mercredi 22 avril 2009

allez, trois sous de régionalisme (pour pas déssécher les racines) ou régionalisme à 3 sous ?



Bon, alors là on aborde les choses sérieuses !

Certes, nous sommes tous des citoyens du monde, certes il n'y a pas lieu de se draper dans son drapeau, mais il faut bien reconnaître que nous sommes tous, tout de même, "de quelque part", malgré tout, ce qui implique un certain nombre de choses.

- Oui, on ne choisit pas l'endroit où l'on naît, ni celui où on arrive pour vivre ; néanmoins l'Histoire a fait qu'il s'est créé des territoires, le monde s'est compartimenté, et chacun de ces territoires a développé au fil du temps sa langue, ou son dialecte, ou son "patois", ses traditions, et ses habitudes, son style de vie, ses paysages, sa culture. Ce qui ne place aucun d'entre eux en quelque éventuelle position de "supériorité" que ce soit.

- Il paraît que les imbéciles sont tous nés quelque part, disait Brassens, et dans ce sens je penserais qu'alors nous sommes tous des imbéciles, ça décomplexe pour parler de "chez soi" à l'heure où les partisans de l'acculturation et de l'uniformisation voudraient faire passer pour des demeurés ceux qui se sentent encore héritiers de leur passé et voudraient encore en transmettre quelque chose.

Ce préambule ainsi posé, je vais donc sans plus de complexes m'épancher sur "ma terre à moi" ; j'annonce tout de suite, ça fera taire les aigreurs, que je suis plus "à elle" qu'elle n'est à moi, et que je ne vois aucun problème pour y accueillir ceux que la guerre ou le malheur ont pu chasser de la leur, et qui cherchent un havre pour y faire souche et jeter l'ancre ; on fera bien un peu de place...

A y est ? Les timorés qui renâclaient devant cette affirmation "identitaire" ont bien pigé qu'ils ne sont pas chez du facho ?

Donc, ma terre à moi, comme vous le savez si vous avez jeté un oeil sur mon profil, c'est le Berry. "On" a rangé ça dans la "région centre" sans me demander mon avis, et ça se compose de deux départements, le 18 (Cher - Bourges) et le 36 (Indre - Châteauroux).

A part ça moi je trouve que c'est vachement beau même si d'aucuns pourront trouver ça un peu plat...géographiquement parlant, bien sûr.

J'ai pas choisi d'y naître, ça s'est fait comme ça, parce que mes parents étaient berrichons ; et leurs parents aussi, et le restant de ceux d'avant, qu'on a pu repérer dans la contrée depuis plus ou moins l'époque de Jeanne d'Arc ; autant dire qu'on est de l'authentique, à l'atavisme costaud - et même si y a pas de quoi se vanter, sur cette terre je me sens...portée. Chez moi. A l'aise. Tous mes morts sont ici. Oui je sais, à l'heure actuelle où les valeurs foutent le camp, c'est pas à la mode le "culte des ancêtres" (que je n'ai pas de manière malsaine et pleurnicharde). Cependant, ce n'est pas rien d'arriver dans un village, et de se dire que "les miens" sont là, depuis toujours, qu'ici ils ont vécu, aimé, ri ou souffert, et que je les continue.

Car naître quelque part, à la limite on se fout de savoir si ça donne des droits, ça ouvre aussi des devoirs. Maillon de la longue chaîne qui nous a précédé, il nous incombe de recueillir le leg qui nous est fait. Nous devenons dépositaires de ce qui a eu lieu, nous devenons passeurs envers ceux qui vont suivre. Même si certaines traditions nous font sourire, même si nous aménageons "à notre sauce" l'héritage recueilli, même si nous en abandonnons certaines - nous sommes là tout de même, riches de tout ces récits maintes fois entendus, de nos sagas familiales, de notre vécu qui s'articule forcément par rapport à ce socle qui nous construit et nous consolide.

En Berry donc, je suis à l'aise. Quand j'arrive dans ce village où ma mère est née, et ma grand-mère avant elle, je remet mes pas dans les leurs. Tous les miens se lèvents devant moi à chaque détour de chemin, je les rêves et je les imagine - puisqu'il n'y pas de photos, pas d'images, avant 1900. Quand j'entends les anciens parler notre "patois", c'est tout qui me revient, mon enfance qui revit. Et en ceux-là, en ce sol, je puise force et "sagesse".

Mon Berry, c'est de l'eau et des forêts, de grandes plaines et des collines autour, des villages et des villes, des bocages et des pâtures ; c'est tout un "folklore" qui heureusement ne nous enferme pas, des savoirs et des savoirs-faire, une gastronomie à s'en péter la panse de bien-être et un paquet de clichés inévitables pour faire bon poids.

Au fil de mes messages je reviendrais à lui, j'en parlerais encore. Parcequ'il ne peut y avoir "d'Anne des ocreries" ailleurs, ni sans lui. Après tout, toutes nos régions participent de la bio-diversité humaine que nous avons construit.

Vous verrez ; je vous y promènerais, et vous l'aimerez aussi, "mon" Berry.....

à vous revoir......

2 commentaires:

  1. région que je ne connais pas...... à découvrir bientot, j'espère!

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  2. bin y a qu'à ! on y mange bien, quand tu connais un peu y a plein de quoi s'occuper, pour te loger y a forcément la solution qui te convient et on y est pas plus mal qu'ailleurs !
    en plus y en a pour tous les goûts, que demander de plus ?
    à l'occasion, essaie...

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allez, dites-moi tout !