Julia - k
L'inconnue aussi dévisageait Julia, Julia et sa jupe bien coupée, structurée, incongrue, et son chemisier de soie sage, ses mèches rendues folles par le vent, plus claires que les siennes, plus lisses et qu'on devinait soyeuses comme des cheveux d'enfant, et les yeux de Julia, qu'elle avait vus d'abord interrogateurs et inquiets, puis étonnés et curieux, ensuite, des yeux chauds, brun clair, à la pupille rétrécie par la grande lumière. Elle détaillait Julia, souriante, sans gêne et sans crainte, et Julia, fascinée, ne pouvait détacher son regard d'elle non plus, troublée et émue, sans même comprendre de quoi ni pourquoi. Ce qui montait en elle et la foudroyait là, ce trouble, elle ne l'avait jamais connu, elle ne savait pas ce que c'était, n'aurait pas pu le nommer. Le temps s'était suspendu entre elles et plus rien n'existait que ces deux regards qui se croisaient, s'apprivoisaient, détaillaient chaque parcelle de visage, la courbe d'une lèvre, la racine des cheveux sur le front, l'arc des sourcils....
Elles ne souriaient plus, à présent, se regardaient gravement, comme happées l'une par l'autre. Jamais, plus tard, elles ne purent dire laquelle, la première, s'était penchée vers l'autre. Sans doute le firent-elles ensemble.... leurs bouches se joignirent, sans qu'elles en eussent une conscience claire, d'abord en un effleurement ténu, léger, puis sauvages soudain, en un baiser de faim et de dévoration, fougueux, passionné, une pulsion qui les emporta en une fraction de seconde là où elles n'étaient plus que seules au monde. Oublieuses de tout ce qui n'était pas elles, toutes entières dans ce qu'elles se disaient l'une à l'autre à cet instant. Julia sentit une main à la fois ferme et douce, sûre et câline, se poser sur sa nuque, et elle même s'agrippa, comme une noyée, à l'épaule de celle dont elle ne connaissait pas même le nom, et qui la transportait enfin au plus haut d'elle-même.
Quand elles se séparèrent, elles étaient graves et effrayées toutes deux, rouges et confuses d'elles-mêmes. Elles eurent un autre petit rire, gêné, toutes deux, qui devint vite un vrai rire, et Julia se surprenait elle-même.
- " Je m'appelle Claire, au fait."
- " Julia..."
- " Julia....ça vous va bien...."
- "Merci"
Un silence tomba, qu'elles n'osaient rompre ni l'une ni l'autre. Julia avait la tête qui tournait, ne comprenait plus trop où elle en était. Julia qui venait d'embrasser une femme, une inconnue encore un quart d'heure plus tôt, à sa plus grande stupéfaction. Julia qui venait enfin de comprendre qui elle était, après presque la moitié de sa vie.
- " Je..." - "vous...."
Elles avaient parlé ensemble, et rirent de nouveau.
- " Vous allez....tu vas venir habiter ici ?"
Claire interrogeait Julia, hésitante encore entre le "vous" et le "tu", curieuse de cette femme, nouvelle venue, qui faisait irruption dans sa vie ; Claire qui n'en revenait pas non plus de ce geste entre elles. Où ça allait-il les emmener, ce frisson qui les avait jetées l'une contre l'autre ?
- " J'achète la maison bleue. Vous...tu habites le hameau ? "
Julia bégayait sur le "tu", elle l'employait si rarement. Seulement avec Jacques, en fait. Et soudain, elle fut prise de fou-rire en pensant à Jacques, comprenait enfin pourquoi son corps ne répondait pas, n'avait jamais répondu lorsqu'il la prenait.
Claire, qui ne savait rien de Julia, la regardait surprise, et rit de la voir rire. Entre elles la glace était enfin rompue.
- " Un peu plus loin, le hameau d'à-côté, en fait. Par la plage c'est tout près, par la route il faut repasser par le bourg ! De ce temps là quand je sors Hannibal je fais le grand tour..." Claire expliquait, la topographie de l'endroit, la toute petite maison basse qu'elle louait à des personnes âgées qui s'étaient rapprochés des commodités, par sécurité, Claire se racontait à Julia qui écoutait, comme souvent, et qui se demandait encore ce qui venait de se passer.
Elles s'étaient relevées, Julia époussetait ses vêtements, avait ramassé ses clefs et ses chaussures. Elle pesta contre ses vêtements.
- " Ces trucs de ville ! Il va me falloir de nouvelles choses pour ici, je crois !"
- "Oui, ce n'est pas très adapté pour le coin !"
