La question à cent sous qu'on m'a posé environ une fois par semaine depuis mon entrée à l'école, au moins jusqu'au lycée.
Et qui m'a toujours foutu les jetons en grande largeur ; ne faites jamais ça à un enfant. Jamais.
Question corollaire déclenchée sous ma caboche : "ah bon, je vais grandir ? Un jour je serais comme les adultes ?" Pas très rassurant..... Autre question : "ah bon, faut faire quelque chose ?"
Qu'est-ce que tu veux donner comme réponse quand t'as trois ans, cinq, dix, ou quinze ?
J'avais la trouille. Fallait vraiment choisir, là, maintenant ? Et, heu.....on peut changer si on n'a plus envie, si on s'est trompé ?
J'avais la trouille. Crétins d'adultes. Comme si la vie ça ne foutait pas assez les jetons comme ça, avec toutes ces règles à comprendre et ces autres à apprendre, comme si j'avais le temps de me faire chier avec l'avenir alors que je vivais totalement paumée dans le présent ! Jour après jour il fallait que je me batte pour savoir, chercher à comprendre, découvrir, et tenir en respect cette peur atroce qui me laissait sur le carreau, exsangue.....
J'aimais plus que tout les livres. Rien d'autre ne pouvais me faire plus plaisir qu'une histoire nouvelle à découvrir, à déchiffrer, à revivre encore et encore dans mes rêveries - j'avais une machine à images dans le cerveau et je les voyais, mes héros !
Un jour j'ai osé, j'ai osé répondre autre chose que "je sais pas", quand on m'a posé la question...
-"Qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras grande ?"
-"J'veux écrire !"
Je les entends encore rire ! C'est parti comme un coup de feu, comme la salve du condamné à mort, violent, bruyant, je "les" avais fait rire - j'ai jamais oublié ; je ne comprenais pas ; qu'est-ce j'avais donc dit de si drôle ?
-"Ecrire ! mais ma petite fille, écrire c'est pas un métier !"
-"C'est pas ça qui va te nourrir !"
-"Ah non mais c'est pas vrai ! Où est-ce qu'elle va les chercher ! Ah non mais c'est trop drôle !"
Je ne disais rien. Le nez baissé, j'avais honte. Chaque rire était un coup de poignard. Et puis je ne comprenais plus. On me faisais l'éloge des livres, mais c'était mal de les écrire ? Le livre et son usage vous rangeait dans une certaine élite, "les gens cultivés", mais fallait pas être celui qui écrit ? Comment ça se faisait ? Je ne comprenais plus.
J'ai retenu la leçon cruelle recueillie ce jour là. Il ne fallait pas aimer raconter des histoires, juste les lire.....Alors j'ai gardé mes mots dans ma tête, ou je les écrivais en cachette et puis les détruisais..... Jusqu'au jour où j'ai renié les mots, mes mots, où je n'ai plus écrit...........
Interdits, les mots, paradis perdu, Eden inatteignable.....volés, les mots, réservés aux autres....
Ils m'ont refait le même coup avec les images ; j'ai entendu une bonne fois que "les artistes ça crève de faim", on m'a redit que c'était pas un métier, on a rit de nouveau, j'ai appris à l'occasion que tout le monde n'avait pas du talent (C'est quoi ce truc là ?), et que je ferais mieux de chercher quelque chose de sérieux !
De sérieux ? Comment ça, de sérieux ? Ça veut dire quoi, sérieux ?
Avec le temps, j'ai plus ou moins fini par comprendre ; un métier sérieux, c'est quelque chose qui t'attire l'estime de tes contemporains, qui va te rapporter des sous et te mettre à l'abri du besoin. Bon. Un truc valable, comme avocat ou médecin, enseignant à la rigueur.....Mais pas un truc à la noix de crève la faim....Au pire, t'as l'usine mais si je pouvais trouver mieux....sinon je risquais de finir caissière, ou même de devoir faire des ménages, comme ma mère, et là la honte quoi !
