Figurez-vous, chers ami(e)s, que je suis inscrite à Pôle-Emploi, depuis déjà un fameux bail. Le cas est banal, et ne mérite point qu'on en fasse état plus que nécessaire. Or, vous savez que l'Etat, pour faire joli et rassurer l'électorat "bien-pensant", a institué un "suivi personnalisé de retour à l'emploi", sous forme d'un entretien mensuel avec un(e) conseiller/ère, à qui l'on est censé rendre compte de nos efforts - forcément surhumains- de "réinsertion" (j'adore ce terme).
Je devais donc subir cette mascarade mensuelle, le 26 janvier 2012, à 14 h. Mais je n'ai pas pu m'y rendre, comme vous le lirez ci-dessous. J'ai donc prévenu Pôle-Emploi en appelant au 3949, comme la convocation m'y invitait. Or, j'ai reçu ce matin, de la part de Pôle-Emploi, le courriel suivant, qui m'a quelque peu fait sortir de mes gonds. (n'hésitez pas à cliquer sur l'image pour lire cette merveille de prose narrative administrative, c'est une splendeur !)
Je devais donc subir cette mascarade mensuelle, le 26 janvier 2012, à 14 h. Mais je n'ai pas pu m'y rendre, comme vous le lirez ci-dessous. J'ai donc prévenu Pôle-Emploi en appelant au 3949, comme la convocation m'y invitait. Or, j'ai reçu ce matin, de la part de Pôle-Emploi, le courriel suivant, qui m'a quelque peu fait sortir de mes gonds. (n'hésitez pas à cliquer sur l'image pour lire cette merveille de prose narrative administrative, c'est une splendeur !)
Comme vous pouvez le croire, j'ai sauté en l'air, et ça m'a méchamment fait sortir de mes gonds. Comment ça, je n'ai pas prévenu ??!!!
Il fallait répondre à cet envoi administratif d'une sécheresse à faire trembler un membre du KGB, aussi ai-je bondi à mon clavier, et voici la réponse de la bergère au Garde-Chiourme :
le 03 février 2012
Mlle A.Les Ocreries
à
M. XXXXXXXXX
Affaire : XXXXXXX
n°dossier : XXXXXX XXXX
Objet : Courrier Pôle-Emploi du 31 janvier 2012 notifiant un avertissement avant radiation.
Pièces jointes : 1 photocopie du courriel reçu ce jour, daté du 31 janvier 2012.
1 photocopie du courrier de Pôle-Emploi sur lequel j'avais noté la demande de justificatif à fournir.
Monsieur,
Je reçois ce jour un courriel de votre part daté du 31 janvier 2012 (parvenu le 03 février 2012 dans ma boîte mail, puis-je vous suggérer d'utiliser les services de la Poste, qui semble-t-il sont encore plus rapides ?), me notifiant un avertissement avant radiation, pour n'avoir pas été présente au rendez-vous téléphonique fixé le 26 janvier 2012 à 14 h, avec votre collègue Mme XXXXXXXX.
Les raisons invoquées pour justifier cet avertissement avant radiation sont les suivantes :
1) - Je n'ai pas répondu à votre appel téléphonique.
2) - Je ne vous aurais pas informé des motifs de mon absence au rendez-vous qui m'avait été fixé à cette date.
Voilà qui est bien étrange !
Car, pour autant que je m'en souvienne, J'AI PREVENU de mon absence - et la facture détaillée de mon opérateur téléphonique sera là pour le prouver, quand elle sera disponible à la consultation.
---> Je n'étais pas auprès de mon téléphone le 26 janvier 2012 à 14 h, pour répondre à l'appel téléphonique de votre collègue MmeXXXXXX, parce que, ce jour-là, j'avais rendez-vous avec un client C.E.S.U. pour 1 h d'Assistance Informatique, le 26 janvier 2012 à V., à 15 h.
Je n'ai PAS de véhicule. Pour aller à V. depuis chez moi, je dois prendre le bus à T. - c'est 1 h de MARCHE. Je pars donc de chez moi à 13 h, pour gagner A PIEDS l'arrêt de bus de T., où je prends le bus à 14 h 09, arrivée V.-Gare 14 h 21, pour me rendre A PIEDS chez mon client !