Elles riaient, s'attachaient à des banalités, comme pour aplanir la gêne entre elles qui pouvait subsister, banaliser l'instant, revenir en arrière, passer les étapes qu'elles avaient brûlées quelques instants plus tôt. Julia avait chaud, sentait encore ce creux à l'estomac la saisir de nouveau quand sa pensée revenait en arrière.
Elles s'étaient mises en route, Hannibal trottinant devant elles. Elles parlaient à présent, se racontaient l'une à l'autre, Claire franche, ouverte, Julia plus réticente et hésitante, parce que rien n'était jamais tout à fait naturel chez elle, et qu'il faudrait du temps pour qu'elle sache, en confiance, baisser sa garde si durement construite.
Elles parvinrent à la voiture de Julia. Derrière la palissade légère, les volets clos de la maison bleue avaient l'air d'être prêts à s'ouvrir sur leurs voix, le tintement des verres qu'on posait sur un plateau, les rafraîchissements du goûter qu'elles s'imaginaient déjà prendre ensemble, dans quelque temps....Elles se regardèrent en souriant.
- " Il faudra venir me voir", dit Claire.
- " Toi aussi !" , rétorqua Julia, " je vais être pas mal occupée ces temps prochains, ici !".
- "Promis !"
Elles échangèrent leurs numéros de téléphone, banalement, comme tout le monde. Une histoire d'amour à son début, comme il s'en vit à la pelle à longueur d'année, à longueur de vie. Mais Julia savait qu'elle n'oublierait jamais celle-ci, parce que c'était sa première et que c'était celle qui l'avait enfin révélée à elle-même. Elle avait envie d'être vite de retour, et de revoir Claire. Elle avait envie de sentir de nouveau sa bouche contre la sienne et sa main sur sa nuque, et le reste, aussi, le reste auquel elle n'osait penser qu'à peine, lui rendait le souffle court et les mains fébriles.
Claire allait continuer sa promenade avec Hannibal, et reviendrait sans doute rêver sur la plage en attendant Julia, parce que les amoureux sont tous un peu bêta. Julia allait passer à l'agence dans l'après-midi, remplir comme convenu les premiers papiers, puis rentrerait attendre la suite et s'occuper de tout ce qu'il y avait à faire. Claire penserait à Julia, et Julia, à Claire, et c'était ainsi qu'en avait décidé la vie.
Elles s'embrassèrent de nouveau pour se dire au-revoir, effarées de cette faim qu'elles se sentaient l'une de l'autre, étonnées de cette attirance immédiate qui les avait saisies et qu'elles n'expliquaient pas. Julia remonta dans son auto, après avoir installé son sac sur le siège du passager, replacé sa carte sagement pliée sur le tableau de bord. Voilà, elle était parée pour la route. A la portière, Claire penchée lui souriait, et lui souhaitait bonne route pour son retour. Elle avait rappelé Hannibal, qu'elle retenait contre elle, et le nez du gros chien affleurait la portière.
Un dernier baiser. Julia démarra doucement, les yeux dans le rétroviseur elle regarda Claire s'amenuiser mètre après mètre, le gros chien noir à ses côtés, répondit à son signe du bras, puis ne les vit plus. Un tournant les avait dérobés à sa vue. Alors seulement, elle accéléra. Elle rejoignit la ville voisine et le siège de l'agence, tua le temps en se promenant, distraite, jusqu'à l'heure de son rendez-vous. Les yeux de Claire, la voix de Claire, la bouche de Claire, occupaient seuls son esprit. Puis, quand tout fut fait de ce qu'elle était venue faire ici, elle remonta dans sa voiture et chercha la direction de l'autoroute.
Julia partait vers son avenir. "Ma vie à moi", pensa-t-elle à ce moment-là. "Ma vie pour moi".
Elles ne souriaient plus, à présent, se regardaient gravement, comme happées l'une par l'autre. Jamais, plus tard, elles ne purent dire laquelle, la première, s'était penchée vers l'autre. Sans doute le firent-elles ensemble.... leurs bouches se joignirent, sans qu'elles en eussent une conscience claire, d'abord en un effleurement ténu, léger, puis sauvages soudain, en un baiser de faim et de dévoration, fougueux, passionné, une pulsion qui les emporta en une fraction de seconde là où elles n'étaient plus que seules au monde. Oublieuses de tout ce qui n'était pas elles, toutes entières dans ce qu'elles se disaient l'une à l'autre à cet instant. Julia sentit une main à la fois ferme et douce, sûre et câline, se poser sur sa nuque, et elle même s'agrippa, comme une noyée, à l'épaule de celle dont elle ne connaissait pas même le nom, et qui la transportait enfin au plus haut d'elle-même.
