lettre à mes copines ? Je passe à côté de l'essentiel, je ne fais que de l'anecdotique. Parce que, je le crains fort, l'essentiel n'est pas dans ce que nous avons fait, mais dans ce que nous avons été, et ça, voilà, c'est le territoire de l'indicible, et je me sens impuissante et conne, absolument conne, devant ça. L'indicible. Et tu fais quoi, pauvre cloche, devant ce que tu ne sais pas dire, hein ? Tu fais quoi, devant tout ce vécu tellement intense et éblouissant, qu'on ne peut qu'espérer le voir surgir en filigrane, irradier depuis le territoire du non-dit, vers ce qui est exprimé là, d'anecdote en anecdote.

Vraiment, tiens, j'en chialerais. Je me sens grondante de colère, là, devant ce que je raconte. Comme si quelque chose m'échappait, ne voulait pas se laisser dire, ne voulait pas se laisser capturer, galvauder de page en page.....

Ce qui s'est vécu.
Ce que nous avons été.
Ce que nous n'arrivons, jamais, au grand jamais, à sortir de nous-même, car c'est notre âme, notre propre substance, et que, quelle que soit notre bonne volonté, nous ne savons jamais l'extraire de nous dans nos écrits.

Vigny, en fait, avait raison : « seul le silence est grand. »

Aussi, me tairais-je ? Vais-je vous laisser en vrac, là, comme ça, sur un coup de colère, par rage de l'impuissance, sur le quai d'un voyage à peine effleuré ?

Ah, je ne sais plus où j'en suis, vous savez.

Mais je sais, que, comme Bernard Dimay, « je ne dirais pas tout. » Il y a, de ce voyage, des images que vous ne verrez pas, du vécu que je ne sais pas dire, des choses que je garderai, jalousement et égoïstement, pour moi.

Mon viatique : ce qui sera celé.

Mais, alors, que donne-t-on jamais de soi ?


******************

Alors, continuer le «  petit-tour-et-puis-s'en-va » ? Dans le banal de quelques jours de vie, qui n'ont justement rien eu de banal – dichotomie.

Donc, munis de nos vêtements de bain, nous avons pris la route, Marsi, Venise et moi, en direction d'Eastman. Parce que, et c'était pour cela, le maillot de bain, nous allons d'abord prendre un bon repas gastronomique au restaurant du Spa, avant de profiter des installations du lieu.

Eastman, c'est à environ une cinquantaine de km au nord-ouest de Cowansville, et le paysage se vallonne de plus en plus en s'y dirigeant, jusqu'à ressembler, vaguement, à un Morvan qui aurait eu toute la place qu'il lui faut, au lieu de se resserrer dans un espace étriqué comme chez nous. Tout s'y loge entre les arbres, c'est vraiment très beau. Nous ferons un bon repas dans une vaste et lumineuse salle de restaurant, très agréable. Je découvre que sucrer son yaourt au sirop d'érable est un plaisir divin, qui me laissera quelques frustrations de retour en France....

Puis nous voilà au pied du mur, si j'ose dire : l'idée, c'est d'aller DEHORS en maillot de bain, jusqu'au jacuzzi extérieur ( on flirte avec des températures plus basses que -10°C), et de barboter gentiment dans une eau à plus de 40°C, avant d'aller, suivant les options retenues, soit se rouler dans la neige, soit se plonger dans un trou dans la glace dans le petit lac extérieur ( gasp !), soit passer dans les bassins d'eau froide à l'intérieur, soit se rafraîchir sous une douche-aérosol qui pulvérise délicatement une gentille brumisation froide additionnée d'huiles essentielles tonifiantes. Pour ma part, c'est cette dernière option que je retiendrais. Et on y va ! D'abord, passer à la douche, et bien se nettoyer. Et hop, tout le monde dehors pour 20 minutes.....!

Eh, mais c'est que c'est pas mal du tout, ce truc....!!!!!

Barboter dehors dans l'eau chaude, c'est franchement le pied total. Quoi, le froid ? Mais, on ne s'en rend même pas compte, du froid !!!! Je vous dis qu'on est bien, absolument bien.....

Donc, suivons la procédure : 20 minutes de jacuzzi, 5 de douche, un petit quart d'heure de repos, allongé paisiblement dans le solarium....puis un petit sauna (je tiendrais 10 minutes), puis de nouveau la douche, puis repos....etc.

Nous alternons les plaisirs dispensés par l'endroit, et je commence à me sentir bien, mais bieeeeen......je glisse doucement vers le marshmallow, je me « dévertébrise », je redeviens l'être sans défenses ni épines qui naquit naguère, je reflotte dans les eaux-mères, sans stress, sans appréhension, je me refonds dans l'originel aqueux, je me ressource, au sens propre du terme.

