ma journée parisienne
A peine étais-je revenue de chez Pomme, que je prenais le train pour Paris, à l'invitation d'Alterdom, que j'appelle Dom, tout court, et qui s'y trouvait en visite familiale.
Autant le dire tout de suite, ça n'arrive pas tous les jours ; la grande ville et moi sommes réellement incompatibles. Et, ENFIN, j'ai pu avoir l'opportunité de délaisser Beaubourg et le palais de Tokyo (visites incontournables de mes virées parisiennes), pour m'offrir un rêve de gosse jamais encore assouvi : le Jardin des Plantes, na !!!! MERCI, Dom !!
J'ai adoré traîner mes godasses dans les allées détrempées (oui, le temps, c'était pas ça, mes virées parisiennes sont souvent humides - ou glacées ), j'ai adoré aller de plante en plante, de jardin en jardin......
N'a-t-il pas l'air oriental, ce laurier vénérable ?
Regardez ça, si c'est pas chouette ! Bien sûr, en parfaite dinde, je n'ai pas retenu le nom de la plante, mais j'ai adoré cette grimpante rasta !
Tandis que Dom choisissait résolument les plantes, je m'offris la ménagerie ; à dire vrai, l'endroit était, comme il se doit, un peu trop surchargé d'enfants - qui sauront ce que c'est qu'un Gnou, mais trembleront, en visite à la campagne, devant une Chèvre......Certains enclos m'ont parus trop étroits, d'autres avaient l'air convenables - mais bon, je voulais surtout visiter le pavillon des reptiles, et m'en suis payée une bonne tranche. Je laisse aux mamies du mercredi le pavillon des singes, sans regrets - j'ai bien assez de primates à voir au quotidien, merci. Je n'ai pas pris beaucoup de photos, non plus. Je n'aime guère photographier l'animal prisonnier.....J'ai rejoint Dom, une fois rassasiée de pythons et de varans.
Juste avant la montée vers le belvédère et son labyrinthe bien taillé, un hôtel à abeilles nous a fourni quelques informations sur ces hôtes indispensables.
Tout en haut, le romantisme adolescent, un peu mièvre et pourtant si touchant, avait laissé au blanc correcteur les habituels graffitis des lieux publics ; il n'en restera rien d'ici quelques années, mais combien reviendront sur le lieu de leurs premières amours, le coeur un peu serré, se souvenir de leurs quinze ans ? ô Paris des romances à trois sous......
Nous avons joué les touristes, et Dom, gentiment, a posé pour l'habituel portrait, ceux qu'on exhume du fond des vieux albums d'antan, un jour lointain, et qu'on montre à sa descendance en disant "quand j'étais jeune, tu vois....." (☺)
La descente du belvédère longeait les avenues, de l'autre côté de la clôture, et ces voitures que nous voyions derrière les grilles semblaient surnaturelles, depuis ce lieu si calme, comme si elles n'existaient que dans un monde parallèle sur lequel nous aurions une fenêtre d'ouverte, un instant.
A la sortie, des corbeaux peu farouches cherchaient pitance dans les allées, et perchaient sur les grilles. L'un d'eux, baroudeur émérite, affichait son oeil mort avec aplomb, et prit complaisamment la pose, un instant.
Enfin, la librairie du Québec nous fut un havre, et j'y fis quelques folies. Il faudra qu'à l'occasion j'y revienne, un jour où je serais en fonds. Je regardais les livres, sur les étagères, et je pensais à mes amis lointains...je les entendais presque me parler, je m'en sentais si proche. Un moment étrange, avec cette impression d'être et là, et ailleurs.....
Nous sommes redescendues à la gare, longeant les quais ; de l'autre côté de la Seine Notre-Dame faisait la belle, de toutes ses gargouilles, et c'était bien.
Je pensais à mes amis parisiens, que ce jour-là je n'avais pas le temps de contacter, ni de visiter, en me disant qu'il faudra bien que je revienne - j'ai tant à vivre, encore.
L'heure approchait ; j'ai dit au-revoir à Dom, puis je me suis engouffrée dans mon train.
C'est chouette, une belle journée d'escapade comme ça. Tu en as bien profité et tu remettras ça une autre fois pour tes autres amis.
RépondreSupprimerL'oiseau
Oui, c'est ce qu'il faut se dire.....
RépondreSupprimerMerci beaucoup : :)
Merci de nous faire partager ta joie de ta belle randonnée dans un si beau jardin, Anne, l'amie de la nature!
RépondreSupprimersympa cette ballade parisienne, dommage pour le temps ! La prochaine fois tu passes me voir même si je suis en banlieue ? Promis je commande du soleil ;-)
RépondreSupprimerMention spéciale pour la photo d'Alterdom bel effet , je suis contente de voir sa frimousse , elle ressemble à une jolie squaw hugh !