Quand elles se séparèrent, elles étaient graves et effrayées toutes deux, rouges et confuses d'elles-mêmes. Elles eurent un autre petit rire, gêné, toutes deux, qui devint vite un vrai rire, et Julia se surprenait elle-même.
- " Je m'appelle Claire, au fait."
- " Julia..."
- " Julia....ça vous va bien...."
- "Merci"
Un silence tomba, qu'elles n'osaient rompre ni l'une ni l'autre. Julia avait la tête qui tournait, ne comprenait plus trop où elle en était. Julia qui venait d'embrasser une femme, une inconnue encore un quart d'heure plus tôt, à sa plus grande stupéfaction. Julia qui venait enfin de comprendre qui elle était, après presque la moitié de sa vie.
- " Je..." - "vous...."
Elles avaient parlé ensemble, et rirent de nouveau.
- " Vous allez....tu vas venir habiter ici ?"
Claire interrogeait Julia, hésitante encore entre le "vous" et le "tu", curieuse de cette femme, nouvelle venue, qui faisait irruption dans sa vie ; Claire qui n'en revenait pas non plus de ce geste entre elles. Où ça allait-il les emmener, ce frisson qui les avait jetées l'une contre l'autre ?
- " J'achète la maison bleue. Vous...tu habites le hameau ? "
Julia bégayait sur le "tu", elle l'employait si rarement. Seulement avec Jacques, en fait. Et soudain, elle fut prise de fou-rire en pensant à Jacques, comprenait enfin pourquoi son corps ne répondait pas, n'avait jamais répondu lorsqu'il la prenait.
Claire, qui ne savait rien de Julia, la regardait surprise, et rit de la voir rire. Entre elles la glace était enfin rompue.
- " Un peu plus loin, le hameau d'à-côté, en fait. Par la plage c'est tout près, par la route il faut repasser par le bourg ! De ce temps là quand je sors Hannibal je fais le grand tour..." Claire expliquait, la topographie de l'endroit, la toute petite maison basse qu'elle louait à des personnes âgées qui s'étaient rapprochés des commodités, par sécurité, Claire se racontait à Julia qui écoutait, comme souvent, et qui se demandait encore ce qui venait de se passer.
Elles s'étaient relevées, Julia époussetait ses vêtements, avait ramassé ses clefs et ses chaussures. Elle pesta contre ses vêtements.
- " Ces trucs de ville ! Il va me falloir de nouvelles choses pour ici, je crois !"
- "Oui, ce n'est pas très adapté pour le coin !"
Elles riaient, s'attachaient à des banalités, comme pour aplanir la gêne entre elles qui pouvait subsister, banaliser l'instant, revenir en arrière, passer les étapes qu'elles avaient brûlées quelques instants plus tôt. Julia avait chaud, sentait encore ce creux à l'estomac la saisir de nouveau quand sa pensée revenait en arrière.
Elles s'étaient mises en route, Hannibal trottinant devant elles. Elles parlaient à présent, se racontaient l'une à l'autre, Claire franche, ouverte, Julia plus réticente et hésitante, parce que rien n'était jamais tout à fait naturel chez elle, et qu'il faudrait du temps pour qu'elle sache, en confiance, baisser sa garde si durement construite.
Elles parvinrent à la voiture de Julia. Derrière la palissade légère, les volets clos de la maison bleue avaient l'air d'être prêts à s'ouvrir sur leurs voix, le tintement des verres qu'on posait sur un plateau, les rafraîchissements du goûter qu'elles s'imaginaient déjà prendre ensemble, dans quelque temps....Elles se regardèrent en souriant.
- " Il faudra venir me voir", dit Claire.
- " Toi aussi !" , rétorqua Julia, " je vais être pas mal occupée ces temps prochains, ici !".
- "Promis !"
Elles échangèrent leurs numéros de téléphone, banalement, comme tout le monde. Une histoire d'amour à son début, comme il s'en vit à la pelle à longueur d'année, à longueur de vie. Mais Julia savait qu'elle n'oublierait jamais celle-ci, parce que c'était sa première et que c'était celle qui l'avait enfin révélée à elle-même. Elle avait envie d'être vite de retour, et de revoir Claire. Elle avait envie de sentir de nouveau sa bouche contre la sienne et sa main sur sa nuque, et le reste, aussi, le reste auquel elle n'osait penser qu'à peine, lui rendait le souffle court et les mains fébriles.