C'est à-peu près ramollis que nous sortons du Spa, la nuit tombe déjà, nous ne ferons qu'un très bref tour dans Eastman, pas le temps....il faudra que je revienne ! Au temps des jours plus longs ?

La soirée se passera bien paisible, et quelle nuit réparatrice et détendue suivra !

Demain arrive bien vite, demain qui me verra sur la route de Québec, où Venise et Marsi passeront le relais à Elizabeth, qui va m'amener à Rimouski, où je vais passer un peu de temps chez elle.

De Cowansville à Québec, 215 km environ. De Québec à Rimouski, 315. Quelle traversée !!!

Ça me fait bizarre de partir de chez Venise et Marsi....j'y ai passé de si bons moments. Et puis, nous avons vécu, parlé de choses et d'autres, et tant encore restait à dire, à lire, à voir, à partager !!! Ses amis, on aimerait les voir « mieux »...Venise me prête un de ses livres auxquels elle tient : c'est un gage de se revoir : ce livre-ci, ils viendront tous deux le rechercher, ici, aux Ocreries, un jour ou l'autre !

Chez moi, c'est loin d'être aussi confortable et agréable que chez eux, et j'espère que d'ici leur venue, les lieux se seront améliorés un peu....

Encore une fois, l'asphalte m'avale, toujours plus loin....

Encore une fois, je vais piquer mon roupillon une bonne partie de la route. Bien la peine de voyager, tiens....

A Québec, où nous arrivons pour le repas du midi, nous retrouvons Elizabeth au Cochon Dingue – et je me régale. C'est une vraie joie de la revoir ( et dans ma mémoire, j'ai à jamais son grand beau sourire éclatant, quand nous sommes rentrés au Cochon Dingue et qu'elle nous a aperçus....), nous nous étions tellement bien amusées, aux Ocreries, en avril dernier ! La grosse valise rouge coincée dans la malle arrière de la Mini, nous filons vers de nouvelles aventures – même si je me crispe un peu à la voir utiliser son régulateur de vitesse. Faut dire qu'en France, ces machins-là, ça marche pas toujours bien, et qu'on voit parfois des bolides fous semer la panique sur les autoroutes....avec les conséquences qu'on imagine.

Mais la Mini tiendra bon jusqu'à Rimouski, ouf – et avant, revenons à Québec, où nous nous offrons un petit tour de ville, glacial, après avoir pris congé de Venise et Marsi – avec un petit pincement au cœur....c'est ça, ce genre de voyage : on est à la fois tout à la joie des rencontres, et tout à la tristesse des départs....c'est une fatigue, tant physique qu'émotionnelle, surtout pour moi qui vois peu de monde, en général, et qui sors peu, par goût.

Evidemment, nous sommes tombées devant un magasin de bonbons....où je n'ai pas pu m'empêcher de lâcher encore quelques dollars. Ah, je l'aurais bien dévalisé, ce magasin...!!! 


Vers Eastman

Au Spa

Le Pont de Québec ; cette fois, il ne s'est pas effondré.

Une bonne cantine ! je vous le recommande....

En route pour de nouvelles aventures !

A Québec....

Une caisse-enregistreuse des années 20, Québec, Magasin Général. 

Château-Frontenac, incontournable.

Tout un monde : le traversier sur le Fleuve gelé...et cette lumière incomparable qui à elle seule fait aimer l'hiver.



32 commentaires:

  1. "L'oeuvre qu'on portait en soi paraît toujours plus belle que celle qu'on a faite. Tant de choses se perdent dans ce voyage de la tête à la main!"
    Alphonse DAUDET

    C'est quand même pas si mal, t'sais!

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    1. " pas si mal", c'est pas encore "assez bien"...y a quelque chose à côté de quoi je passe, et ça n'est pas encore "ça", ça ne saura pas l'être....*soupir*. Enfin, bon, voilà, c'est comme ça. Et il a bougrement raison, l'Alphonse.

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  2. Oui Anne tu nous racontes un voyage, en image et en mots, des lieux inconnus pour plusieurs et c'est bien ainsi. La colère pourquoi, car l'émotion gronde en dedans et voudrait s'écrire..ton *en dedans* veut parler. Il serait à la fois beau et difficile d'écrire le lien du coeur entre chaque personne que tu as rencontré...c'est tellement intime. Moi quand je t'ai vu, j'aurais voulu te tresser les cheveux, te toucher la main, te donner des bisous, te donner de la tendresse..je ne l'ai pas fait. Par pudeur.Je t'ai écouté à la place et j'ai été comblé. :)
    Voilà xxx

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    1. Bin oui, c'est ça, c'est tellement intime...ça n'arrive pas à se dire, parce que ça se ressent !

