Comment Gris le Loup s'approcha des Hommes 9
La Horde en dehors du village avait vu les Hommes se précipiter, rentrer armés, puis se re-précipiter tous au-dehors, alarmés, et sans y rien comprendre. Ils craignaient tous que Gris n'eût été tué, pourtant sa voix ne leur était point parvenue, et ils ne savaient que penser, déconcertés. Ils hésitaient, et sans leur Chef, ne savaient plus que faire ; la femelle de Gris tremblait.
Gris, lui, se trouva soudain seul, et pensa mille fois régurgiter sa mule et ses brigands sur le dallage. Néanmoins il se contint, et dès qu'il se fut assuré que tout le monde était parti, il fila, sa peur aux fesses, sans demander son reste et en rasant les murs, ébahi d'être encore en vie. C'est un boulet de canon gris que la Horde vit débouler au milieu d'elle. D'un filet de voix haletante, Gris leur lâcha :
- "c'est fait, filons !" - sans même ralentir sa course. Toute la Horde se hâta à sa suite, trop heureuse de s'éloigner, et ce n'est qu'au plus profond des bois touffus que Gris daigna enfin s'abattre, le cœur battant, se jurant bien de n'y plus retourner. Mais il avait gagné sur la Horde une autorité souveraine que plus aucun ne lui contesterait, et un prestige durable. N'avait-il pas, seul, affronté les Hommes au cœur de leur Grande Tanière ?
L'hiver était long et dur. La nuit était froide et cruelle.
Les villageois, ensemble, armés, munis de lanternes, se hâtaient sur le chemin menant à la grand-route, quand soudain le galop d'un cheval se fit entendre devant eux.
- " C'est mon mari qui rentre !" s'écria la femme, toute joyeuse.
- "Le cheval est seul !", répondit une voix - et elle s'évanouit de nouveau.
- " C'est bien sur la route qu'il faut aller !", crièrent des hommes.
On se hâta. Ce fut long, car cela s'était passé loin, en suivant la route - les loups eux, savaient aller tout droit, mais pas les villageois. On finit néanmoins par apercevoir la charrette au loin sur le bord de la route, et par arriver sur les lieux du carnage. La mule avait été bien dévorée, et la plupart des brigands, bien entamés. Ce que personne ne s'expliquait, c'était pourquoi les loups n'avaient touché ni la mère, ni le père du petit, et avaient épargné le cavalier, qu'on releva inconscient, blessé et mal en point, mais vivant. Ni, non plus, pourquoi le grand loup gris était venu déposer le petit à leur soin, en l'église. Ne sachant rien de la Loi des Loups, ignorants du débat qui les avait opposés, femelles d'un côté, mâles de l'autre, tous virent là l'action de la Providence.
C'était un prodige, disaient-ils entre eux, un vrai prodige de Noël. Mais le spectacle peu ragoûtant qu'ils avaient sous les yeux leur avait quelque peu tourné l'estomac, et les plus délicats boudèrent ensuite les agapes attendues avec tant d'impatience quelques heures plus tôt, montrant par là le signe d'une tempérance tout à fait honorable.
On releva les pauvres parents de l'enfant, qui furent ensevelis dignement, aux frais de la paroisse, et on brûla les restes des brigands et de la mule (mais à part, car la mule n'avait certes pas mérité tel voisinage !), afin de prévenir les pestilences, et parce qu'il n'était pas de terre digne d'accueillir un tel lot de coquins. L'histoire se répandit bientôt, bien sûr un peu enjolivée, et la contrée devint plus sûre, les brigands à l'avenir hésitant à hanter des environs qu'on pensait défendus par les loups. Plus tard, on édifia une croix sur le lieu du combat.
L'homme se rétablit après être longtemps resté alité - il s'en était fallu de peu - et prit chez lui le petit orphelin, qu'il éleva comme son propre fils et dont il fut parrain, ayant assisté sa naissance. On lui remit les biens des parents décédés, à savoir la charrette et son contenu, ce qui permit de donner un nom à l'enfant, car on trouva, en fouillant les effets, les papiers de famille. Ces gens allaient trouver refuge auprès d'une tante âgée, leurs affaires ayant mal tourné dans la ville où ils avaient cherché à s'établir jusqu'alors. La tante, prévenue, en reçut un tel coup qu'elle trépassa, laissant l'enfant héritier de ses biens, et tranquille pour l'avenir. Son père adoptif veilla ses intérêts, et tout alla fort bien pour lui.
