dimanche 24 février 2013

Québec, jour 4



J'ai reçu, chez Venise et Marsi, un accueil magnifique. Venise a eu la gentillesse de m'installer dans son bureau – SON bureau, vous entendez bien ? - sur son très joli et confortable futon (décidément, durant tout mon séjour, j'aurais dormi dans les couchages les plus confortables qui soient). Venise a eu la gentillesse de me permettre d'y fumer, en aérant après. J'espère, Venise, que je n'ai pas trop enfumé ce lieu ( et que cela ne t'a pas causé de migraine - j'ai fait attention, pourtant.... ) et que tu es, depuis, débarrassée de cette horrible odeur ( décidément, et si j'essayais cette fameuse cigarette électronique ?), que même moi je n'aime guère, moi qui pourtant, fume comme un poêle – réputation non usurpée, comme tout le monde a pu le constater.

Lorsqu'on est invité chez les gens, avec autant de bonté et de gentillesse, on ne peut qu'être ravi de son séjour, ce qui fut mon cas. Mais on pense rarement à se demander....si soi-même, en retour, on a su être un(e) bon (ne) hôte(sse), si a on su rendre un peu de ce qui nous était si généreusement dispensé....Venise, Marsi, j'espère que j'ai su être, au moins un peu, à la hauteur de votre accueil si chaleureux, bien que je ne sois pas, je le crains, un exemple parfait de bonne éducation – j'ai des côtés un peu rustiques, j'en ai bien peur. J'ai effectué chez vous un extrêmement agréable séjour.

La maison de Venise et Marsi (ou de Marsi et Venise), est belle et lumineuse – et quel confort, mes amis, quel confort ! J'ai passé pas mal de temps à regarder dehors, quand je fumais sous le « portique », comme ils nomment leur entrée principale ( et n'ai-je pas été trop impolie ?) : vous savez, cette sorte de « sas », ce petit espace aménagé entre deux portes, muni d'une garde-robe, où l'on s'habille et où l'on se chausse et se déchausse au gré des saisons. J'avais tous loisirs, en fumant là, de regarder, dans le boisé d'en-face, courir et sauter ces fichus écureuils gris qui m'amusent encore tant, moi qui n'en voit un que de temps en temps, en France, et encore ! - l'espace d'un instant....ces affreux petits clowns sont agités, mais agités ! Leur habileté ne cessait de m'épater, et, comme au cirque, j'aurais bien applaudi et crié « bravo » devant toutes leurs acrobaties.

Marsi-Venise ont deux chats, deux beaux pachats (hihi ! La faute est voulue...) qui trônent de toute leur majesté sur les lieux. Pistou n'a pas trop mal pris ma présence, quoi que j'aie pu lui sembler quelque peu familière. Messire Popeye, dont le caractère est plus misanthrope, y mit plus de réserve, mais condescendit tout de même à ce que, parfois, je lui gratasse le haut du crâne.

Il y a, chez Venise-Marsi ( ah, fichtre, il va falloir trouver un mot-valise plus complet pour les désigner, ces deux-là), des tas de gentils petits clins d'oeil, poétiques ou drôles, et de quoi lire pour des années ( ah, tout ce que je n'ai pas eu le temps de voir, tout ce dont nous n'avons pas eu le temps de parler !)

C'est bien joli, l'endroit où ils habitent. Il y aurait bien des promenades à y faire, avec du temps devant soi. En attendant, on se contente de prendre une marche aux alentours, et de faire quelques courses. C'est la première fois que je vois acheter de la crème exprès pour le café ou le thé, et qui plus est, de la crème à la vanille FRANCAISE !!! ( hélas, j'ai foiré la photo ) - j'en reste bouche bée.

Pauvre Venise, je lui cause bien des frayeurs, en déboulant dans le séjour sur mes super-chaussons-hyper-silencieux....et je l'ai fait bondir de surprise plusieurs fois ! Nous passons des moments calmes et reposants, sans doute pour nous préparer à la journée du lendemain....car je vais enfin, demain, savoir pourquoi Venise m'a demandé d'emporter un maillot de bain ! (un maillot de bain, en février, au Québec ??? ça s'appellerait pas « vivre dangereusement », ça ??).

Attention, chez Marsi et Venise, on vous surveille du haut des meubles....mais, que tenait-elle donc en mains, cette petite elfe si délicate ?

Vue imprenable depuis mon "fumoir", sur ces incorrigibles écureuils - tellement rapides, les vilains, que je ne pus avoir la chance de les saisir au vol !

Toute la différence entre le Québec et la France : ici, on vous dit d'aller "lentement". En France, on aurait eu une valeur imposée...en général, 30 km/h.

Comme nous partions nous promener, le soleil déclinait, et j'ai adoré le voir  jeter tous ses feux, tout nimber d'or et de corail, sur la neige bleue du soir....

