Lorsqu'on est pris d'un brusque accès de mélancolie, on peut soit le flatter, soit lui faire un pied de nez ; le pied de nez sera pour une prochaine fois. Aujourd'hui je m'offre une petite crise romantico-nostalgique....
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux ombres ont tout à l'heure passé.
Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.
- Te souvient-il de notre extase ancienne?
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?
- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois tu mon âme en rêve? - Non.
-Ah! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches! -C'est possible.
Qu'il était bleu, le ciel, et grand l'espoir!
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.
Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.
Paul Verlaine
et magnifiquement mis en chanspn par léo
RépondreSupprimerUn peu triste mais tres beau !!!
RépondreSupprimeroui, Luna, comme bien des poèmes de Verlaine - Je suis heureuse de savoir que vous parlez français, hélas je ne pratique pas l'espagnol mais quand je suis votre lien je trouve de magnifiques images à défaut de pouvoir vous lire !
RépondreSupprimerEt puis, on n'est pas triste tout le temps, heureuseùent...
J'aime tout particulièrement ce poème... il est triste, mais "Les chants désespérés sont les chants les plus beaux" a dit un autre
RépondreSupprimerPP