A 14 h, j'étais donc dans l'impossibilité matérielle de répondre au téléphone, étant en train de MARCHER vers mon bus. Il paraît que nous sommes dans un pays moderne, au XXIème siècle.
---> M'apercevant, après avoir pris rendez-vous avec mon client (qui n'avait que cette date de disponible et avait besoin de mes services), que cela allait me faire rater mon entretien mensuel de suivi, je n'avais qu'un choix à faire : OU rappeler mon client, et perdre le bénéfice d'une heure de travail, OU composer le 3949, et prévenir de mon absence.
Pôle-Emploi est bien censé s'occuper de l'EMPLOI, et est bien censé aider les demandeurs d'emploi à se réinsérer, j'espère ? A moins que sa mission (officieuse ?) ne soit de faire de la gestion de Cheptel Humain, pour le compte d'un Etat Policier de Surveillance de la Population Inactive ?
J'ai considéré, pour ma part, qu'1 h de TRAVAIL était plus importante (et nécessaire à ma survie matérielle...) que 20 minutes de papotages stériles à justifier mon existence devant le-dit Etat Policier. Cela justifie certes vos émoluments, mais ça ne me nourrit pas, MOI. Or, comme tout être humain, et aussi inconvenant que ça puisse sembler, trois fois par jour au minimum, J'AI FAIM.
DONC, j'ai appelé le 3949 pour :
1) - Expliquer ma situation,
2) - Prévenir de mon impossibilité à honorer le rendez-vous qui m'avait été fixé.
La personne que j'ai eue au téléphone était censée inscrire tout cela dans mon dossier et vous en tenir informé ; si elle ne l'a pas fait, j'estime qu'il n'est pas à moi d'en pâtir. Je me débats pour trouver du travail (et ce n'est pas grâce à vous...), et l'on me considère avec suspicion, presque comme si j'étais une délinquante sous contrôle judiciaire, obligée de justifier le moindre de mes mouvements. J'estime de ce fait que ceux qui ont la chance d'avoir un emploi, et d'échapper à cette insupportable surveillance policière, pourraient au moins avoir la décence de bien faire leur travail ; car, votre courrier, Monsieur, me laisse entendre que vous n'avez pas été informé, comme je l'espérais, de mes difficultés à honorer ce rendez-vous, si essentiel à la marche du monde, du 26 janvier 2012 !
Cette personne, au 3949, m'a demandé de vous faire un courrier justificatif de mon absence, avec copie du document C.E.S.U. en pièce jointe, faisant foi de mon heure de travail de ce 26 janvier 2012 à 15 h., afin de répondre administrativement aux exigences des articles L.5412-1 et R.5412-1 à R.5412-8 du Code du Travail.
J'ai bien noté cela (comme vous pourrez le constater vous-même en consultant, dans les pièces jointes, la copie du courrier de Pôle-Emploi sur lequel j'avais pris note), MAIS :
JE NE PEUX PRESENTER DE JUSTIFICATIF, DE QUELQUE NATURE QU'IL SOIT, AVANT DE L'AVOIR REÇU !!!!! Il faut que le client remplisse le document idoine (pas toujours le jour même), l'envoie aux services du C.E.S.U., que le-dit service établisse le document qui me revient, me l'envoient, et que je le reçoive !
Or, J'ATTENDS TOUJOURS le document C.E.S.U. attestant de ma présence chez mon client le 26 janvier de 15 h à 16 h ! Peut-être puis-je vous communiquer ses coordonnées, afin que vos services puissent investiguer eux-même et vérifier mes dires ? Sinon, le Commissariat de V., habilité à enquêter sur toute affaire, est situé X, rue XXXXXX ; vous pourriez déléguer.....
C'est pourquoi je considère comme inexact, mensonger et abusif le courriel reçu ce matin.
- Inexact et mensonger, car j'avais au moins prévenu par téléphone au 3949 de l'impossibilité où j'étais d'honorer ce rendez-vous ; j'attendais réception du document C.E.S.U. pour vous fournir un document écrit (mon interlocuteur du 3949, je l'ai bien senti, ne croyait rien de mes motifs et semblait penser que j'allais me rendre à toute autre occupation...dommage, c'était vrai !).
- Abusif, car menacer une personne de radiation, quand elle a fait ce qui était en son pouvoir pour répondre à ses obligations tant auprès de Pôle-Emploi qu'auprès de son client, constitue à mes yeux un abus de pouvoir.