      Mes cheveux, bigre, ça aurait pu être pas mal....à condition que tu arrives à démêler ce paquet de crins secs ! j'ai toujours été coiffée avec un pétard, mes cheveux sont tellement plus libres que moi....hihi ! :D

      T'inquiètes, y avait tout ça dans tes yeux, je t'ai bien vue..... ;-)

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  3. Eastman: là où j'ai entendu ton nom pour la première fois. Venise est allé cherché le prix que tu avais gagné pour le texte si bien écrit. Eastman, là où moi aussi, d'une autre façon, j'ai eu le droit à la générosité de Venise et de Marsi qui m'ont permis de coucher sur leur terrain.
    Québec: dis-moi pas que tout ce que tu as retenu de Québec c'est le Cochon Dingue et le Château? Mais il est vrai que tu es là-ici pour les gens et non les lieux.
    Le fleuve: je taquine toujours les Français quand ils rient un peu de nos montagnes qu'ils trouvent à peine colline en regard des leurs, je leur montre alors "mon" fleuve tellement plus large que les leurs!

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    1. Merci, Claude, pour mon texte. Hein, qu'ils sont chouettes, Venise et Marsi ?

      Québec, heuuu...c'est-à-dire qu'on a fait un tour franchement rapide, et que comme à Montréal, et même encore plus, j'ai eu la sensation de passer à côté de plein de trucs !!! Quand je dis qu'y faudra que je revienne....Nous avions de la route à faire, et Elizabeth, qui du coup s'est farcie un aller-retour Rimouski/Québec/Rimouski dans la journée, en avait un peu plein les papattes et avait hâte d'être rentrée ! ça faisait une bonne journée de route, tout ça,alors, ça a été un peu bref, j'en ai peur.

      Vos montagnes, quoi vos montagnes ? elles ont poliment la taille qu'on leur souhaite, vos montagnes ! Et pour le fleuve, hihi, c'est vrai que les nôtres, à côté, sont vraiment riquiquis ! hahahahaha !

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  4. Ton impuissance à écrire est pour moi la partie la plus libre et la plus créative de ces billets. J'aime toujours quand la fragilité des gens prend le pas sur le masque. Moi ^ça me touche ce partage et puis tous tes billets le font aussi. Y'a juste nous pour être d'aussi vilain bourreau. Bises.

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    1. Merci, El Minou ! en attendant, tu parles d'un gros foutoir dans ma tête ! pis je te cause même pas du coeur, comment il est en vrac....vous me manquez !

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  5. Pour avoir fait plusieurs fois ce type de voyages, à la rencontre de l'inconnu géographique et tout plein de premières rencontres *physiques* avec des amis(es) virtuels: je comprends ta frustration mais.... quand on sais lire entre les lignes: on sent tout ça je t'assure!

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    1. Ouf, tu me rassures....n'empêche, c'est pas encore "ça", et je me ronge, je me ronge. Y a du sûr, en tout cas : faudra que j'y retourne, j'ai trop peu bien vu tout !!!

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  6. Vas-y ma chérie ! Lâche toi bon guieux ! Moi je l'aime ton récit !

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    1. T'en as de bonnes, toi ! "lâche-toi" ! Mais, qu'est-ce que tu veux que je lâche, j'pédale déjà dans le vide !

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  7. Tu n'es pas rassasié Anne..tu es tombée en amour avec le Québec et tu as eu à peine le temps de te laisser effleurer par toutes ces régions visitées. Il y a des gens qui font le tour de monde. Toi il faudrait que tu fasses le tour de Montréal et ses gens.. Mon gendre qui est belge, est tombée en amour avec ma fille et en amour par la suite avec Montréal. Il y a planté ses racines et il est heureux comme un poisson dans l'eau.
    C'est ça qu'on appelle ...le manque ce que tu vis.xxx

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    1. Oui, tu as raison, Claire...je n'ai pas besoin d'arpenter le monde, en effet. Mais j'adorerais connaître mieux les endroits que je fréquente. Non, je suis loin d'être rassasiée : à peine mise en bouche....

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  8. Personne ne te demande l'impossible.
    Tu as fait plus de route et de rencontres
    en deux semaines que le québécois moyen
    en un an! Normal qu'Anne la casanière
    se sente débordée.
    En attendant,tu nous livres
    un roman-photo unique,jamais lu ni vu.
    Tu tu défonces littéralement faque,
    on va prendre ça comme ça vient.
    Point barre et merci mille fois.

