mardi 10 novembre 2009

Parce que y a des jours où...


Litanies de mon triste cœur

Mon cœur repu de tout est un vieux corbillard
Que traînent au néant des chevaux de brouillard.
Prométhée et vautour, châtiment et blasphème,
Mon cœur est un cancer qui se ronge lui-même.
Mon cœur est un bourdon qui tinte chaque jour
Le glas d'un dernier rêve en allé sans retour.
Mon cœur est un gourmet blasé par l'espérance
Qui trouve tout hélas! plus fade qu'un lait rance.
Mon cœur est un noyé vidé d'âme et d'espoirs
Qu'étreint la pieuvre Spleen en ses mille suçoirs.
Mon cœur est une horloge oubliée à demeure
Qui bien que je sois mort s'obstine à sonner l'heure.
Mon cœur est un ivrogne altéré bien que saoûl
De ce vin noir qu'on nomme universel dégoût,
Mon cœur est un terreau tiède, gras, et fétide
Où poussent des fleurs d'or malsaines et splendides!
Mon cœur est un cercueil où j'ai couché mes morts...
Taisez-vous, airs jadis chantés, lointains accords!
Mon cœur est un tyran morne et puissant d'Asie,
Qui de rêves sanglants en vain se rassasie.
Mon cœur est un infâme et louche lupanar
Que hantent nuit et jour d'obscènes cauchemars.
C'est un feu d'artifice enfin qu'avant la fête
Ont à jamais trempé l'averse et la tempête.
Mon cœur.... Ah! pourquoi donc ai-je un cœur ? Ah! pourquoi
Ma vie et l'Univers ? la Nature et la Loi ?

15 novembre 1880.
Jules Laforgue
1ère publication:
Poésies Complètes (Le Livre de Poche) 1970




tilidom.com

54 commentaires:

  1. Fonctionne parfaitement, ton lecteur. Très joli.

    Bises, Anne
    L'oiseau

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  2. Ah ! je suis bien contente que ça te plaise ! Merci l'Oiseau,je t'embrasse

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  3. Je ne connaissais pas cet auteur...que veux tu, je suis dans le Bossuet en ce moment, peut pas etre partout, hi hi...et ton coeur à toi la sauvageonne, il va bien ?
    j'espère bien que oui, sinon, j'te prete le mien...
    bise ma belle, passe une bonne journée, bien à l'abri de cette météo cacaboudin, pfff...

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  4. Magnifique poème de Laforgue, et j'aime aussi la bande son...
    Hum, ton ciel est-il si bas et lourd mon intrépide amie?

    Tendresse.
    Blue

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  5. arrivée ici au hasard d'un clic
    J'ai vu de la lumière et je suis entrée...
    Suis envoutée par cette bande son qui met si bien en valeur le poème de Laforgue!
    Poème très noir
    et bande son cependant dansante
    Les deux entremêlés: le regard (le coeur)noir et le corps qui ne peut s'empêcher de bouger
    Paradoxe de l'humain sans doute
    Enfin, c'est comme ça que je le ressens...

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  6. Pierrot : baisse de régime...ça passera...ici temps frais mais ensoleillé. T'as fais tes vitres ?

    Blue : il est, oui. De ce temps là j'ai le bleu qui prend un "s"....:)

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  7. Coumarine : bienvenue, repasse quand tu veux...exact, paradoxe...on peut toujours danser sa tristesse, n'est-ce pas, c'est encore un moyen de la tenir en laisse....
    les gens qui chantent, c'est "casse pipe", CD du même nom, 2000, wagram music, le reste de l'album est à écouter autant que cette piste...:)

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  8. Quel défaitisme !
    Allons , vite , un coup d'oeil par la fenètre .
    La nature se repose en vue de l'éclosion du printemps .
    Et qu'elle est belle malgré ce temps maussade !

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  9. Oui, Jean, elle est belle toujours, elle apaise toujours, elle reste Vie, toujours - même en ce temps de froidure....

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  10. C'est beau comme du "anne des Ocreries"
    j'ai d'ailleurs cru ces larmes d'encre nées de ta plume,
    pas étonnant que le blues te pèse au coeur quand tu meurs à 27ans et ta meuf aussi...comme si l'histoire était là pour allumer des veilleuses, éveiller des pleureuses...pour comprendre l'autre...empathie pour patrie;
    en revanche je n'ai pas écouté la bande son en entier,
    j'aurai préféré que la voix soit la tienne
    et pas de musique pour étouffer ce cri, si beau dans le silence

    MERCI anne
    smaK

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  11. Merci Dom, t'as le droit pour la musique, hein, t'sais.....perso j'aime bien, et ce texte était juste de la bonne couleur ces derniers jours...