Comme il était né la nuit de Noël, on le prénomma Emmanuel, ça allait de soi. Mais ses compagnons de jeux le surnommèrent "Louvart", comme les jeunes loups, parce que c'était un loup qui l'avait amené parmi eux. Il ne s'en formalisa point, parce qu'il avait bon caractère, et que cela lui était dit en manière d'affection. On l'aimait bien, et on le disait chanceux, car lorsque, une fois un peu grandi, on lui confia des bêtes à faire paître, jamais les loups ne s'y attaquèrent, et il devint un bon berger, qu'on payait bien pour cette raison.
Des loups, on n'en voyait plus guère, de toute façon, ils se faisaient discrets, depuis cette fameuse nuit. Mais il arrivait quelquefois au petit Emmanuel "Louvart" de croiser brièvement, dans une trouée de feuillage, le regard d'or d'un grand Loup gris qui le regardait en silence, un instant, l'air satisfait, puis s'en allait comme il était venu, en silence, remuant le panache de sa queue portée haut.....
Gris, lui, se trouva soudain seul, et pensa mille fois régurgiter sa mule et ses brigands sur le dallage. Néanmoins il se contint, et dès qu'il se fut assuré que tout le monde était parti, il fila, sa peur aux fesses, sans demander son reste et en rasant les murs, ébahi d'être encore en vie. C'est un boulet de canon gris que la Horde vit débouler au milieu d'elle. D'un filet de voix haletante, Gris leur lâcha :
- "c'est fait, filons !" - sans même ralentir sa course. Toute la Horde se hâta à sa suite, trop heureuse de s'éloigner, et ce n'est qu'au plus profond des bois touffus que Gris daigna enfin s'abattre, le cœur battant, se jurant bien de n'y plus retourner. Mais il avait gagné sur la Horde une autorité souveraine que plus aucun ne lui contesterait, et un prestige durable. N'avait-il pas, seul, affronté les Hommes au cœur de leur Grande Tanière ?
L'hiver était long et dur. La nuit était froide et cruelle.
Les villageois, ensemble, armés, munis de lanternes, se hâtaient sur le chemin menant à la grand-route, quand soudain le galop d'un cheval se fit entendre devant eux.
- " C'est mon mari qui rentre !" s'écria la femme, toute joyeuse.
- "Le cheval est seul !", répondit une voix - et elle s'évanouit de nouveau.
- " C'est bien sur la route qu'il faut aller !", crièrent des hommes.
On se hâta. Ce fut long, car cela s'était passé loin, en suivant la route - les loups eux, savaient aller tout droit, mais pas les villageois. On finit néanmoins par apercevoir la charrette au loin sur le bord de la route, et par arriver sur les lieux du carnage. La mule avait été bien dévorée, et la plupart des brigands, bien entamés. Ce que personne ne s'expliquait, c'était pourquoi les loups n'avaient touché ni la mère, ni le père du petit, et avaient épargné le cavalier, qu'on releva inconscient, blessé et mal en point, mais vivant. Ni, non plus, pourquoi le grand loup gris était venu déposer le petit à leur soin, en l'église. Ne sachant rien de la Loi des Loups, ignorants du débat qui les avait opposés, femelles d'un côté, mâles de l'autre, tous virent là l'action de la Providence.
C'était un prodige, disaient-ils entre eux, un vrai prodige de Noël. Mais le spectacle peu ragoûtant qu'ils avaient sous les yeux leur avait quelque peu tourné l'estomac, et les plus délicats boudèrent ensuite les agapes attendues avec tant d'impatience quelques heures plus tôt, montrant par là le signe d'une tempérance tout à fait honorable.
On releva les pauvres parents de l'enfant, qui furent ensevelis dignement, aux frais de la paroisse, et on brûla les restes des brigands et de la mule (mais à part, car la mule n'avait certes pas mérité tel voisinage !), afin de prévenir les pestilences, et parce qu'il n'était pas de terre digne d'accueillir un tel lot de coquins. L'histoire se répandit bientôt, bien sûr un peu enjolivée, et la contrée devint plus sûre, les brigands à l'avenir hésitant à hanter des environs qu'on pensait défendus par les loups. Plus tard, on édifia une croix sur le lieu du combat.