Mais moi j'aimais les mots, les livres, les histoires, et les images, et toujours c'est là que je finissais par revenir, comme le loup autour du troupeau, affamée ; tout mon désir était circonscrit là, et il m'était interdit. Oh, je pouvais lire tout mon saoul, et tout ce que je voulais, personne ne s'occupait de ça ! Mais j'étais priée de faire de ma vie quelque chose qui les rassure ! Quelque chose où je sois "casée" (?) ! Et je ne savais pas quoi, je ne saurais jamais quoi, ni comment on fait pour être quelqu'un qui a un métier ?
Les mots dansaient, dansaient, je les respirais comme pour ne pas me noyer, pour me dessiner mieux, ils m'apprenaient le monde, et grâce à eux j'avais moins peur.
J'ai appris à mentir, à répondre aux adultes ce qu'ils voulaient entendre - et en cachette je jouais avec mes mots.
Ecrire non pour "en" vivre, mais pour vivre. Ecrire comme on se noie, comme se sauve, comme une fuite ou comme un espoir, écrire, écrire, écrire - et peindre aussi, parfois, un temps de ma vie -
Puis tout détruire, tout brûler, devant ce grand vertige qui m'emporte......
Il m'a fallu des années avant d'oser récrire un mot, des années avant de seulement retrouver le nom d'un peintre.
Pourtant ils étaient là, les mots, ils n'attendaient que mes digues rompues, que ma garde baissée, que l'ami qui m'écrivit un jour d'essayer........
Ecrire pour vivre, non pour "en vivre" - écrire pour vivre, parce que c'est en effet non un métier, ni un boulot, mais une sorte de manière d'être au monde.
J'écris, depuis, plus ou moins facilement, ça dépend de tant de choses....
J'écris ; alors je vis. Alors, je suis. Mais je ne sais toujours pas quoi "faire", maintenant qu'il paraît que je suis grande. Et c'est pas demain que je gagne ma vie.....
Merci à l'ami qui t'a dit de te lancer. Ton talent s'épanouit et ça fait du bien de te lire.
RépondreSupprimerBises
L'oiseau
Que c'est bon de lire cela...
RépondreSupprimermoi, lorsque l'on me posait cette question, je disais 'coureur d'horizons', parce que j'avais lu ça dans un livre d'aventure. Bien sur tout le monde haussait les épaules. Alors tout le long de ma vie, j'ai bossé, pour bouffer d'abord, mais surtout pour assouvir ma passion. Découvrir d'autres frontières, mettre les pieds dans des coins que je ne connaissais pas, bref, chasser les horizons. Et à ce jour, j'ai trainer mes pompes dans 30 pays différents, et pas question que je m'arrete. Dans 15 jours, je vais me perdre dans les iles du nord de la Hollande,pour 2 semaines et l'été prochain, je me farcis les pays Baltes, tout ça avec mon petit camion aménagé. Elle est pas belle la vie ?
J't'embrasse petite Anne, scuse moi, je suis bavard...bonne journée, et continue "de vivre"....
L'Oiseau : Merci, c'est très réconfortant ; du bien ? soit....
RépondreSupprimerPierrot : Bonne journée Pierrot ! J'ai une amie qui est comme toi, baroudeuse ; elle bosse, met de côté et vadrouille. Pas grave d'être bavard, si je t'apprend un peu...je sais que c'est rare à se dire, un homme ! long à s'ouvrir...En Hollande, oui, ça va nous faire de belles photos ça, en plus en septembre...bonne date ! belle lumière ! Nours t'accompagne ?
Ben oui que le nours est du voyage, tu penses bien...
RépondreSupprimerps : vaut mieux monter sur un ane que dans un tramways, j'te le dis, moi...bisous...
Possible, mais ne pas disposer d'éléments comparatifs, ça frustre !
RépondreSupprimerJe t'ai découverte chez helenablue et suis heureux de te "toucher" avec mes mots que j'essaie de teinter d'humour...
RépondreSupprimerReviens aussi souvent que tu le souhaites.
Moi, quand je serai grand, je voudrais écrire... librement.
Oh, je reviendrais, oui....Bienvenue, J. !