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  12. Bonsoir,
    C'est en passant par Carole que je suis arrivée chez vous et c'est un plaisir...comme vous je déteste être enfermée dans une case et je déteste les jugements hâtifs.
    Le poème est beau mais très triste, on a envie de le secouer ce coeur qui s'abandonne au spleen!
    Amicalement
    Marcelle

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  13. Beau, très beau...mais triste, triste... comme la saison...
    Il y a pourtant des rayons de soleil sur les feuilles d'érables si rouges

    Anne, ma soeur Anne... le beau temps va venir...
    PP

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  14. Paques : bonsoir et bienvenue ! Le secouer ? ne craignez vous pas de le voir alors sombrer dans la révolte des désespérés ?

    Pomme : faudrait qu'il fasse vite alors, parce que nous ne tiendrons guère...!

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  15. Bonsoir Anne,
    Moi aussi, j'ai cru que ce poème était né de ta plume. Et je me suis dit : Anne n'a pas le moral. Et puis, j'ai vu en bas le nom de l'auteur. Alors, je me suis dit : ouf ! Mais si tu as mis ce poème, c'est qu'il y a bien une bonne raison, sûrement... Patiente, ma belle, les couleurs vont revenir :-)
    Je t'embrasse fort, Anne.

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  16. Ce ne serait pas du luxe....Merci, Françoise, moi aussi je t'embrasse !

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  17. Ah ce bandonéon, aux accords comme des flèches qui transpercent le coeur d'une mort qui redonne vie... Oui, au fin fond de l'obscurité brille une grande lumière ! (oser aller au fond, c'est le plus difficile ;-)

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  18. ah, c'est Jules Laforgue... ah, c'est 1880, ah... comme c'est bien.

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  19. Frank : t'en fais pas, le fond je le connais bien, j'y suis déjà tombée.....

    Lucia : commentaire énigmatique !?

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  20. TOUT PAREIL pour moi. j'peux pas aider à positiver sur ce coup là : ) C'est très Baudelairien. Je trouve que la chanson est belle mais décalée (comme toujours comme on met la poésie en musique)
    BISe

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  21. Mince ! Carole, j'espère que ça ira mieux bientôt.... oui, la chanson est décalée, je trouve intéressant le contraste entre cette musique dansante et ces paroles sombres, "la beauté des désespoirs"....

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  22. Bon, les filles, allez on est là, en vie, pleines d'espoirs et de folies...
    je vous embrasse toutes les deux, life is great!

    Amités réchauffantes et de braise...
    Blue

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  23. Merci, Blue !!! Attends qu'on retrouve un peu de mordant, ça va gicler ! :)

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  24. bonjour Anne,
    j'ai cru lire un Baudelaire inconnu à mes oreilles...C'est très beau mais ça fout le bourdon...Période morose...Please donne un coup de pied pour remonter à la surface, tu as plein de ressources, une grande force et du mordant. Je t'envoie un très gros bisou tout chaud qui claque...

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  25. J'ai les chiens de chasse au cul, et on a beau être louve, sous le nombre il arrive qu'on ploie ! et puis je suis lasse....
    Mais je crois qu'il va falloir me secouer, oui.
    Merci pour le bisou, je prends.

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  26. anne, ce petit détournement, en hommage à
    TON coeur:

    Mon cœur est un vieux scribouillard, pas encore repu de tout
    Que traînent aux néons des chevaux, des foulards, des fous
    Promettez moi de vous y promener alentour
    Mon cœur est un concert qui cogne
    un bourdon qui teinte chaque jour
    d'un dernier rêve en allé, plein d’étés, plein d’ atours
    Mon cœur est un gourmand
    Qui trouve tout meilleur qu’une danse
    Mon cœur est un noyer fort d'âme et d'espoirs
    Aux racines profondes, au faîte lancé haut
    Mon cœur est une horloge oubliée à la ronde
    Qui s'obstine à sonner l'heure de la fête à tous crins
    Mon cœur est une cigogne altière bien que saoûle
    De ce vin alsacien nommé Gewurtstraminner
    Mon cœur est un lapereau tiède et drôle
    Où poussent des fleurs des champs
    Mon cœur est en cerfeuil, j'y ai planté mes mots
    Afin qu’ils reverdissent, toujours les lendemains
    Mon cœur est un tison , une escarbille jolie
    Qui réchauffe chacun s’en approchant aussi
    Mon cœur est une femme, une louche de soupe
    Qui rassasie tout être ayant faim de lui
    C'est un feu d'artifice, une lumière éternelle
    Qui sert d’embellie à qui l’attrape, le serre contre lui
    Mon cœur.... Ah! pourquoi donc n’ ai-je qu’ un cœur ?
    Ah! pourquoi n’ ai-je qu’ une vie, qu’un seul Univers
    Où rayonner sans cesse, encore, jours et nuits…