L'homme se rétablit après être longtemps resté alité - il s'en était fallu de peu - et prit chez lui le petit orphelin, qu'il éleva comme son propre fils et dont il fut parrain, ayant assisté sa naissance. On lui remit les biens des parents décédés, à savoir la charrette et son contenu, ce qui permit de donner un nom à l'enfant, car on trouva, en fouillant les effets, les papiers de famille. Ces gens allaient trouver refuge auprès d'une tante âgée, leurs affaires ayant mal tourné dans la ville où ils avaient cherché à s'établir jusqu'alors. La tante, prévenue, en reçut un tel coup qu'elle trépassa, laissant l'enfant héritier de ses biens, et tranquille pour l'avenir. Son père adoptif veilla ses intérêts, et tout alla fort bien pour lui.
Comme il était né la nuit de Noël, on le prénomma Emmanuel, ça allait de soi. Mais ses compagnons de jeux le surnommèrent "Louvart", comme les jeunes loups, parce que c'était un loup qui l'avait amené parmi eux. Il ne s'en formalisa point, parce qu'il avait bon caractère, et que cela lui était dit en manière d'affection. On l'aimait bien, et on le disait chanceux, car lorsque, une fois un peu grandi, on lui confia des bêtes à faire paître, jamais les loups ne s'y attaquèrent, et il devint un bon berger, qu'on payait bien pour cette raison.
Des loups, on n'en voyait plus guère, de toute façon, ils se faisaient discrets, depuis cette fameuse nuit. Mais il arrivait quelquefois au petit Emmanuel "Louvart" de croiser brièvement, dans une trouée de feuillage, le regard d'or d'un grand Loup gris qui le regardait en silence, un instant, l'air satisfait, puis s'en allait comme il était venu, en silence, remuant le panache de sa queue portée haut.....
FIN
Anne, 27 décembre 2010
Que ce fût beau !!!!
RépondreSupprimerMerci Anne pour ce partage sublime
A quand le prochain ???
des gros bisous
kathie (katimour)
Merci Kathie ! Le prochain ? bin, heuuuuu....un de ces jours...! ☺
RépondreSupprimerSniff!!! Sniff
RépondreSupprimerAllez une petite larme d'émotion...
Merci... il est très beau...
As-tu été loup toi-même??
P.
Joli !!! Ca me laisse sans voix. Merci Anne
RépondreSupprimer@ Pomme : Merci ! Ma foi, je ne suis que ce que je suis, mais je remercie les éthologues d'être ce qu'ils sont, eux ! :)
RépondreSupprimer@ Goupil : sacré vieux renard, je suis bien contente que ça t'aie plu !
Merci Anne. On se reprend l'année prochaine pour un autre "Conte de Noël"? Il a été chanceux d'avoir deux pères pour veiller sur lui ce petit "Louvart" L'un au grand jour, l'autre caché, mais toujours présent. Quelle belle histoire. Comme le Loup est mon animal préféré, j'ai apprécié son humanité dont tu as si bien détaillé le parcours.
RépondreSupprimerBonne journée...Amicalement...Raymond
Ouf! ... comme tu tenais le destin des personnages sous tes doigts, j'avais peur que tu dérapes, que l'enfant chute sur le pavé de l'église, que les villageois fassent du loup farci aux marrons pour le réveillon, que sais-je encore ?
RépondreSupprimerDieu soit loué, ce petit enfant a bien survécu, et le regard d'or du loup le protège ! ... il va même pouvoir écrire ses mémoires, l'enfant, pas le loup!
Merci Anne, ça remet une fois pour toutes le loup du petit chaperon rouge, à sa place de croqueur de grands-mères (et de petites filles).