RépondreSupprimerJoli projet d'écriture...ça me titille....
ba voilà ! ca s'appelle avoir de la suite dans les idées...yapuka ! Moi je suis encore trop petite...je ne sais pas ce que je ferai quand je serai grande....bizz à toi et belle rencontre de bloggueurs...un joli sujet pour écrire non ?
RépondreSupprimerUn joli sujet, oui...Pis va savoir, y en aura peut-être d'autres, des rencontres...
RépondreSupprimerbonjour, je passais par la par hazard et j'aime beaucoup, ne jamais dire a un enfant que son rêve est idiot, mon fils 8 ans veut devenir explorateur et sa soeur 5 ans veut casser des murs de plus on est jamais trop vieux dans sa tête alors écrit tout ton soul car c'est super
RépondreSupprimerBonjour, toutcoeur, alors surtout dis lui, à ton bout de chou, qu'avec des mots c'est fou les murs qu'on peut casser ! Qu'elle ne perde jamais son rêve ! Explorateur ! à mon avis il y arrivera....y a bien toujours un truc à explorer !
RépondreSupprimerBonne journée !
gagner sa vie c'est perdre son temps, le plus souvent,
RépondreSupprimeralors je confirme, anne, tu as fais le bon choix, car tu l'as fais -avec quel courage!- pour toi et non, comme la plupart d'entre nous, pour les autres.
Superbes ces lignes tendues où tu funambules ta vie, où tu pêches le droit d'être plutôt que d'avoir, même si c'est pas tous les jours facile d'être soi;
ces fils de la pensée que tu tisses ici pour notre plus grand plaisir, que tu détricotes là, dans l'intimité de la table qui voit naître tes mots. Merci à l'ami qui t'a encouragée à t'être fidèle.
N'arrête pas d'être toi, quoi qu'il en coûte, écris, peins, VIS!
Tes mots font profondément écho en moi, si conformiste et qui me retrouve aujourd'hui dans la peau du parent face à l'enfant qui n'a que faire de grandir pour devenir quelqu'un...d'Autre que lui!
Merci anne,
Mult bises admiratives
Oui, ta place ne doit pas être de tout repos...mais si je n'avais pas été aussi entière, je ne vivrais pas à angoisses tirées, entre misère et dépendance, incertitude et fragilité ! Si j'avais été moins errante, moins rêveuse et moins paumée....j'aurais peut-être su faire des concessions, au lieu de les prendre toujours pour des compromissions, et d'en baver puissance dix. En même temps, j'aime ma vie, mais je crois qu'il serait temps que j'en tire enfin quelque chose, parce que je me fatigue ! L'âge vient, et l'angoisse croît ! vais-je donc finir par plier ?
RépondreSupprimerToi, conformiste ? Avec ce regard qui est tien ? Tttt tttt tttt...pas dans tout ma jolie ! rationnelle plus que moi, sans doute, et plus équilibrée, certainement...mais ton regard artiste, dans tes images, ne te range pas chez les croulants ! Alors tiens bon et armes-le, ton ado, qu'il ne foute pas comme moi une vie en l'air ! on n'a jamais de seconde chance....
Je suis d'accord avec L'oiseau qui dit ça très bien. Ton talent s'épanoui parce que tu parles de ce qui est très profondément toi et qui résonne aussi en nous. Je n'ai jamais su faire moi non plus, jamais su gagner ma vie, ou alors bien misérablement... A cause de quoi ? Un désir inassouvi sans doute ... Et surtout, le manque de confiance. Mais ça se soigne. Bises affectueuses
RépondreSupprimerMerci beaucoup, Carole, je suis touchée ! Manque de confiance , oui, et aussi, manque d'informations ; jamais trop su à quoi j'étais bonne, ni dans quoi j'avais envie d'aller me fourrer. Trop astreignant, trop contraignant, la vie "normale"....l'impression d'y mourir à petit feu d'asphyxie, à chaque fois que j'ai fait l'effort de me forcer à y entrer....
RépondreSupprimerEn tout cas, rassures-toi, Carole, tu fais de belles choses ! Je t'embrasse aussi.