Je comprends bien l'enjeu électoral, et qu'il faille à toute force faire baisser les chiffres du chômage avant l'échéance des urnes en jetant dehors un maximum de gens, mais certains procédés restent inqualifiables - et inadmissibles.
Le ton froid, impersonnel et plus ou moins menaçant de ces courriers est une insulte à la dignité des personnes dont vous avez la charge, déjà éprouvées par les difficultés de la recherche d'emploi ; "lettre-type", allez-vous me répondre....eh bien, il vous serait nécessaire d'en modifier quelque peu le formulé ; avant de virer les gens sans plus ample informé, on leur demande au moins ce qui s'est passé. C'est décent, c'est humain, ça se fait, quand on s'occupe de Personnes.
Lire que je vais être radiée "après avertissement" pour absence à convocation, quand j'ai pris la peine de prévenir, quand j'attendais la réception du document écrit pouvant prouver (mon innocence ? suis-je donc au tribunal ? on aura omis de m'en informer......) mes allégations, c'est proprement révoltant. Que fallait-il que je fisse ? Me fallait-il demander un justificatif de présence à mon client, y joindre mon ticket de bus, et une déclaration sur l'honneur du conducteur attestant de ma présence à 14 h 09 à l'arrêt du bus de T. ?
Quelle est cette absurdité ? En sommes-nous là, aujourd'hui, quand nous sommes demandeur d'emploi ? Les demandeurs d'emploi sont-ils donc rabaissés au rang de mineurs ou de délinquants en suivi judiciaire, tenus de justifier PAR PREUVE ECRITE du moindre de leurs faits et gestes ?
C'est pourquoi, Monsieur, considérant ce courriel reçu ce matin comme révoltant, eu égard aux efforts effectués pour répondre aux exigences de Pôle-Emploi et pour trouver du travail, je demande l'annulation pure et simple ECRITE de cet avertissement inconcevable et inapproprié.
Avec la pensée que vous saurez comprendre ce qu'une telle situation peut avoir d'absurde,
Et mes remerciements anticipés pour le retrait dans mon dossier de toute trace de cet avertissement sensiblement trop zélé,
Je vous prie de bien vouloir recevoir, Monsieur, l'assurance de toute ma considération.
A. Ce courrier est parti cet après-midi, en recommandé avec accusé de réception. Parce que, quand on me cherche, on me trouve. Je ne me laisserais certainement pas faire par une administration kafkaïenne dégoulinante de sottise, qui serait risible si elle n'influait pas sur le destin de milliers de malheureux/ses susceptibles de ne pas disposer, eux, des moyens de s'expliquer, de se défendre, et d'exprimer leurs sentiments face à cette surveillance constante, cette suspicion perpétuelle, cet asservissement de la personne libre à des institutions absurdes et inefficaces.
Anne des Ocreries, elle aime pas qu'on l'emmerde, quand elle essaie de faire de son mieux ; les petits sous-fifres aux ordres du pouvoir, le petit doigt sur la couture du pantalon, au garde-à-vous devant les crachats législatifs d'un exécutif dépourvu d'humanité, ça m'a toujours gonflé, et dans ces cas-là, JE MORDS !!!!
Leur avertissement de merde, ils ont intérêt de me le virer, ou je porte plainte pour abus de pouvoir, à l'administratif. Et je mobilise du monde, et on leur foutra une merde qu'ils ne seront pas prêts d'oublier !
Anne des Ocreries, elle aime pas qu'on l'emmerde, quand elle essaie de faire de son mieux ; les petits sous-fifres aux ordres du pouvoir, le petit doigt sur la couture du pantalon, au garde-à-vous devant les crachats législatifs d'un exécutif dépourvu d'humanité, ça m'a toujours gonflé, et dans ces cas-là, JE MORDS !!!!
Leur avertissement de merde, ils ont intérêt de me le virer, ou je porte plainte pour abus de pouvoir, à l'administratif. Et je mobilise du monde, et on leur foutra une merde qu'ils ne seront pas prêts d'oublier !
bravissimo!!! anthologique!
RépondreSupprimermanu
Merci Manu ! je suis pétée de rire en pensant à la tronche du mec qui va recevoir "ça" lundi. Hin hin hin.