J'espère te revoir avant pour d'autres histoires, Raymond ! et je te remercie beaucoup d'avoir suivi celle-ci ; A toi maintenant ! :)
RépondreSupprimerDans la région de FRance où j'habite, la tradition populaire rapportait des histoires de " m'neux d'loups ", du temps où il y en avait encore ici. C'étaient souvent des bergers, ces m'neux d'loups ; on disait que certains savaient se faire maîtres des loups, et guettaient la nuit les voyageurs isolés. A ceux qu'on disait vertueux, ils ne demandaient qu'une aumône ou un peu de pain ; mais ceux qui avaient réputation d'être mauvais maîtres ou méchants aux pauvres gens, on demandait leur or, pour qu'ils passent sans encombres, et on les rançonnait sans pitié ! :)))
Légende ou réalité, je ne sais...ce sont les contes d'un autre siècle, il y a longtemps.....
Ahahahah ! "la mule à part parce qu'elle n'avait pas mérité tel voisinage", c'est irrésistible.
RépondreSupprimerBravo, c'est un très beau conte.
@ Solveig : Merci ! :)))
RépondreSupprimerLe loup du petit chaperon rouge est d'une autre espèce, tu sais....la personnification, sous les traits du plus gros prédateur que nous avions, d'une variété de coquins bien peu recommandables que notre époque moderne désigne sous un autre nom, et que FRitz Lang a bien dépeint dans son "M le Maudit". Le but ici étant de prémunir nos petits contre le danger qu'il y a à se fier à des inconnus..... ce n'est pas un conte à négliger, du tout, mais à rééquilibrer, par d'autres. Afin qu'on ne craigne non l'animal en soi, mais toute la noirceur dont on le charge.....
@ Bluebird : Pardi ! on ne mélange pas les torchons avec les serviettes ! Fi ! ☺
RépondreSupprimerAh, je savais bien qu'il y aurait au moins quelqu'un pour apprécier mes traits d'humour ! Merci !
Tu as raison le mari était un brave homme, n'empêche qu'elle agace sa chochotte à toujours tourner de l'oeil!
RépondreSupprimerVoui, une sensitive, la madame, bien émotive la ptite nature.....l'ancêtre de la dame aux camélias ? :)))))
RépondreSupprimerben, faudrait nous écrire un roman maintenant, celui de ta campagne, les contes de ton Berry à toi, de ta vie à toi, Madame Sand, ou Madame Huston l'ont bien fait, pourquoi pas toi ?
RépondreSupprimerNous t'attendons... à l'orée de la forêt.
J'ai le souffle court.....les trucs de longue haleine, c'est pas demain la veille ! ☺
RépondreSupprimerMerci, Lucia !
Tu racontes si bien que le Gris posant son regard sur le petit qui grandit, je l'ai vu ! Bises, merci pour tes mots.
RépondreSupprimerMerci pour les tiens, ma Kat ! Moi aussi, je l'avais vu,le regard de Gris sur l'enfant ! J'ai choisi avec soin la photo d'illustration...:)
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu la fin, parce que je n'ai pas encore lu le début, Anne, j'ai pris du retard moi aussi ;-) mais je n'ai pas dit mon dernier mot ! Je reviendrai lire cette histoire qui m'a l'air passionnante :-)
RépondreSupprimerEn attendant, douce nuit à toi, et gros bisous.
Hihi ! tu reviendras lire, Françoise, le conte va t'attendre, il va pas s'envoler ! bisous ! dors bien....:)
RépondreSupprimerJ'avoue que je suis un peu perplexe... pas à cause de la qualité de ton texte, mais c'est le format...
RépondreSupprimerEst-ce que tu m'autorises à l'imprimer comme un petit livre pour le lire dans le bon sens ?
PS : Non je ne l'ai pas testé, je faisais "genre que" ;))
séb
J'envisage la chose ! :)
RépondreSupprimerva voir tes mails, Seb ! je te l'ai passé en PDF ! bonne lecture ! :)
RépondreSupprimerc'est pour piedssurterre
RépondreSupprimerblast
http://www.youtube.com/watch?v=yNKftPPsSIM&feature=related
bise
+
http://www.youtube.com/watch?v=KRggTOY9upo&feature=fvw
Depuis le début de l'histoire, je refais un voyage dans le Berry de Madame Dupin. Tu es aussi imprégnée qu'elle de ton Berry, c'est magnifique ! Tout y est, l'ambiance, les mots inusités qu'il est si agréable de retrouver.
RépondreSupprimerMais ce conte, c'est tellement toi ! (Ah!l'ensevelissement de la mule loin des bandits!).
Je remarque aussi que la messe ne fût pas dite, et ça me réjouit...
