J'avais bien raison de m'en faire, du mouron !
Deuxième jour. J'avais prévu, et sur mes gardes, j'avais enfermé toutes mes volailles, afin de pouvoir lâcher les chiens - et surtout Lancelot - sans risques ce matin.
Toutes les volailles ? ça, je le croyais ; il en restait UNE ! une qui couvait (où ça ?), et qui avait échappé à la rafle. Mais pas à Lancelot !
Cet idiot de labrador a mis dix secondes pour la repérer et se mettre en chasse. Pour un clebs du 3ème âge, il a de la ressource le gueux ! J'ai mis un dixième de seconde pour le courser. Un peu trop longtemps pour le rattraper ; il la tenait, et bien. Je saute dessus, l'arrime par la peau du cou et lui colle une super-beigne sur le museau pour lui faire lâcher prise ; il cède, je m'écarte - mais l'andouille, vexé, sentant sa proie lui échapper, referme ses crocs en plein milieu de ma cuisse gauche.
Oh purin.
Méga douleur, et rien à faire pour lui faire lâcher prise, cette fois. J'ai vraiment mal, je hurle dessus, et aucune chance d'être secourue, tout le monde est déjà au taf. Je frappe direct sur la truffe. Il cède, je me dégage et je l'entraîne.
Durant ce temps la poule, immobile et affalée au sol, semble à l'agonie. Des paquets de plumes jonchent le chemin. Et les deux chiennes, qui avaient suivi, farfouillent à droite à gauche, nullement concernées ni par la poule (heureusement !), ni par Lancelot en train de me mordre (dommage ! Douce mérite vraiment son nom, et ne m'a pas secourue).
Je rentre tous les chiens, après avoir secoué ce labrador comme il faut. De retour sur les lieux pour secourir ma pauvre poule, et constater ses blessures, surprise : disparue ; mes recherches aux alentours ne donneront rien, y a plus de cocotte. Mystère ? Par contre j'ai trouvé son nid ; avec 30 oeufs dedans.....
Interloquée, je rentre constater les dégâts et désinfecter la morsure. Le jean a tenu, baveux mais pas déchiré - tant mieux, c'est le seul qui me reste et qui ne soit pas déchiré/raccomodé. Dans ma chair la marque d'un croc, mais la peau n'est pas percée, ce ne sera rien ; je tamponne à la Bétadine, allons, ce n'est pas grave ; juste très douloureux, le muscle a été bien pincé, j'aurai un mega-bleu, pas de quoi ameuter le SAMU.
J'ai eu peur, un peu ; enfin, assez, même. C'était dur de lui faire lâcher prise. Va falloir redoubler de prudence, avec ce bestiau-là.
Je le regarde : il a cette bonne gueule de chien pépère à qui on donnerait le bon dieu sans confession, il remue la queue, ses bons yeux débordants d'amour de gros ouah-ouah sympa pétillent de joie ; il vient quêter mes caresses, et que voulez-vous ? J'vais pas les lui refuser.....
J'ai juste un labrador débile à gérer. Pas méchant, mais pulsionnel. C'est grave docteur ?
PS : Aux dernieres nouvelles, la poule est en parfait état ; juste un peu....à poil !
lundi 20 avril 2009
ça l'a pas fait.....
Libellés :
anne des ocreries,
perso,
vie rurale
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
allez, dites-moi tout !