Supprimeroui, Anne, tu as raison, mais la "personne" à qui tu t'adresses n'existe pas... en effet, le ou la fonctionnaire qui pourrait lire ta lettre peut être totalement d'accord avec ce que tu dis ça n'en changera pas le fait que ça ne change rien... Tu t'appuies sur un système social, ce système fonctionne de manière administrative (débile, sans doute) mais il existe... imagine que rien n'existe. Pas de sécu, pas de chômage, pas de pôle emploi (ça ne saurait tarder, et là on verra ce que ça signifie), on commencera alors à regretter le bien heureux temps où quand on ne travaillait pas on recevait quand même quelque chose pour vivre... Défendons nos acquis, soit ! mais pas en croyant que ça nous est forcément dû (tout cru, ou tout cuit) : non, sachons qu'il nous faudra bientôt nous battre pour les conserver.
RépondreSupprimerLucia, je ne touche pas un centime, je n'y ai pas "droit" (j'étais chef d'exploitation) ; je n'ai pas la CMU non plus, je n'y ai pas "droit"....mais je n'ai rien, pour bouffer et survivre, RIEN, que l'amour de mon homme et sa bonne volonté à m'entretenir. Rien n'est dû, c'est un fait ; mais la décence voudrait qu'au moins on ne laissât point les gens crever dans le besoin.....je n'ai pas "droit" non plus au RSA, pas droit à ci, pas droit à cela....tellement atypique que je suis "hors tout".
RépondreSupprimerC'est bien beau, la morale bien-pensante, mais ça ne me sors pas de la merde ; je ne me bats pas pour défendre des acquis, mais pour en acquérir, justement. Et ne pas me faire jeter à cause d'un règlement de merde et d'un flicage absurde de ceux qui jour après jour en chient comme des rats.
Pôle-Emploi, au lieu de se transformer en chiens de garde des exploiteurs patentés, feraient bien de remplir réellement la mission qui leur a été confiée, d'accompagner au retour à l'emploi - et donc, de s'enquérir au moins de ce que nous vivons, au lieu de brandir le bâton et la menace de punition pour un oui pour un non. Ce n'est pas leur rôle, et nous ne sommes pas esclaves.
Cette lettre ne me surprend guerre. Il y a quelques temps, j'avais reçu la même, même motifs, même réaction. Une copie de mon contrat de travail avait suffit à me permettre de rester inscrite, après une bonne et grosse explication avec le service concerné. Je continue à les éviter depuis, surtout après qu'ils aient volontairement fait échouer une demande de stage. Depuis, je m'actualise par internet, leur envoie par courrier une photocopie du bulletin de paye si besoin, et c'est tout. Mais je comprends très bien ta rage, elle est légitime, et je sais d'avance que tu ne lâcheras pas le morceau. Je plains le pauvre type qui devras t'affronter. Bon courage à toi. Ingrid
RépondreSupprimerMerci ma grande ! je pense qu'il faut, de temps à autre, rappeler à ces gens que nous ne sommes pas des chiens. Marre d'être sans cesse humiliés, et considérés comme des mendiants se plaignant la bouche pleine.
RépondreSupprimerMais justement, Lucia, Anne se bat!
RépondreSupprimerJe me souviens du temps pas si lointain, où il n'y avait pas de Pôle Emploi et où la recherche d'emploi n'était pas le même service que les ASSEDIC et où on nous renvoyait d'un bureau à un autre, pas forcément dans la même quartier et où l'on passait à se justifier un temps qu'on aurait mieux employé à travailler ou à chercher du travail...
Seulement voilà... du travail, il n'y en avait déjà plus...
Je me souviens de réunions de formations au cours desquelles on nous expliquait comment monter notre propre boîte, car il fallait bien nous soutirer les petites indemnités perçues au moment du licenciement. Et moi, qui avait une certaine expérience je voyais des jeunes femmes rêver alors qu'on leur donnait des conseils propres à les mettre en faillite au bout d'un d'exercice. Année au bout de laquelle leurs indemnités se seraient volatilisée, avec leurs économies et leurs biens immobiliers qu'elles auraient engagés. Tous cela pour engraisser des banques... Et j'en aurais encore à raconter, du genre de 17 ans de vie professionnelle égarés au moment de la reconstitution de carrière; Ah s'ils avaient pu me les sucrer ces 17 ans!!! Manque de bol, j'ai de l'ordre et j'ai pu tout prouver...