Amen. :)))
RépondreSupprimerTrès chouette, ta nouvelle photo de profil....
Merci pour ce beau conte qui te ressemble et qui nous rapporche de toi et de ton Berry!
RépondreSupprimerOk avec toi pour le profil de notre amie, et Paname alors?
Bises, énormes!
Blue
Merci, Blue ! Paname....ça me tente, mais.....ah ! c'est bien compliqué, tout ça.
RépondreSupprimeron en recause, ailleurs.
bises
Magique ce final!
RépondreSupprimerles hommes qui attribuent à la providence les mérites de la nature, ça m'a bien l'air d'être du vécu, ça!
et ce regard d'or entre les feuillages, un beau cadeau de fin à emporter vers soi.
Un grand merci, anne, pour ce merveilleux conte si généreux d'enseignements et une pensée émue pour la mule...
:D
Merci, Dom !
RépondreSupprimerAh, oui, la mule.....elle se sera rendue utile de toutes les façons, cette brave bête, c'est plus que ce qu'auront fait bien des humains !!! :)
Bonsoir Anne,
RépondreSupprimerEt voilà, j'ai tout lu ! et j'ai beaucoup aimé. En fait, j'aime bien les histoires où il y a des loups, et surtout des "gentils" loups qui sauvent un petit humain. C'est très joli comme conte, et très bien raconté. Bravo à toi, tu as du talent ! :-)
Bonne soirée, et gros bisous.
Merci, Françoise !
RépondreSupprimer"Joli" ? ☺ avec cette hécatombe de brigands, ces pauvres parents massacrés et cette mule innocente sacrifiée pour la bonne cause ? hahaha ! Oui, je comprends ce que tu veux dire - je te taquine ! :)))
bonne soirée, Françoise !
Mais, mais, j'ai cru un moment qu'il le déposerait à la mairie, qu'on nommerait le petit, Marcel et qu'on épinglerait, Gris, de la médaille du "Toutou aux crocs d'or". J'ai bien fait de le lire jusqu'à la toute fin. Ah! laïcité quand tu nous tiens et toi, Anne, tellement déroutante des fois...
RépondreSupprimerAh, mais, j'ai bien parlé d'un "marronnier de saison", nan ? C'est donc un peu cliché, volontairement ; il s'agit d'un conte de noël, qui, comme sait chacun, est une fête religieuse chrétienne - avant toute autre chose.
RépondreSupprimerPour ma part, je ne suis pas croyante, n'envisage les divinités que comme émanations névrotiques du désir de durer ou du besoin de réponses.Mais l'histoire, au temps où je la place, ne pouvait avoir d'autres voies ; jusqu'à une époque assez récente, tu trouvais toute la population à l'église pour les grandes fêtes religieuses majeures occidentales, que ce fût par ferveur ou par conformisme ! c'était un signe d'appartenance sociale ! :)
Déroutante ? je suis flattée. C'est un compliment magnifique. merci, MmwH !
T'as compris que je te taquinais, ici, il y a plus de clochers au km/carré que partout ailleurs. Impossible de se parachuter sans s'empaler sur l'un d'eux et en matière d'empallage la Cie Cathos Inc s'y connaissait parfaitement. Alors, matière messes de Minuit(Noël), elles résonnent encore dans nos oreilles comme autant de tymballes à 10 cm des pavillons!
RépondreSupprimer__Boing! Boing! Boing! c'est Nooooouuuël.
Mais déroutante tu es et demeures, "just to bad", puisque ça te va.
Une bien belle histoire Anne et comme le Spirituel est loin s'en faut qu'une affaire de bondieuserie...chacun peut y mettre le sens qu'il veut en fonction de vers où le mène sa barque
RépondreSupprimer;-)
Merci, J.J. ! Absolument, oui ! Tu as trouvé. C'est cela.
RépondreSupprimerMeilleurs voeux, J.J., je remonte doucement ma cohorte de blogs....:)
je relis... j'ai imprimé, c'est plus pratique (pour moi en tous cas)...
RépondreSupprimerbon mardi Anne - bises !