Ecouter son coeur, c'est le seul conseil que je m'aventurerai jamais à donner à quelqu'un.
RépondreSupprimerSi ton coeur te dit de vivre au milieu des bêtes, à écouter se lever le jour au lieu de la sirène de l'usine et des gueulantes du contremaître, ECOUTE LE. Aucune vie n'est parfaite, mais fort est celui qui se la construit en raisonnance à ses propres harmoniques.
Bonne soirée à vous, la belle sauvage du Berry et son Homme.
Merci infiniment Dom, pour le coup j'ai manqué mouiller le mouchoir...
RépondreSupprimerBonne soirée à vous là-bas, je t'embrasse.
Et bien quel texte qui m'a émue, les commentaires qui suivent en rajoutent, je parle de l'émotion bien sûr. J'ai une petite expérience avec mon fils qui a su très vite ce qu'il voulait faire, il n'a jamais laché, même si ce n'est pas facile, il fait de la musique. J'ai eu souvent des sueurs froides, bien vite asséchées par l'équilibre qu'il trouve en vivant sa passion. J'aime beaucoup la phrase d'Alterdom "Aucune vie n'est parfaite, mais fort est celui qui se la construit en raisonnance à ses propres harmoniques."
RépondreSupprimerBises M'dame, et je suis très zeureuse pour demain.
Voui, moi aussi suis bien zeureuse, même avec les foies ! hihi..J'envie ton fils, il en a fait quelque chose, de ce qu'il sait faire, alors que tout ou au moins une bonne partie de mon problème réside là : qu'est-ce que je peux faire de ce que je sais faire, et je sais faire quoi d'abord ?
RépondreSupprimerSi tu rajoutes le bon tas de difficultés relationnelles qui se greffent là-dessus, tu aboutis à une sauvage très heureuse à traîner les chemins de chez elle, et total paumée dès qu'il faut rejoindre le monde-qui-marche-pas-pareil ! " inadaptée sociale", c'est pas du pipeau....!
Bisou p'tite Anne, moi aussi je m'absente quelques jours, baptème du pépère à ma fille, retour lundi je pense, j'ai programmé des notes pour chaque matin...alors à plus et prends soin de toi...
RépondreSupprimerAmuses-toi bien Pierrot ! toi aussi, prends soin de toi ! bises
RépondreSupprimerFait-on le choix d'être asocial?
RépondreSupprimerc'est plutôt une preuve de personnalité, de non conformisme, de détermination à écouter son petit murmure intérieur contre la rumeur générale qui voudrait voir progresser le bétail humain sur des rails ...
Doit-on savoir ce que l'on veut faire, qui l'on veut être, en fin de scolarité?
N'est ce pas un travail (le seul exigible...?) que l'on fait tout au long de sa vie, car nous évoluons en permanence?
Qui a décrété qu'il fallait être rentable pour le système pour y avoir sa place?
La liberté, quelque soit le domaine dans lequel elle s'exerce a toujours un prix (puisqu'on vit dans un système marchand) mais rien ne saurait la remplacer.
Merci Kat Imini pour le compliment et anne pour nous ouvrir de si beaux échanges...philosophiques!
Ne lâche pas la plume soeurette...
RépondreSupprimerElle est vibrante et humaine, vivante...
Je t'embrasse et puis fais une bise à L'oiseau pour moi!
Blue
"...Ecrire non pour "en" vivre, mais pour vivre...."
RépondreSupprimerOui , je comprends !
Vivre...qu'est ce que VIVRE ?
J'adore ton texte, Anne, il traduit bien la somme d'obstacles, de non dits, de frilosité que beaucoup d'entre-nous, j'imagine, avons subi, gamins. Certains ont enfreint ces limites, en allant jusqu'au bout de leurs convictions, d'autres, comme toi, ont cherché à taire ce qui fait pourtant leur essence, jusqu'au jour où tout cela jaillit, comme retenu depuis trop longtemmps. Alors, vas-y, aujourd'hui, exprime-toi! Un tel rêve, vécu de façon si intense, a toutes les chances de se concrétiser. Lorsque l'envie et le talent sont là, le temps fait son oeuvre... Ecrire pour vivre et non pour en vivre pourrait même te permettre d'en vivre, tiens!