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  9. Heureusement que tu ne te laisses pas submerger par ta frustration et nous privant du coup de ces anecdotes bien arrosées d'émotions.

    Le sentiment vis à vis les personnes, c'est un autre domaine à aborder dans un autre contexte rédactionnel à mon avis. Tu aurais besoin de deux bouches car ses dires-là se font rarement simultanément.

    Tu sais tellement bien raconter les faits, les endroits, les lumières, les ambiances, les sensations. Tu rajoutes de la fantaisie, c'est spontané, bien rédigé, rythmé. Ce n'est pas ta responsabilité à toi de juger ton écrit, c'est la nôtre. Ça appartient aux lecteurs. Tes compte-rendus ont une voix universelle et je suis certaine que même des personnes qui ne te connaissent pas du tout adorerait lire tes impressions de voyage.

    Merci de m'avoir fait continuer le voyage à Québec et, bien entendu, vous n'aviez pas du tout le temps de vous attarder. C'est de la route en sapristi Cowansville à Rimouski ! Bravo à la conductrice !

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    1. Merci, Venise, sans doute as-tu raison - il y a souvent deux registres différents, dans ce qui peut s'écrire...Elizabeth me faisait justement remarquer que tout était encore trop frais, peut-être, pour réussir à sortir de l'anecdotique "déjà"....sans doute, il faudra que ça décante....et, en même temps, ce qui est intime n'a pas vocation à être jeté en pâture sur la place publique, pas vrai ?

      Simplement, parfois, écrire est une bataille, et on n'est pas toujours vainqueur. Mais ça, comme tu dis si bien, c'est à l'arbitrage des lecteurs....

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  10. "Écrire est une bataille,
    on est pas toujours vainqueur".

    ;-))

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  11. Tu semble bien exigeante à toi même, laisse décanter, oui, que les souvenirs encore mouvants se cognent et s'allongent pour trouver place dans ta mémoire, il faut que ça s'ancre quelque part. Avant de revenir tel qu'ils on été enregistrés et vécus.
    ça fait pareil avec les images. Les gens sont trop pressés du résultat visuel, ne font pas assez confiance en la digestion de leur mémoire, je compare aussi au vin qu'il faut laisser décanter pour en trouver tout l'arôme, la quintessence.
    Notre oeil ne retiend rien de l'essentiel, ou bien alors c'est qu'il a eut le temps de s'habituer, s'immiscer dans l'ailleurs assez posément.


    tes récits immédiats sont autant de douces sucreries à parcourir et à partager.
    Pour le reste ça reviendra autrement... non ?

    ps: on sucre les petits suisses au sirop d'érable extra cher depuis un moment à la maison, Louise adore ça, c'est en prévision ... je vois bien le délice !



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    1. ça me fait un bien fou de vous lire, tous.
      Oui, c'est ça, ça prendra forme, ça prendra place.
      ça deviendra du "moi".

      Ah, Louise se fait le bec sucré, héhéhéhé......Elle va adorer ! :)))))

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  12. Anne, ça, c'est faire la fine bouche et c'est un sport de riche. Quoi, tu t'en veux de ne pas avoir écris les "Mémoires d'outre-tombe" de Chateaubriand ou le "Voyage avec un âne dans les Cévennes" de Stevenson ? Ben t'es une enfant gâtée, alors.

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    1. Explique-toi ? je te trouve pas mal aigri, là....pis, j'ai pas compris le sens de ce commentaire.

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    2. Non, ma chère Anne, pas aigri. Je vais m'expliquer : je trouve que tu as beaucoup de talent, même si tu as l'impression de passer à côté de l'essentiel. Te plaindre d'avoir autant de talent, ça peut un peu dégoûter les autres qui n'en ont pas autant, moi parmi tant d'autres. Ais-je été plus clair ?

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    3. Oui, quand c'est moins vachard, c'est en effet plus clair ; je te répondrais que le "talent" (c'est quoi ça ?) ne fait pas tout, et que comme toute matière première, sa mise en oeuvre mérite du savoir faire. Pas besoin d'être jaloux, le "talent" ne porte pas toujours au succès....

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    4. Mon propos n'a jamais été "vachard", Anne. Peut être a-t-il manqué un peu de finesse mais il ne s'est jamais voulu méchant.

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  13. Hou là là, j'ai raté des épisodes moa!
    faudra que je revienne...

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  14. Faudrait idéalement que tout le monde
    arrête de vouloir faire SON voyage.
    Point à la ligne.
    Tu as la gentillesse et le talent
    littéraire de nous faire revivre
    TON voyage.

    Bises et merci encore,chère Anne.

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allez, dites-moi tout !