Alors vas-y, Anne, met leur le nez dedans et si tu as besoin d'un coup de main... on est là!
P
Wow ! t'es remontée, ma Pomme ! Merci, en tout cas, ça réchauffe....fais tourner, alors, si tu veux ? que ça se sache, la façon dont nous sommes traités par cette "machinerie institutionnelle" ! que ça fasse rire, ou que ça indigne, que ça dérange....que ce ne soit pas une fois de plus, une petite dégueulasserie dissimulée dans le silence des couloirs beiges.......
RépondreSupprimerFaire tourner oui...mais comment??? tu l'as mis sur FB ce post???
SupprimerTu veux que je le passe sur l'Almanach?
T'as qu'à dire...
P
J'ai mis sur FB le lien qui mène ici, et les gens sont venus lire. Il t'est possible d'en parler, et de mettre le lien.....si tu penses que ça en vaut la peine.
SupprimerJ'entends et je lis que "c'est pas la faute des gens", "que cette machine est un système".....tous les systèmes sont bâtis par des gens, ne vivent QUE parce que des gens y adhèrent ; la personne en charge de ce dossier avait deux choix : m'appeler pour savoir où ça en était, et pourquoi je n'avais pas encore fourni de justificatif - ou appliquer bêtement, en bon toutou, les directives, notes internes et consignes. On a TOUJOURS un choix entre l'humanité et l'obéissance servile. On CHOISIT d'appliquer un système, aussi aveugle soit-il, aussi absurde soit-il. C'est avec cette obéissance servile à des normes et à des directives dégueulasses que des millions de personnes ont un jour atterri dans des camps polonais.
Alors stop, stop avec les "c'est un système", "c'est une administration", "les gens sont débordés"....ils ont toujours le choix, ces gens, entre fonctionner comme des robots ou comme des humains.Parce que TOUS LES SYSTEMES et toutes les formes de sociétés reposent sur des GENS. Pour appliquer aussi absurdement ce genre de consigne (envoi d'une lettre type après "x" jours sans nouvelles, radier.....), il faut soit avoir démissionné de sa liberté propre, soit avoir adhéré aux idées véhiculées par ce système.
La résistance commence par ne pas se laisser faire.
"Eux", ils s'en foutent ; ils obéissent, bien dressés (relire le prologue d'antigone, d'Anouilh, le passage sur les gardes.....), à la fin du mois ça tombe, et ils nous méprisent ; nous ne sommes qu'un troupeau d'incapables ou de feignants à mater, pour "eux" ; c'est un triste constat, mais c'est vrai : ceux qui font VRAIMENT ce qu'ils peuvent pour les personnes qu'ils ont en charge sont rares, et ont des tas d'ennuis.....
Je me demande si il l'y a pas justification à ouvrir un espace "indigné".
SupprimerMon frangin aurait de la littérature anti administration, assurances etc...assez divertissante à fournir...
Parce qu'il y a trop à dire pour rester en commentaires.
Sur l'alma, ça va se perdre au milieu du reste ... FB peut-être...
MRD!!! J'ai répondu à Lucia au lieu d'envoyer mon post...
SupprimerJe recommence: le Piaf m'a expliqué hier comment mettre un lien de son blog au mien, mais je ne trouve pas le truc chez toi.
Ca s'appelle ""blog this" ça montre le début de ton post et renvoie chez toi pour lire la suite.
je serais curieuse de la lire, la prose du frangin, ça doit être croquignolet...:)))))
Supprimerje n'ai tout simplement pas de plug-in ni de widget "blog this", voilà pourquoi, pour mettre le lien de mon blog sur le tien, il faut s'en tenir au bon vieux copié-collé de la barre d'adresse, juste au-dessus du blog. :))
Pour avoir vécu ce genre de choses, je te comprends parfaitement. Et c'est indigne, effectivement. Mais cette "machinerie institutionnelle", comme tu dis, tourne avec trop d'ordinateurs et trop peu de monde pour que le boulot puisse être fait convenablement. Un boulette a été faite, l'erreur est humaine et ton explication, peut être un peu excessive, suffira à remettre les choses dans l'ordre, j'en suis convaincu.
RépondreSupprimerL'indignation n'est jamais excessive.
RépondreSupprimerLa révolte n'est jamais excessive.