Claire allait continuer sa promenade avec Hannibal, et reviendrait sans doute rêver sur la plage en attendant Julia, parce que les amoureux sont tous un peu bêta. Julia allait passer à l'agence dans l'après-midi, remplir comme convenu les premiers papiers, puis rentrerait attendre la suite et s'occuper de tout ce qu'il y avait à faire. Claire penserait à Julia, et Julia, à Claire, et c'était ainsi qu'en avait décidé la vie.
Elles s'embrassèrent de nouveau pour se dire au-revoir, effarées de cette faim qu'elles se sentaient l'une de l'autre, étonnées de cette attirance immédiate qui les avait saisies et qu'elles n'expliquaient pas. Julia remonta dans son auto, après avoir installé son sac sur le siège du passager, replacé sa carte sagement pliée sur le tableau de bord. Voilà, elle était parée pour la route. A la portière, Claire penchée lui souriait, et lui souhaitait bonne route pour son retour. Elle avait rappelé Hannibal, qu'elle retenait contre elle, et le nez du gros chien affleurait la portière.
Un dernier baiser. Julia démarra doucement, les yeux dans le rétroviseur elle regarda Claire s'amenuiser mètre après mètre, le gros chien noir à ses côtés, répondit à son signe du bras, puis ne les vit plus. Un tournant les avait dérobés à sa vue. Alors seulement, elle accéléra. Elle rejoignit la ville voisine et le siège de l'agence, tua le temps en se promenant, distraite, jusqu'à l'heure de son rendez-vous. Les yeux de Claire, la voix de Claire, la bouche de Claire, occupaient seuls son esprit. Puis, quand tout fut fait de ce qu'elle était venue faire ici, elle remonta dans sa voiture et chercha la direction de l'autoroute.
Julia partait vers son avenir. "Ma vie à moi", pensa-t-elle à ce moment-là. "Ma vie pour moi".
Anne, Avril 2010.
Ainsi donc, les coups de foudre existeraient ?
RépondreSupprimerVivre sa vie à soi, c'est si important et tellement bon. La suite !
Qué suite ? L'histoire (cousue de fil rose) est finie, l'Oiseau...:)
RépondreSupprimerJoli, Anne!
RépondreSupprimerP.
Oui oui, les coups de foudre existent. Sauf que dans la vraie vie, elles finissent par laisser glisser pour s'aimer vautrées dans le sable , et elles se retrouvent au poste pour attentat à la pudeur. Quelques mois après dans le village tout le monde les appelle les gouines et elles s'en cognent.
RépondreSupprimerPardon Anne je t'ai pondu sans le vouloir une fin pas cousue de fil rose.
@ Pomme : Merci beaucoup, Pomme !
RépondreSupprimer@ Framboise : Hahahahahaha ! un autre style...certes plus réel ; surtout le fait qu'elles s'en cognent. :) tu devrais t'y mettre aussi, des fois, aux p'tites-z-histoires, chuis sûre que ce serait savoureux ! hahahahaha !!
Comment ça, finie ? C'est la fin du premier chapitre, tu veux dire ! Allez, au boulot, faut nous pondre le chapitre 2, maintenant.
RépondreSupprimerNan.
RépondreSupprimerJe suis très ému ..
RépondreSupprimerVous avez un talent extraordinaire !
Vous traitez ce sujet difficile avec une délicatesse .
J'adore votre sensibilité .
Oui, je crois au coup de foudre , j'en ai vécu un, réciproque .
Malheureusement , ces miracles sont souvent douloureux par la suite ...
Merci, Jean, vous êtes très gentil. Le coup de foudre, et bien, c'est un coup de foudre, non ? un embrasement.....mais quand la combustion est finie, il ne reste que des cendres...c'est normal et naturel...c'est un processus de vie, car, c'est un amendement de la terre, les cendres, en quantité raisonnable. Et derrière les cendres reenaît la vie...!
RépondreSupprimerOui le coup de foudre existe! Julia n'en manque pas dis-moi, aprés la maison l'alter ego!
RépondreSupprimerUne vraie quête d'identié cette histoire là...
Bises Anne
Blue
Bises, Blue ! Oui, cette histoire est bien cela ; et rechercher "l'autre-soi", à la fois soi et autre, ça nous tombe des fois dessus sans que nous ne nous en apercevions !! Elle est pas toujours consciente, cette quête, et c'est au moment de la découverte que le voile se déchire et que le chaos peut enfin s'ordonner en un tout cohérent.
RépondreSupprimerAnne, merci pour cette histoire qui m'a emmenée... Se laisser être, se laisser vivre. J'aime beaucoup aussi ton dernier commentaire, le chaos qui s'ordonne, l'évidence qui n'en était pas une et qui le devient... Bises à toi.