L'aube chez Venise n'a rien de navrant, voyez cette promesse de belle journée !!!

Marsi trône déjà devant son beurre de peanuts, et Pistou prend la pose. Venise, comme toujours, est à courir ici ou là, et je soupçonne Popeye d'être planqué sur la chaise, espérant bien passer inaperçu.

( A suivre...)


18 commentaires:

  1. Merci Anne...tes mots m'enchantent. À suivre. xxx

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    1. Tiens, oui, j'ai oublié de le mettre ! vite, je le rajoute ! Merci, Claire ! xxx

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  2. C'est un pot de beurre de peanuts par personne on dirait, hihihihihi!

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    1. Chuuuut ! Marsi est fan, et Venise et Marsi ne prennent pas la même marque....En tout cas, moi, vraiment, c'est pas mon truc, et je préfère de loin la bonne charcuterie que tu vois sur la table !!! ( et le sirop d'érable sur les toasts) ;-)

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  3. Déjà adepte du sirop d'érable? Tu ne devrais pas, parce qu'en France, tu n'en trouveras pas d'aussi bon.
    J'ai bien hâte de savoir pour le maillot de bain.

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    1. Non seulement il ne sera pas aussi bon, Claude, mais en plus, on te vend ridiculement cher des flacons ridiculement petits !!!!

      Héhéhéhé....suspense ! :D

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  4. quelle lumière ! de toute beauté. Quant à l'odeur de clope, ma foi, Venise a bien dû te maudire 1 sec ou 2 et puis bien aérer en brûlant quelques huiles essentielles magiques.

    Où est-ce que c'est par rapport à Montréal ? c'est à combien de temps de routes, ce paradis ?

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    1. Je crois qu'il doit y avoir une heure de route, environ ? demande à Google maps, tiens, au fait ?

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  5. La suite! Fais nous encore voyager. Je te suis dans ce voyage...

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  6. C'est sympa ton blog! J'ai hate a la suite!

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  7. Eh bien là, ça fait drôle. Ça fait vraiment drôle d'être dans ton histoire. J'en sais plus quoi dire. On dirait que dans ce temps-là, on sait tellement pas par où commencer que l'on commence par des détails :

    Il y avait 3 pots de beurre de peanut sur la table, le mien et deux de Marsi.
    Tes photos sont belles à se pâmer ! Tu as du talent en bébitte. Je t'ai vu les prendre, si rapidement, comme un lynx qui bondit sur ce qui bouge et possiblement comestible !
    Mais pas celle à l'aube, hein. Je vois jamais la luminosité de l'aube.
    J'adore voir avec tes yeux.
    L'odeur a finit par partir mais c'est vrai qu'elle s'est entêtée un peu, c'est pas très aéré sous les toits, et j'ai pas beaucoup osé ouvrir les fenêtres. Je suis douillette. L'encens, c'est bon, ça donne une odeur au reste de fumée.
    Mais d'un autre côté, ça me rappelait toi.
    Je reste avec une image incrustée de toi dans le portique. Quand il y a eu une grosse neige deux semaines plus tard, j'ai eu le goût de prendre une photo exactement de l'endroit où tu contemplais. Je ne l'ai pas fait. Tu sais maintenant que je peux être un peu paresseuse. On découvre pas que des qualités en visitant les gens !
    Je retiens de toi que tu es une boule de feu ardent et un moulin à mots. Et que, oui, tu es légère comme une plume et que je peux bondir jusqu'au plafond quand je ne t'entends pas arriver. Surtout quand je pense que tu dors. Parce que, oui, même les yeux ouvert en fente d'un 1 cm., tu ne vas pas dormir pour gober de la vie le plus possible. Ne pas en laisser une miette.
    Ah oui... imagine-toi que Pistou a dormi sur tes draps 2 semaines. Je les avais déposés, fin prêt à être lavé, et puis, lui le chat, pacha, a décidé que cela devenait ses draps, sa manière de s'ennuyer de toi. Je lui ai donc laissé 2 semaines, jusqu'à ce que de la visite s'annonce et que je doive faire de l'ordre.

    Tu as conquis Pistou et tu nous as conquis.

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    1. J'en braille. J'ai été heureuse, chez vous, avec vous deux si gentils. Merci encore pour tout, Venise, et embrasse tes trois gars de ma part, s'il-te-plaît. Une autre fois, je tâcherais de ne pas enboucanner ton bureau, promis.

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  8. Laure : Anne a très bonne mémoire, c'est 45-50 minutes du pont Champlain mais comme on descend rarement directement sur le pont, on roule jusqu'à 10 minutes pour atteindre le centre de Montréal.

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  9. hey Anne, c'est pas tout mais faut sortir d e l'hibernation maintenant !
    Bonne semaine encore
    bises...

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allez, dites-moi tout !