@ Bizak : c'est si beau ! vraiment, un endroit à voir.
RépondreSupprimer@ Rénica : Oui, tu es sur ma liste, un jour....
Merci pour la photo, et Dom EST une joli squaw. :)
Il y en a plein des jardins à Paris... A ta disposition, quand tu veux; tu siffles et vroum, vroum...je suis là.
RépondreSupprimerDom est très belle; une squaw ... oui...
Bises
P.
Et puis je connais aussi de coins un peu sauvages... ça existe à Paris si..si
Tu sais, les squaws, je connais bien, elles sont racées, l'une d'elle, authentique, partage ma vie depuis toujours.
RépondreSupprimerQuand aux merveilleux descriptifs de tes petits carnets de voyage, sur Paris et autres, ils nous convainquent qui faut voir la beauté là où elle réside vraiment, dans les choses simples de la vie et bien à portée de tous.
@ Pomme : Chouette ! ah, y a à voir, c'est sûr !!!
RépondreSupprimer@ MmwH : homme heureux ! savoure ta chance ! Et oui, en effet, la beauté, elle est surtout dans les yeux de celui qui sait voir.....
C'est la première fois que l'on me montre Paris sous cet angle. Il me fallait une Anne Desocreries dans ma vie.
RépondreSupprimerJe te demande la permission d'un jour utilisé ta photo de la Libraire du Québec pour Le Passe-Mot. Je soulignerais qu'elle est de toi, en plus de ta signature déjà bien apposée.
Merci, Venise ! Mais comment donc ! Emprunte la photo ! c'est un honneur pour moi ! Il est très agréable d'y flâner, dans cette librairie, et l'accueil est très aimable et très professionnel, j'ai beaucoup apprécié.
RépondreSupprimerLe Jardin des Plantes, c'est formidable !
C'est tout un angle.
RépondreSupprimerL'angle d'Anne.
Personnel,original,poétique...
Tu me tiens par la main
en ce voyage.
AlterDom est enracinée;
ça jette cette photo.
Et ce laurier sur lequel
je grimperais doucement.
Et cette photo du corbeau
à l'oeil mort.
Et cet hôtel d'abeilles.
(Qui disparaissent à un rythme
inquiétant de notre côté de l'Atlantique)
J'espère qu'il ne deviendra
pas un musée.
C'est aussi toute ta générosité
en mots et en images,très chère.
Bises.
Et merci.
Merci à toi, Yvan ! l'hôtel à abeilles, en théorie on le plante dans les prés, il attire et héberge différentes variétés d'abeilles sauvages, importantes fertilisatrices ! ici aussi, les abeilles ont un problème, à cause du Gaucho et d'un autre produit utilisé par les agriculteurs céréaliers - mais, ici, les apiculteurs et autres luttent contre l'utilisation de ces saletés. Chez moi mon essaim prospère, car nous sommes loin des cultures !
RépondreSupprimerChut...
RépondreSupprimerJe passais juste pour voir s'il y avait de la "lumière".
Il y en a...
J'étais si loin de Paris... que je m'en veux presque.
J'aime voir des gens heureux.
A bientôt.
Oh le doux riz même beurre!
RépondreSupprimerMerci anne pour ce reportage qui m'a rajeunie de deux mois, journée intense à tes côtés, faut qu'on les aime les plantes pour s'enfiler autant de kilomètres et s'en venir les renifler sous la pluie de pâle été...
Mille Bises à toi fille des prés,
signé: la fille de Géro ni mots, sans plume
@ Rock : aaah ! te voilà de retour, c'est chouette ! oui, je passe un bel été, et j'espère que c'est ton cas aussi. Ne t'en veux surtout pas !
RépondreSupprimer@ Dom : c'était si bien, comme journée ! J'aime les jardins, et la pluie, qu'est-ce qu'on s'en fiche quand on est heureux ! :)) xxx
Nous fréquentons les mêmes librairies!
RépondreSupprimer:-)
Bises Anne.
Blue
Voui, faut dire qu'on s'y fait tellement de bien ! :)
RépondreSupprimerbises, Blue !
Étonnant, je vois Alfred Brendel rendant visite à un voisin qui, à l'âge de huit ans, composait une sonate pour ses poules.
RépondreSupprimerOh boy ! je crois que tu devrais arrêter la gelée de pommes.....:)
RépondreSupprimerquel dommage ! j'étais partie en vadrouille vers l'océan... j'aurais tellement aimé te croiser, d'autant que tu as pas mal baroudé autour de chez moi... j'adore le jardin des plantes.
RépondreSupprimerC'était en Juin, Lucia, un jour de semaine....tu devais être au travail, encore..... :/
RépondreSupprimer