;-D
Bises Doume, bon mardi et bonne lecture ! tu peux, du moment que tu spécifies, si tu le diffuses, le nom de l'auteur, s'il te plaît. :))
RépondreSupprimersalut anne
RépondreSupprimerc'est argane j'ai lu avec impatience ta derniere partie, le pov tiot il est mal parti dansla vie et puis tout lui tombe presque tout a ses pieds , il doit avoir un totem cet enfant le loup gris c 'est sur , je suis sure que le loup gris est son ange gardien si on peut le définir ainsi
bisous
argane
Bin, tu choisis l'option qui te convient, Argane, un conte, s'il est bien fait, pouvant nourrir chacun selon ce qu'il est !
RépondreSupprimerLa conclusion que je vois émerger, moi, c'est qu'on peut toujours voir bien finir ce qui a mal commencé !
bizzz
Ça y est !
RépondreSupprimerJ'ai réussi à imprimer sur une demi format A4, relié à la main pour faire beau.
C'est génial. Merci.
Remarque, autrement qu'à la main, je ne vois pas... :))
Bises
Ouaaah ! vous m'épluchâtes ! heuuuu, pardon, vous m'épatâtes !!!! ☺☺☺
RépondreSupprimerBon, le jour où je m''amuse à faire un tirage artisanal bidon de toutes mes histoires, je t'envoie le truc, d'ac ? :)
Je reviendrai lire l'histoire du loup tranquillement Anne,j'adore les histoires de loup.
RépondreSupprimerJe viens juste t'embrasser très fort, très chaleureusement,pour la nouvelle année, parce qu'à force, on est déjà la mi-janvier.
J'espère le bonheur sera dans ta maison, partout et au creux de l'épaule de ton homme,que vous partagerez des matins merveilleux, que les soucis trouveront des solutions, que ton énergie, ton talent trouveront leurs récompenses.
Bises ma belle !
Oh, merci Lulu ! C'est très gentil à toi ! j'ai passé l'après-midi "chez toi", hihi, à remonter ce que j'avais raté, mais commenter n'avait pas de sens sur les JDD passés....
RépondreSupprimerJe partage tes souhaits, on va essayer. Déjà, tant qu'il y a de l'amour, rien ne va complètement mal, non ? :)
Je t'embrasse, Lulu !!
Voila, j'arrive au bout, un peu en retard mais pas trop. Je suis agréablement surpris par cette histoire qui semble venue d'un autre siècle, tant par le fond que par la forme. Les loups ont disparu de nos contrées, dans le Mercantour, ce sont des immigrés sous surveillance, des sans papiers que les éleveurs de moutons guettent au fusil, les touristes au zoom. Mais je trouve ce voyage dans le temps des mules et des charrettes bien reposant.
RépondreSupprimerQuant à la forme, on ne peut la concevoir autrement, et c'est sans doute là que réside l'exploit stylistique : l'osmose du verbe et du contexte. Un exercice difficile et périlleux.
J'aimerais aussi en avoir une copie pour en faire un tirage papier, relire le conte avec plus de confort.
Je ne suis pas sous Word mais sous Works !
Merci d'avance.
Et encore bravo !
Biz
Meyro
coucou Anne !
RépondreSupprimer;-D
@ Meyro : Merci beaucoup ! je vais finir par rougir ! Sous works ? en quoi je vais devoir changer le format ? je suis sous open office, moi ! je fais ce que je peux, je te tiens au courant !
RépondreSupprimerBizzz !
@ Doume : coucou Doume, tu vas bien ? :)
J'ai mis le temps, pour prendre le temps.
RépondreSupprimerC'est une très belle histoire Anne !!
Je vais aussi, si tu permets, lui faire les honneurs de la version papier pour la ranger sur mon étagère, celle où j'aligne mes histoires préférées à lire à voix haute aux p'tits enfants qui goutent dans ma cuisine.
Je ne sais pas si c'est les loups, les p'tiots, mais ces histoires me chatouillent l'émotion, je pense que je vais encore être ridicule lorsque je vais la lire à voix haute pffffffffff
Bises ma belle.
Faut l'éditer... ou la faire éditer ! Quand je pense au nombre de navets même pas bio qu'on sert aux marmots en littérature enfantine, tiens, envoie là tente ta chance !
Merci Lulu ! Je me demande si....ah, faut voir....ça se cogite.
RépondreSupprimerJe t'ai envoyé la version PDF, ce sera plus simple pour toi !
bises Lulu !