RépondreSupprimerDom : oui, en effet, tout ces questions méritent réponse ; je préciserais en disant que je ne me sens pas asociale, mais peu "grégariste"....et je viens de forcer ma nature avec bonheur ce week-end, ça valait le coup ! Il y a des rencontres qui valent leur pesant d'or ! un jour la nôtre....!?
RépondreSupprimerBlue : Non, je ne lâcherais pas, mais je suivrais l'envie ; bises transmises, et rien ne t'empêches de lui passer un texto... je t'embrasse !
Jean : vivre ? je ne saurais pas répondre...ou si, tiens : c'est à chaque fois que ça s'exalte, et qu'on ne se sent pas mort !
La Mouette : merci, et merci de passer ! On verra bien...pour la suite, les suites....pour l'instant j'accumule le matériaux, déjà...chuis pas très hardie, je dirais...
Anne, c'est moi qui viens d'écrire toi ! C'est toi qui viens d'écrire moi ! C'est tellement moi tout toi dans cet écrit, dans ce bain de mots laissé vide toute une vie qui vire en douche douce.
RépondreSupprimer"La plus grave erreur que les gens font est de ne pas essayer de gagner leuer vie en faisant ce qu'ils aiment." Malcom S. Forbes
ÉCRIRE ! Une passion qui fait mourir à petit feu, à grands jets de flamme, un volcan où gémissent des dinosaures en mal d'herbes rouges.
Écris Anne des ocreries, de toutes tes veines; beaucoup s'y abreuvent, s'y abreuveront.
Merci Karl, je suis très touchée.
RépondreSupprimerJ'étais comme toi, j'aimais lire, j'aimais écrire (déjà dans mon journal, mais aussi des vers, des pièces de théâtre.)"Ce ne pas un métier, tu ne pourra pas en vivre.
RépondreSupprimerJe suis devenue chimiste. Je suis devenu vendeur en micro-informatique. Enfin, vers 50 ans, j'ai écrit un livre, deux livres.
Plus le temps passe, plus j'adore écrire - et depuis 5 ans, jour à jour, dans mon blog, je suis toujours là.
Depuis, j'ai découverte d'autres joies. La photographie, prendre des portraits dans la rue, me connecte aux autres. Le discours publique, écouter et être écouté, me reconnecte encore plus aux histoires.
Tu as raison: il ne faudrait pas demander "ce que tu veux faire" mais heureusement, dans la vie d'aujourd'hui, on peut faire tellement des métiers, qui tous ont quelque part des choses qu'on aime vraiment. Qu'on découvre aimer, qui étaient en nous, sans le savoir.
C'est fantastique un article qui nous fait penser à tellement des choses!
Bonjour les filles et bravo pour vos paroles ...
RépondreSupprimerComme j'ai dit à Pablo (non , écrit) le plus grand des 2 fils de Mi AlterMundo
Ne passe pas ta vie à essayer d'être en haut de l'affiche , tu y es déjà !!!
Julie : Merci de ta visite et de tes mots, je sens que tu es quelqu'un qui aime vivre, et je sens que tu as raison : il existe beaucoup d'opportunités dans lesquelles on peut faire exister un peu de soi, oui.....
RépondreSupprimerRichysan : bonjour et bienvenue ! Aphorisme intéressant, à méditer d'urgence.....Je suis passée sur tes pages, elles sont magnifiques ! Tous mes compliments.....!
P'tit coucou matinal à ma petite sauvageonne préférée, sans oublié le calin aux anes, normal...bisou Anne, passe une bonne journée...
RépondreSupprimerSans oublier, avec un "r", pfff...scuse moi, je suis encore dans le paté...
RépondreSupprimerToi de même Pierrot, je sais que tu as eu un week end du tonerre ! Et moi aussi...!