RépondreSupprimerMerci Kat, merci beaucoup ! on apprend de tout...:))
RépondreSupprimerEn un sens, je suis content que ce soit fini... pour l'instant... parce que je suis encore en retard... mais j'aime beaucoup ce que je lis là :))
RépondreSupprimerEt promis, je ne parlerai plus des ânes du bandeau latéral... oups...
Rôôôh, Shaton ! ne-gaffons-plus--je-te-prie ! :))
RépondreSupprimerBah, tu vas le rattrapper ton retard, et puis, comme ça, tu auras "le tout en entier" ! - Merci beaucoup, en tous cas, et bon dimanche à lézarder, j'espère !
Ben Non, Non et Non, alors!!!
RépondreSupprimercette histoire n'est pas du tout finie...
d'abord il y a le douloureux mystère à élucider, l'histoire d'amour avec la maison à dévoiler,le coup de foudre à installer...
ce synopsis est charmant, mais j'attends le fleuve qui débouche dans l'océan!!!
Ben si, si et si, c'est fini ! car le reste, c'est VOUS qui l'écrivez dans votre imaginaire ! c'est VOUS qui "vivez" Julia et son histoire ! de quoi bien s'occupper les jours de pluie...matière à rêvasser quand on bulle au soleil, aussi...:)
RépondreSupprimerPas de froncement de nez juste un grand sourire. :)
RépondreSupprimerA quand la prochaine histoire?
Bin, heu.....c'est à dire que, heu.....chais pas. J'ai bien des trucs en route, mais je suis super lente ! je produis assez peu - le temps que les idées maturent (les scénarios aussi, ça serait pas mal...) - bref, ça peut prendre un certain temps...entre temps, je cause un peu de tout et rien...comme dit le bandeau du blog...:)
RépondreSupprimerMais il y aura d'autres histoires, oui.
Alors, ce qui serait sympa c'est que la prochaine recette de gâteau soit plus light :)
RépondreSupprimerBonne "trituration" pour la prochaine histoire.
"light" ? ça veut dire quoi, ça, déjà ? :)))
RépondreSupprimerJe verrais...je ne met que ce que j'aime, mais c'est vrai que c'est souvent de vraies "tueries" !
Merci, ça mijote....
Ca c 'est du cooup de foudre ! J'attends la suite...Julia va t elle se decoincer ?
RépondreSupprimerCaroline says
RépondreSupprimeras she gets up off the floor
Why is it that you beat me
it isn't any fun
Caroline says
as she makes up her eyes
You ought to learn more about yourself
think more than just I
But she's not afraid to die
all of her friends call her "Alaska"
When she takes speed, they laugh and ask her
What is in her mind
what is in her mind
Caroline says
as she gets up from the floor
You can hit me all you want to
but I don't love you anymore
Caroline says
while biting her lip
Life is meant to be more than this
and this is a bum trip
But she's not afraid to die
all of her friends call her "Alaska"
When she takes speed, they laugh and ask her
What is in her mind
what is in her mind
She put her fist through the window pane
It was such a funny feeling
It's so cold in Alaska
it's so cold in Alaska
It's so cold in Alaska
WEEPING:
RépondreSupprimer[lyrics by Ewa Zajac/GPO]
I want to make you happy just a little
I want to find you something which is certain
I found nothing lying, weeping, bleeding
You never saw me weeping on the floor
It's impossible to advise anybody
Be courageous, take it easy, just show trust
Be reasonable, be an old ghost weeping
You didn't see me weeping on the floor
You didn't see me weeping on the floor
My arm is torn open like a wound
My universe is coming from my mouth
I spent a year or two, listening to you
Discrediting myself for you
You didn't see me on the floor weeping
You didn't see me lying by the door
You didn't see me swallowing my tablets
You can't look inside my eyes no more
Weeping Weeping Weeping
We created cars to fight for space to be in
We created work to waste our time
We created love, so one can be the victim
We all need as a result, we all need love
But don't know what to do with it
What's the sense of a situation we can't fight
It's alright when you both want to fight
But when one of them doesn't want to fight
It's the end of love.
Just looking at first degree burns
I'm weeping (I can't sing a song like this)
Weeping
You didn't see me weeping on the floor
You didn't see me lying on the floor
You didn't see me weeping on the floor
Alone on the floor
I'm basically nothing like this
We're all on the floor
I don't want to carry on
Except I can't even cease to exist
And that's the worst
http://www.youtube.com/watch?v=aQ-bu4dHV6k
ne nous laisse pas la dedans grande soeur, please!