Le refus de l'inacceptable n'est jamais excessif.
Les timorés courbent l'échine, ceux qui se veulent libre la redressent.
"Si tu t'aimes un tout petit peu, tu décourbes ton dos" (Môrice Bénin).
Et au fait....les ordinateurs ne marchent jamais tous seuls ; entre l'écran et le dossier de chaise, il y a QUELQU'UN - quelqu'un censé se préoccuper d'un de ses SEMBLABLES. s'il se permet de le maltraiter alors qu'il est en position de force, il abuse. Et il nie l'autre dans son humanité.
RépondreSupprimerC'est bien ce que je dis, Anne, il y a eu une boulette de faite, elle est humaine. Mais compte tenu de la surcharge de travail des employés de PE, ça n'a rien d'étonnant. Je crois que les employés de base, ceux qui sont au contact de la misère quotidienne, ne font pas exprès de se tromper et ont conscience de tout ça.
RépondreSupprimerTu ne l'as peut être pas entendu à la radio mais une quinquagénaire a reçu récemment une proposition de travail comme danseuse topless dans un bar. Erreur humaine, naturellement mais avec plus de 200 dossiers à suivre, peut-on leur jeter la pierre ?
Ta situation va s'arranger, les choses vont rentrer dans l'ordre, c'est évident.
Tu vis vraiment au pays des Bisounours, mon pauvre Bird.....
SupprimerBelle lettre et colère justifiée. Il en faudrait des milliers comme celle-là pour faire bouger les choses et encore ce n'est pas évident !
RépondreSupprimerC'est vrai que l'administration a quelque chose de glacant surtout quant elle a un pouvoir énorme et peut décider de la survie même d'un individu !
Nous devrions tous nous dresser contre un état qui, petit à petit, devient un gigantesque flic.
En tout cas, bravo pour ton courage. J'espère que tes ennuis vont vite se terminer.
Bises
Fantasio
Merci, Fantasio ! je pense qu'en face de cette machine-là, ceux qui comprennent comment tenir doivent lutter ; pour ceux qui ne savent pas, et qu'on écrase.
Supprimertu pourrais envoyer ta lettre au Canard enchaîné. Tu me dis que tu n'as droit à rien, même pas au RSA ni à la CMU, c'est aberrant... Ecris directement aux politiques en campagne (je ne sais si la méthode de l'enfarineuse est la bonne...). Bises.
RépondreSupprimerLucia , c'est aberrant, mais j'ai un frère plasticien dans le même cas.
SupprimerDonc, ça existe dans notre beau pays de protection sociale. Les mailles du filet sont larges et on peut passer au travers...
Relis la fable du chien et du loup: si tu n'acceptes pas le collier, tu peux crever... heureusement que les loups vivent en meute et que ceux qui savent chasser nourrissent les autres...Mais qu'arrive-t-il quand le loup perd sa meute???
L'enfarinage, c'est rigolo et pas dangereux, mais ça rentre quand même dans le chapitre "agressions", aux yeux de la loi....j'admire comment on s'est empressé d'interner cette pauvre fille, au lieu d'engager des poursuites pénales, qui auraient politisé la situation encore plus, et auraient fait passer l'enfariné pour un gros monstre....je note : à droite on embastille, à gauche on interne, c'est chouette....bref.
RépondreSupprimerNon, je n'enfarinerai personne, j'écris, moi, à chacun ses armes.
L'ANPE que j'ai connue il y a un certain temps était moins "tatillonne" tu étais saqué et tu l'apprenais après, à la lecture de ton relevé de compte. Je constate qu'ils ont conservés leur diplomatie coutumière.
RépondreSupprimerConvoqué,infantilisé,"moralisé" pire que des curetons.
Ne pas se laisser marcher sur la dignité tu as raison.
Bzzz...
Que veux-tu, mon brave Bourdon, on ne change pas une méthode qui marche....le regard est toujours le même : chômeur ou demandeur d'emploi, c'est toujours quelqu'un en trop, et qui gêne......
RépondreSupprimerles mailles du filet social se distendent, oui, bientôt il n'y aura même plus de protection du tout, on a du pain sur la planche sans nul doute: comme le dit Hessel, tout est à reconstruire, à défendre, résister comme pendant la guerre, soit. Mais comment ? En votant ? en tenant un blog, peut-être... en s'exprimant sur Net.