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  27. Ha merde ! tu m'as eue, là ! dès que j'ai fini de chialer je te dis MERCI...!!
    Je t'embrasse, ma Dom...

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  28. tiens, vl'a les clinex, et refile moi la boîte après, que j'en brode quelques uns aussi!

    ;))

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  29. Ben oui, hier nettoyage complet de l'appartement, j'ai de la famille qui passe aujourd'hui...bonne chance en ce vendredi 13, pense à prendre un ticket de grattage, si tu gagnes, on partage, d'accord ? bise ma belle, bonne journée...

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  30. Le médecin m'envoie voir un cardio ! pffff... je crois bien qu'il a rien compris il ferait mieux de lire ce poème !
    Allé courage, on les aura !

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  31. Oué, pour sûr ! Mais tu m'inquiètes là....tu me tiens au courant hein ? Qu'on sache ce que te trouve le morticole....!
    bises, Carole !

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  32. Bisou sauvageonne, passe un bon week end...

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  33. quel bonheur de retrouver Jules Laforgue sur ton blog
    Hélas un poète boudé puis ignoré de nos jours
    Quel style il a!!!J'aime beaucoup
    il a des mots qui se plantent dans le coeur ..toujours
    Merci Anne
    Hum ,lecteur? ;-)) j'ai pas retrouvé le site mais cétait celui là dont je te parlais

    Et bravo en passant à Alterdom j'ai aimé son détournement de vive vie du poème

    Bisous Anne porte toi bien

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  34. Pierrot : bon week end Pierrot, bisous !

    Lyse : bon, alors je vois à t'expliquer ! contente que tu aimes Laforgues aussi....bisous Lyse, bon week end !

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  35. Quinze jours sans billet
    Ca en valait la peine
    le résultat est une merveille
    merci Anne

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  36. Didier ! Bonsoir ! Quel plaisir de te lire, toi si peu loquace ! mais que je sais présent, toujours....
    Très heureuse que ça te plaise !!!

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  37. Il pleut sur mon sud ouest, depuis 2 jours, j'en ai marre, j'vais me barrer en Bretagne, ou dans le centre de la France, tiens, là où y a des chèvres...bise à toi Anne, passe un bon dimanche...

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  38. Bonjour Anne, je ne pense pas que mon coeur au sens propre soit malade. par acquis de conscience on va aller y voir de plus près. Par contre celui dont parle le poème, le coeur : centre de mes affects et de mes émotions, c'est une autre histoire. J'ai fermé mon blog. Tout à coup je me suis sentie mal avec ça, mal avec ces illusions, cet façon de remplir les vides de ma vie de cette façon. Finalement je me suis sentie comme prise dans une toile d'araignée, un réseau de faux semblants.... Et puis je n'ai plus envie que les autres participent à ce qui se passe dans ma tête. Je reviendrai te lire, ma chère Anne et j'espère bien te rencontrer un jour. Je t'embrasse. Carole

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  39. Pierrot : j'ai passé le dimanche que j'ai pu...ici aussi c'est un temps de chiottes...et en plus, sans chauffage....!

    Carole : tu me manqueras, ta présence m'était chère - et pour moi il ne s'agit nullement de faux-semblant ou d'illusion : chacun est vrai, depuis son écran ! Oui, Carole, j'espère bien qu'on se rencontrera un jour !
    Je t'embrasse, Carole, j'aimais te lire. Et....j'ai du mal avec les adieux, alors....au revoir, Carole !!! crois-tu que je vais t'oublier ? fermes les Miettes, mais ne les supprime pas, je t'en prie...que nous puissions y retourner picorer....!!!

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  40. XV' siècle
    L'Épitaphe de Villon ou " Ballade des pendus "
    Ci-dessous le repentir de renégats à la potence.