RépondreSupprimerbise
là :
http://www.youtube.com/watch?v=luFCBdS5PAs
laissez moi croire et sortir, mourir pour de vrai... les autres croient qu'on veut faire le mal...
je suis épuisé
@ Rénica : La suite, c'est toi qui l'inventes pour toi ! à toi de voir quelle histoire tu veux qu'elle ait....!
RépondreSupprimerBonjour Anne
RépondreSupprimerSi tu acceptes des inconnues comme amis sur facebook, j'aimerais bien en être. Envie de découvrir ton univers que je connais un tout petit peu grâce à un ami commun, mi chi e Griesser. Peut-être à bientôt sur facebook sinon j'attendrai la suite de tes aventures sur ce blog. :)
Bienvenue Anneso ! hihi, t'as pas peur ! y a une vraie bande de oufs là-bas ! :))
RépondreSupprimerMême pas peur!
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=w03JMFRgq6k
RépondreSupprimerbises aux animaux
Comment ça j'invente la suite ? je ne sais pas écrire moi...
RépondreSupprimerMais, pour toi ! dans ton imaginaire ! tu visualise "ta" Julia, tu la mets en situation et tu lui rêves sa vie.....:)
RépondreSupprimerpour le coup de foudre évitons tout de même les arbres ( manuel du castor junior)
RépondreSupprimer;-)
HAHAHAHAHA !! En effet, oui, il vaut mieux ; et, tant qu'à faire, les marronniers, aussi...;-)
RépondreSupprimerJe comprends bien que pour écrire des pages aussi belles , aussi denses , aussi émouvantes ,vous avez besoin de beaucoup de temps ...
RépondreSupprimerMais je suis impatient de lire votre futur article !
Je vous souhaite une belle journée ensoleillée .
Merci, Jean, et vous de même ; ça vient, ça vient...ne trépignons point ! :))
RépondreSupprimerL'attente fait beaucoup pour le plaisir...:)
Jolie histoire bien contée, chère dame des Ocreries. Ne pas se couler dans un moule, aller vers ce quoi on aspire, beau thème en effet. Quant au coup de foudre... Une attirance peut passer comme un vent rapide, et ne pas être un gage de durée. La passion se consume, c'est son rôle. L'amour se construit.
RépondreSupprimerPortez-vous bien en votre grand domaine.
En effet, et voilà qui longe en parallèle votre joli billet.C'était une histoire de rencontres, celle-ci, car c'est bien là que tout commence, toujours.... Merci, Sophie, portez-vous bien aussi....!
RépondreSupprimerEnlala... Je n'ai pas lu les commentaires précédents, désolé, mais, ici, il y a beaucoup à lire (dire!).
RépondreSupprimerMerci au net! Je ne suis rendu qu'au I-F, pour le moment... De toute façon, tu finiras publié! S'il faut, je deviens éditeur! Continues! Courage! Et... Plaisir!
@++
Sousou - Hannibal Lecteur!
Merci bien m'sieur ! Publiée, heuuuu....faudrait d'jà que je les sollicite, ces braves institutions ! m'suis pas encore occuppée de ça.....tu parles de plaisir, et bien c'est tout le sel de la chose. C'est que, même si des fois c'est torturant, si tu n'as pas une seule once de plaisir à l'idée de raconter une histoire, il vaut mieux faire autre chose ; car je n'écris pas pour me prendre au sérieux, mais pour m'éclater dans la vie et faire plaisir, éventuellement, aux gens qui lisent et à qui ça plaît.
RépondreSupprimerMerci de ton passage, et de tes mots sympas. Reviens quand tu veux !
Bon alors, c'est quand qu'elle vient la suite???
RépondreSupprimer;-))
Dès que j'peux ! :))
RépondreSupprimerVoila j'ai fini, la nouvelle n°1 du futur livre de Madame des Ocreries.
RépondreSupprimerIncroyable! J'ai signé mon précèdent commentaire "Hannibal Lecteur!" alors que je n'avais pas encore lu l'arrivée du clébard!!! Mon subconscient? Étonnant non?
sur la forme: Vraiment bravo! Rien à redire! sur le fond, j'aurais préféré un coup de foudre moins charnel... Les égouts et les éboueurs, hein...
Anne tu as une vraie plume et donc, un véritable talent. J'étais déjà passé il y a quelques temps, sans lire, car les biquettes et les gâteaux au chocolat, c'est pas mon truc... Je passerai plus souvent dorénavant, car je suis un fidèle, en espérant une autre nouvelle prochainement. Effectivement, je te rejoins sur le plaisir de l'écriture. Je n'ai pas ton talent, mais je me fais plaisir quand même! ;-)
@++
Sousou - Madame Irma
Chapeau bas, Anne pour ce récit tout de pudeur ... des "ocreries" ... je m' interroge sur ce mot-là,
RépondreSupprimerqu'est-ce donc ?