RépondreSupprimerPour ce qui est de l'enfarineuse, Anne, tu devrais quand même aller jeter un coup d'oeil à son blog :
http://unmicrosousvotreoreiller.unblog.fr/
Ah, j'ignorais qu'elle eût un blog ! auquel du reste je ne comprends rien....c'est une paranoïaque, une mégalomane, une mythomane ? On peut effectivement se poser des questions ! Merci Lucia, j'ignorais ce blog - c'est quand même assez incohérent, ce truc, me semble.....tu t'y es retrouvée, toi ? ça me paraît quand même énorme, cette histoire ! à la lire, on dirait qu'il existe un complot national visant à l'empêcher de refaire sa vie à l'étranger ? mais QUI pourrait bien empêcher quiconque de se barrer de ce pays, m'enfin????!! - ahurissant !
RépondreSupprimerJe pense qu'en effet, lui faire rencontrer un service de soins n'était peut-être pas inapproprié. Merci du lien, Lucia, ça a éclairé ma lanterne !
Supprimerles tas polis sciaient!!!
RépondreSupprimerBravo ma Puce, t'es la plus forte!
quel pays de gouniaffiés!!! (t'as vu, je reste polie, mais sciée!!!)
une histoire similaire est arrivée à mon fils Pablo (22ans) qui se rend à sa convocation pôlemploi, et constate (2h de galère en bus plus tard pour sillonner la ville depuis not' patelin) que le bureau est en grève!
il fait quand même constater sa venue par la concierge mais ça ne l'empêche pas de recevoir ensuite une lettre de menace de radiation...
à laquelle il s'est empressé de répondre avec majesté
et avec ça, le pire c'est que les gens qui y travaillent (sans filet) ont le même taux de suicide que ceux qu'ils sont sensés aider
les tas polis sciaient et nous serons les bûches encore longtemps si la baston n'a pas lieu au printemps!!!
BizzzzzzRouges
Voui, et j'espère bien que baston il y aura ! j'ai les phalanges qui me démangent !
SupprimerHéhé, il a montré les crocs, le fiston ? ça devait valoir le coup.....:)
Eh !! la madame Anpe : t'as voulu voir Vierzon ? hein...
RépondreSupprimerWouaaaa...Aaanne : vaut mieux pas que je reste...
salut et bon dimanche...
si tu veux te reposer de tes émotins, viens lire...
D.
amitiés
nota : je serais un peu moins loin de chez toi, je te prendrai dans ms effectifs tout de suite ;o)
http://domidoume.wordpress.com/
Pour sûr que je vais venir lire, Doume !
RépondreSupprimerComment ça, tu me prendrais dans tes effectifs ? :)
Suis-je donc employable ? et à quel titre ? que fais-tu donc, Doume ?
Hé mais c'est la revoluición aqui !...
RépondreSupprimerEnfin, toujours est-il que je comprends et que j'adhère les yeux fermés à ce genre de "bordels" que toute administration a le don de générer de manière spontanément "moutonnesque"...
Alors, oui, Anne, nous irons prendre la Bastille de leur forteresse procédurière.
Ah, ça ira, ça ira, ça ira, las p'tits technocrates qui nous gouvernent
Ah, ça ira, ça ira, ça ira, les p'tits technocrates ont les aura...
P...., j'aime bien les vents de révolte revendicative, désobéissante, un peu anarchiste et totalement... justifiée.
A+
Je plante mon drapeau noir même si j'ai plus de marmite. :-)
Hihi ! merci, J., de temps en temps, comme ça, j'ai un coup de sang...... :))
RépondreSupprimerChevrotine Express à "Culs de fonctionnaires" voilà, ça vous fout parfois dans la merde mais au moins, ça défoule!
RépondreSupprimerHAHA ! peste, comme t'y vas ! on n'est pas au Far-West ici, on peut pas se le permettre, et puis, je ne risquerais pas 20 ans de taule pour un petit péteux de ce genre ! ça mérite juste qu'on lui frotte le museau dans un baquet de marde fraîche, voilà ! :))))
SupprimerJe te suis dans ce cas à 200%, si il n'y a pas de réparations- On fera du bruit. Bises
RépondreSupprimerMerci, moussaillonne ! :)
SupprimerNe jamais se laisser faire, en tout cas, jamais sans combattre. Pirates !! :)
j'ai reçu le même type de lettre.. j'avais prévenu en me déplaçant dans une antenne près de chez moi (mais pour le rdv, fallait aller à 30 km.. l'antenne c'est juste pour la déco ?), que je ne pouvais pas y aller, je venais de perdre mon frère... j'étais franchement pas en état..
