Tour de jardin en Mai

je suis très occupée en ce moment......

Je passe mes journées à nettoyer, désherber, couper, arracher, bêcher, ratisser, semer, planter.... Du matin au soir, je suis dehors.

Ce mois-ci, la pleine lune a été particulièrement splendide et poétique. A 10 heures du soir, dans un bleu originel pur et lumineux, elle resplendissait.

Le jardin, si informe et en friche quand j'ai commencé mes travaux au 1er février, reprends vie et ressemble enfin à quelque chose. La nouvelle fraiseraie s'est bien implantée, les carottes et les oignons profitent, l'oseille, qui a donné sa récolte, me sert de "tire-limaces", attirant tous les gastéropodes et m'évitant des ravages sur les autres cultures. Les petits pois sont quasi prêts à manger.

Le persil est en pleine forme, et regardez mes pommes de terre ! J'ai commencé par désherber et bêcher mon carré, puis, le 2 avril, j'ai planté mes 83 pieds de pommes de terre. J'ai arrosé, puis, curant l'abri des biquettes, j'ai copieusement paillé mon carré, avant d'arroser de nouveau, généreusement. Et ? et rien ; depuis, je n'ai arrosé que 2 FOIS seulement !!!!!! Je n'y toucherais quasi plus, jusqu'à la récolte, qui sera facilitée par le paillis, qui m'aura gardé la terre propre (pas de mauvaises herbes) et travaillable (l'humidité y est conservée).

Le jeune pêcher que j'ai planté cette année prospère. Mes ancolies ont été magnifiques, et mes clématites poussent ! Celle que Pomme m'a offert a bien voulu ressortir une liane ! J'ai bon espoir.

Les asperges touchent à leur fin, et nous nous sommes régalés de leurs tendres tiges

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Les salades sont formidables, croquantes et vertes, et mes haricots rouges sont sortis de terre en 3 jours ! Les haricots-beurre, par contre, se font un peu prier.

En désherbant, il m'arrive de faire quelques rencontres inopinées. Ce doit être une année à reptiles...... Je m'étonnais de moins voir, cette année, de lézards courir sur mes murs, verts ou gris, d'habitude j'en croise un bon paquet, cette année, rien ! je m'interrogeais, pensais que les efforts conjugués des poules et des chattes en étaient la cause.....J'aurais dû me douter ! La voisine, nouvellement installée, en débarrassant un coin de friche dénicha une jeune vipère aspic d'environ 30 cm de long, et pour ma part, en désherbant l'arrière du mur de l'étable, je dérangeai quelques orvets, et mis la main sur une magnifique couleuvre adulte de 60 cm.

La vipère a été déménagée loin dans les grandes cultures céréalières, où elle trouvera à se nourrir en rendant service sans ennuyer personne, et la couleuvre a été invitée à rejoindre les jardins en friche d'à-côté, ce qui la laisse sur son habituel territoire de chasse.

Voici ce qui explique l'étrange disparition de l'habituelle population de lézards !!!!

Notez, sur la photo ci-dessus, les différences notoires de conformation d'un reptile à l'autre. La forme de la tête renseigne peu : à peine plus triangulaire chez la vipère, ce n'est néanmoins pas probant. Mais la couleuvre a un corps plus mince, plus élégant, une silhouette moins "lourde" que la vipère, qui fait plus "mastoc".

- la queue, chez la couleuvre, est un amincissement progressif, régulier, long, bien dans le prolongement du corps. Chez la vipère, elle est plus courte, et s'amincit brusquement.

- les pupilles sont rondes chez la couleuvre, fendues verticalement chez la vipère.

- la couleuvre possède de larges écailles sur la tête, elles sont petites et nombreuses chez la vipère.

- la vipère a un profil un peu "relevé" du bout du nez, pas la couleuvre - mais c'est peu visible chez les jeunes individus.

Le meilleure indice de différenciation reste les pupilles, rondes chez les couleuvres, fendues chez les vipères, et la forme générale du corps, bien longiligne chez les couleuvres, un peu épaissi du milieu chez la vipère. Servez-vous d'une pince à cornichon, en bois, pour coincer l'animal derrière la tête (attention, n'abîmez pas la peau, les écailles sont fragiles, tenez bien quand même, faut assurer la prise !), portez des gants, attrapez la bête et déposez-la dans un seau, avant de l'évacuer vers des cieux plus cléments !

Chez la vipère, les rayures transversales sont disjointes et disposées en quinconce. Chez la couleuvre, ce n'est pas le cas, et on les voit à peine. La couleuvre a le ventre uniformément crème.

Pour terminer, nous avons fait les foins, juste avant la pluie, et ça a été quelque chose pour les rentrer !

Mais ce n'est pas du goût de tout le monde, et les chevreuils qui fréquentent habituellement mes prés sont un peu perturbés par la perte de leur couvert habituel, où ils broutaient en toute sécurité. En voici un dérangé en plein repas, qui n'a pas demandé son reste pour prendre la poudre d'escampette !

Juin ne ressemblera qu'à lui-même, et vous en aurez certainement, ici, quelques échos. A bientôt !!!