@ Sousou : Comment ça moins charnel, le coup de foudre ! on est quand même pas dans "Union", là, hé ! :)) -oui, j'ai trouvé sympa ton jeu de mot sur "animal lecteur", hier, mais la coïncidence est très chouette ! bon, je te dirais que ce blog, comme l'indique la bannière, cause un peu de tout. Mais j'y mets mes ptits délires, et "Julia" n'est pas mon coup d'essai. Ce blog a 1 an, commencé le 15 avril 2009. En le remontant, et en glissant sur ce qui n'entre pas dans tes champs d'intérët, tu devrais théoriquement tomber sur mes histoires précédentes, comme "Bernard" (n'oublies pas d'en lire la genèse) ou " monsieur hector", ou "carole".....balade toi là-dedans et fais ton tri, en faisant attention de ne pas passer à côté de ce qui pourrait t'accrocher....tiens, "la chèvre", ça aussi c'est à lire...chais pas moi, visite ! :)
RépondreSupprimer@ Laure K : Merci, Laure, c'est très gentil de ta part ; "desOcreries"....parce que je suis Anne, des ocreries : chez nous en Berry, dans les bourgs, on cause des gens en donnant leur prénom suivi du nom de leur ferme, "raymond de la faisanderie", ou "la Nicole des grelets".....Les ocreries ont été une des deux seules mines d'ocre de France jusqu'au milieu du 19ème siècle, on y extrayait donc l'argile d'ocre, qui après broyage etc devenait des pigments pour les artistes peintres et tout le reste. L'ocre qu'on tirait de sur ce site était exportée dans toute l'Europe.....
Superbe! tu es donc liée a un fabuleux trésor... j' aime comment résonne ce mot dans la tête, "ocrerie"...
RépondreSupprimerEt moi, j'aime bien me dire que tous les grands peintres ont utilisé pour leurs toiles une couleur qui venait de ma terre....:)
RépondreSupprimerBon... Effectivement j'ai maintenant fais la visite du proprio... Même si je n'ai pas encore tout vu et lu. (La ferme est grande!)
RépondreSupprimerPour le jeu de mot, ce n'était pas sur "animal lecteur" mais sur "Hannibal Lecter". T'es du genre à ne pas avoir la télé, mais "Le silence des agneaux" est aussi(avant tout?) un livre!
Quant à toi, tu me sembles une surdouée de la vie et de la philosophie de vie... Vivement une prochaine nouvelle, mais je continue les anciens articles! J'ai du retard!
@++
Sousou - Carrément à l'amour
Heu....en effet, c'est bien vu, je n'ai point de téléviseur. J'ignorais que ce fut aussi un livre, tiens tiens, je rajoute à ma liste...mais une vie ne suffira jamais pour lire tout ce que je n'ai pas lu encore - et relire certains que j'ai lu il y a longtemps - et d'auteurs de tous les temps, parce que je ne méprise aucune époque. Jamais je ne manquerais de livres à lire, c'est ça qui est magique !!!
RépondreSupprimerSurdouée de la vie ?? en crevant de faim dans le quart-monde rural, dans une ruine bicentenaire ? Ma foi, peut-être...je ne sais pas...j'applique la méthode Morrisson (Jim, the Doors) : "take it easy baby, take it as it come" - et c'est pas plus mal qu'autre chose, va....:)
La prochaine, je la sens, je la prémâche, elle s'écrira, sois en certain !
je reviens et j'ai le plaisir de pouvoir lire ton récit en une seule fois. Bravo ! "deviens celle que tu es" (j'aime surtout la scène finale, la rencontre à la fois de l'autre et de soi-même en fait) bises
RépondreSupprimerAh ! Je suis contente de te relire, tu m'as manqué !!! :))
RépondreSupprimerJe vois que tu as compris l'essentiel....comme d'hab ! :)
Oui, vous n'écrivez pas aujourd'hui avec l'intention d'être publiée .
RépondreSupprimerMais ...ce que vous écrivez est si riche , si prenant , qu'il serait bien dommage qu'un jour ce ne soit pas diffusé à grande échelle .
Je vous promets d'être l'un de vos premiers acquéreurs !
Merci, Jean, c'est bien gentil à vous ! :) Laissons la vie décider des faits, elle sait mieux que nous où elle doit nous mener.....
RépondreSupprimerUne bien belle manière de dire des choses bouleversantes, de celles qui vous dévastent et mettent votre coeur à nu. Ca ne saurait laisser indifférent, vous m'enchantez .