RépondreSupprimer"on" devait me rappeler pour me fixer un autre rdv
j'attends encore...
depuis, ban j'ai re bossé (parce que je bosse à bloc, mais que je rentre pas dans les cases en fait), me suis ré inscrite... et j'ai rdv.. le 14 février (nan.. pas avec mon amoureux !)
bises iodées
la marmotte
quand je le dis, qu'on vis dans Kafka...monde cinglé !
SupprimerMais je manque à tous mes devoirs : bienvenue, la Marmotte, repasse quand tu veux, et....sympa ton "chez toi" ! j'avions bien ri ! jolies aquarelles, en passant, et joli minou (toujours dans la corbeille à pain ?) bises !
Supprimermerciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
RépondreSupprimer(nan, là elle squatte "mon" fauteuil...)
fourbe félin...
;-)
Les 5 miennes m'ont transformées en groom-à-porte....*soupir* ! :))
SupprimerBises de soutien, tudiou.
RépondreSupprimerJe prends, mordiou ! ah, ça ira, ça ira, ça iraaaaa......:)
Supprimeret merci !
Que j'aime ces colères !
RépondreSupprimerVotre courrier est superbe, génial, magistral.
Votre démonstration fait apparaitre vos qualités :
Ténacité, opiniâtreté, générosité, intelligence, habileté.
Vous êtes une sacré femme, et une femme redoutable.
Que c'est beau la volonté quand elle s'exerce et qu'elle sait s'exprimer.
Claude
Merci, Claude ! bienvenue ici ! Je pense que les esclaves restent esclaves tant qu'ils consentent à leur abaissement ; je ne peux certes, à moi seule, abolir des pratiques humiliantes et rabaissantes, mais je ne suis pas obligée de courber le dos, ni d'accepter sans broncher ce qui fait de nous de la viande au rabais.
RépondreSupprimerRéagir, c'est accepter de se mettre debout ; et debout, c'est la posture de l'être humain, n'en déplaise à tous ceux qui nous regardent en "mineurs".
Bonjour,
RépondreSupprimerJe découvre par hasard votre blog. J'aime votre énergie, votre humour, votre écriture. Bravo à votre ténacité, à votre réactivité.
Vous aimez la VRAIE vie,sans vous laissez prendre aux pièges des modernes sirènes. Vous savez communiquer et transmettre votre amour de la terre, de la nature, des animaux et surtout des personnes, ces autres que beaucoup oublient préférant se regarder le nombril...
Bravo de vous rebeller si intelligemment et "humoristiquement" contre cette société "presse-purée" qui écrase les faibles et les moutons de Panurge.
Ce sont les êtres humains "debout" qui peuvent aider ceux qui se courbent à se relever la tête haute.
Amitiés.
Marion
Merci, Marion, et bienvenue ici ! Au hasard du web, j'ai pu constater que nous sommes nombreux à défendre " d'autres valeurs" que celles que l'on tente de nous vendre. Si ce que nous sommes pouvait faire tache d'huile ! car c'est au quotidien, autour de nous, dans nos choix et nos engagements, que nous pouvons influer sur le cours des choses.
RépondreSupprimerNe baissons pas les bras.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe ressens la même chose, leur mépris est intolérable.
Pour ma part j'ai reçu une réponse du directeur de pole emploi à une demande de recourt gracieux écrite toute en MAJUSCULES sauf le "Monsieur".
Bien entendu il rejetait ma demande sans tenir compte de mes arguments.
J'enrage et je ne sais pas quoi faire (à part la cagoule et la batte de baseball ) :)
Ecrire au DIRECTEUR D'AGENCE en personne, en joignant photocopie de cette lettre idiote, pour vous plaindre de la sécheresse de la réponse, de sa formulation, en rééxpliquant votre cas, et en expliquant votre ressenti ; soignez bien la langue et l'orthographe. Protester ne changera peut-êre rien, mais "marquera le coup" et le fait que les gens sont lassés d'être traités au rabais.
SupprimerBon courage !