    Frères humains, qui après nous vivez,
    N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
    Car, si pitié de nous pauvres avez,
    Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
    Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
    Quant à la chair, que trop avons nourrie,
    Elle est piéça dévorée et pourrie,
    Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
    De notre mal personne ne s'en rie ;
    Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

    Se frères vous clamons, pas n'en devez
    Avoir dédain, quoique fûmes occis
    Par justice. Toutefois, vous savez
    Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
    Excusez-nous, puisque sommes transis,
    Envers le fils de la Vierge Marie,
    Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
    Nous préservant de l'infernale foudre.
    Nous sommes morts, âme ne nous harie,
    Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

    La pluie nous a débués et lavés,
    Et le soleil desséchés et noircis.
    Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
    Et arraché la barbe et les sourcils.
    Jamais nul temps nous ne sommes assis
    Puis çà, puis là, comme le vent varie,
    A son plaisir sans cesser nous charrie,
    Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
    Ne soyez donc de notre confrérie ;
    Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

    Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
    Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
    A lui n'ayons que faire ne que soudre.
    Hommes, ici n'a point de moquerie ;
    Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

    Anne, en lisant ce poème qui nous arrache la pelure de l'âme, j'ai pensé à Villon que j'ai déclamé dans ma jeunesse devant des adolescents (quelle atrocité à bien y penser!). En 1973, ai publié mon premier recueil dans le style de Jules, squelettes, pendules, mort dans l'âme.

    Puis, avec les décennies, préfère de loin les chèvres alertes et les arrière-plans bucoliques. Rappelons-nous que pour rester en santé, il faut parfois faire sortir le pus de l'âme, car de trop se gratter on peut se donner la gangrène.

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  41. http://mapalettedemots.blogspot.com/2009/11/lane-ame-anne.html
    Anne, voici le fruit de ce que m'a inspiré, après Villon dont soit dit en passant je ne partage pas ces croyances vaporeuses, ton monsieur du XVIII' siècle. S'il a fait deux siècles, je devrais en faire autant!

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  42. En ce cas bonne chance pour la durée, Karl, et merci du lien ! Je vais aller voir cela...
    Moi aussi, jeune, j'ai eu mes heures sombres, à lire les poèmes obscurs et la dramaturgie....il faut bien que jeunesse se passe....!!! et avec le temps, c'est vrai qu'on s'éloigne de ces ambiances assez glauques...!

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  43. je partagerais bien un verre de Gewürz... Anne, lève "lesyeuxdanslescieux"...et...!!!
    bisous et belle journée à toi
    ;-D

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  44. Bon, puisque tu as aimé, voici un énième extrait...
    "Routes désertes 2007"

    ...Routes désertes
    Blues saturé
    De plaies ouvertes
    A tant saigner
    Les temps indécis
    En contretemps
    Rythment la vie
    Ou son semblant
    Bois palissandre
    Bronze phosphore
    Soufflent des cendres
    D’un gris décor
    Blanches ou noires
    Venues d’ici
    Epousent l’ivoire
    Usée, jaunie...

    J.Earthwood 2007

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  45. belle voix,les mots se font berceuse,la tristesse devient conteuse

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  46. Doume : ni le vin ni les cieux ne me servent de secours ; en ce domaine, je me contente des deux mains qui se trouvent au bout de mes bras. Et lorsqu'elles font défaut, eh bien...alea jacta est !

    J.Earthwood : jolis mots, dont je te remercie !

    Francis : bonsoir et bienvenue ! Merci de ton appréciation !

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  47. Merci pour ces magnifiques poèmes.
    Je vous envie de vivre entourée d'animaux et de nature.....

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  48. Bonjour ElleN, et bienvenue ! c'est une chance et c'est une charge, mais où que nous vivions nous pouvons enchanter la vie, si nous le voulons....!

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  49. sans chauffage ? ben viens passer le week end chez moi, amène les chèvres, on les mettra dans la salle de bains ou sur le balcon...
    merci Anne d'etre passée voir Sandrine, elle est super cette petite nana, et c'est bien de l'encourager, ça fait toujours plaisir de recevoir un commentaire, je ne sais pas si tu en as déposé un...bisou, ne prends pas froid, et fais rentrer du bois bon sang...

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  50. Pas trop envie de t'expliquer la vie que je mêne ici, c'est assez compliqué, je n'ai pas vraiment le choix en fait. J'ai l'habitude...
    Merci de tes petits coucous, Pierrot, bonne journée !

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  51. P'tit coucou du dimanche, juste pour le plaisir, bon dimanche Anne...

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allez, dites-moi tout !