RépondreSupprimerMerci, Thierry, c'est gentil de passer et de laisser un mot..
RépondreSupprimerCru pour pour cru, voici mon point de vue.
RépondreSupprimerEnchanté dès le début par cette histoire, je suis revenu au début pour vérifier l'orthographe, c'était bien "inconnue" dont on parlait. J'ai lu d'un trait cette histoire captivante tout en revenant à ce contexte de deux actrices...
J'ai une soeur qui est lesbienne, un frère homosexuel, un autre qui a couché avec la plus belle de mes soeurs qui s'est suicidée après avoir été happée par un vautour, deux autres frères qui ont changé de femme en laissant là leurs enfants adolescents.
Assisté à une parade d'homosexuels et lesbiennes qui ont bloqué le trafic à New-York dans leurs chars allégoriques avec pour les hommes des robes roses et les femmes j'ai oublié leur apparat... pour me demander au bout du compte: tes chèvres en font-il autant Anne ?
Eh bien dis donc, Carl, voilà une biographie bien animée....il y aurait beaucoup à dire sur ce domaine, ce phénomène communautariste de certains homosexuels "revendicateurs"...je leur ai toujours préféré les gens qui s'assumaient sans avoir besoin de brandir leur différence comme une ligne de vie...et n'ont pas honte d'être ce qu'ils sont sans en faire tout un plat...
RépondreSupprimerPour te répondre au niveau des biquettes, oui, le fait existe. Les mâles ne cherchent jamais à saillir des impubères, JAMAIS, ce qui tend à me dire que la pédophilie ne saurait être "naturelle" comme le revendiquent certains de ces monstres, mais j'ai vu souvent des mâles sur des mâles et des femelles sur des femelles - en fait, je les dirais "bi", naturellement bi.Et ce n'est pas la première espèce animale chez qui j'ai pu noter ce trait.
Ce qui me laisse à penser que notre séparation sexuelle instaurée par les "morales" religieuses de tous poils ne sont que des artifices faits pour "tenir" les gens sous pouvoir, et instaurer un certain ordre sociétal qui tend à rendre les gens malheureux, en les coupant d'une part d'eux-même. Nous sommes sexués, mais dans un but reproductif. Dans le domaine "sexuel" nous sommes bien moins différenciés !!
Lol ! Il y a des chiens qui me grimpent sur la jambe des fois... Comment t'analyses ça Anne? :-)
RépondreSupprimer(Remarque: Il n'empêche que je pense comme toi pour les homos)
@++
Sousou - Zozo qui file
Soit tu devrais cesser de frotter tes bas de jeans avec tes pompes en croisant les pieds sous ta chaise quand t'es assis, soit ces pauvres animaux en sont réduits à ces tristes expédients parce que leurs maîtres les frustrent dans leurs besoins primitifs....
RépondreSupprimerDans tous les cas, je plains ton fute ; nots, tant qu'ils se fatiguent sur tes mollets, c'est gênant mais c'est tout de même moins pire que s'ils te prenaient pour un réverbère....
proverbe adapté : "chien qui lève la patte, bonhomme qui se carapate" !!! hihihi......
Je viens de lire ton histoire d'un trait, Anne.
RépondreSupprimerTu écris vraiment superbement bien.
J'aime bien la fin... ou plutôt, le début, car ce n'est que le commencement d'une autre et longue histoire, non ?... ;-)
Bravo, m'dame ! (sourire)
Belle soirée à toi. Bisous.
Merci Françoise, bises aussi ! Tu es une petite veinarde toi, tu n'as pas eu à poireauter et à lire en feuilleton, en trépignant d'attente ! :)
RépondreSupprimerOui, je crois que c'est un commencement, mais la suite s'écrira ailleurs, dans vos imaginaires.....:)
Moi je constate un truc : D'une fin en queue de poisson il n'y a que toi qui t'en fiche (hou hou hou!)
RépondreSupprimerQuoi que tu en dises, il manque la fin à cette histoire!
@++
Sousou - Qui jette de l'huitre sur le fion... (Élégant comme signature!)
Hihi ! en effet....J'aime mieux vous laisser sur votre faim ! Et, pour moi, cette histoire est finie ; et c'est un début. Oui. Un début aussi, ça a une fin, l'ignorais-tu ? :)
RépondreSupprimerquelle belle plume je découvre on voit on entend on boit , beau voyage de ce samedi matin frankie pain blog
RépondreSupprimerBonjour Frankie, bienvenue ! Merci beaucoup de ta visite, contente que ça t'aie plu !
RépondreSupprimer