RépondreSupprimerQuand j'étais enfant , jusqu'aux environs de 15 ou 16 ans ...je voulais ...être marin !
RépondreSupprimerHeureusement , le destin a choisi une autre voie .
J'aime tellement la nature , les arbres , la promenade en pleins champs , et...la terrasse des cafés , les bibliothèques , rencontrer des gens ...
Marin , j'aurais été malheureux .
Anne, j’aime beaucoup votre écriture et je crois que vous n’êtes pas indifférente à mes dessins. Créer ensemble un album, ça vous dirait ? Mes coordonnées se trouvent sur le site de l’UNPI. Peut-être à bientôt…
RépondreSupprimerJean : Le destin ne m'a jamais montré de voie bien nette, hormis cet amour des mots, des images, des arts en général....et mes inhibitions m'ont empêché d'ouvrir mes ailes en grand....marin...fais-tu de la voile un peu quand même, en loisir ?
RépondreSupprimerSarah : Bonjour et bienvenue ! Oui, vos images me plaisent, je les trouve craquantes ! Je vous suis depuis déjà quelques mois, pour mon plus grand plaisir ! Un album ? Ma fois je n'ai jamais fait cela, mais nous allons en parler....à bientôt !
Eh, bien! Nous sommes de nombreux enfants aux rêves brisés!
RépondreSupprimerMoi, c'est vers mes dix ans que la famille m'a montrée du doigt:j'avais écrit des poèmes, il est vrai sur les cartons d'invitation que ma grand-mère destinait à ses clientes.Mais cette risée générale, m'a coupé les ailes et pour longtemps...
Mais voilà qu'elles repoussent grâce à toi Anne qui est venue sur mon blog comme un cadeau et la vie vient de m'en faire d'autres: des gens, des paroles, des contes.
Il y a toujours une autre chance, mais ce n'est pas une raison pour briser les rêves des enfants. Qu'on les laisse s'envoler... qu'ils n'aient pas besoin d'attendre...
Demain sur mon blog, il y aura un cadeau que m'a offert un merveilleux jardinier du sud...
A demain
PP
Oh, Pomme ! On t'as fait vivre ça aussi ?! Tu vois, je suis persuadée que lorsqu'on se détourne de soi la vie nous punit, et que nous nous rendons malheureux ! Pourtant, je pense qu'on finit toujours par se rejoindre, tôt ou tard....que ce qu'on est ne s'éteint jamais vraiment tout à fait.
RépondreSupprimerA demain alors ! j'irais cultiver le jardinier !
Arrête de dire : "ben j'ai jamais fait ça moi !" - tu m'énerves :-)
RépondreSupprimerBin quoi ? c'est pourtant vrai ! Alors ça m'angoisse....néanmoins....ça me tente aussi.... :-)
RépondreSupprimerBon, ce coup ci, je m'applique :
RépondreSupprimerbise et bon après midi sauvageonne lointaine...
t'as vu ? pas une fote, yes !
Yes ! bravo Pierrot ! je n'ai rien laissé chez toi aujourd'hui, parce que n'ayant pas la télévision, je suis out of game sur ce coup-là ! j'me rattraperai demain....!
RépondreSupprimerHau Anne , quel plaisir de te lire! je me devine un peu dans tes mots, mais si peu... je n'ai pas ce don de jongler avec les mots... Tu devrais accomplir ton rêve de petite fille , même si tu n'es pas si grande!
RépondreSupprimerTes textes sont plein de sourires, de fraicheur... des choses à dire de telle façon que l' on peut s'approprier ces moments que tu partages avec nous!
Vraiment... conserve ta plume , préserve cette envolée de sentiments qui t'habite et fonce!!!!
Bien à toi, des bisous du Sud, toksa ake
Merci, Dreamokwa ! il se peut que tu ne jongles pas avec les mots, mais tu dois bien jongler avec quelque chose, je connais peu d'incompétents notoires, sauf en politique...:) ! En tout cas tu as le coeur et l'esprit capables de vibrer, c'est surtout cela qui compte ! c'est pour les gens comme toi qu'on écrit, tous, pour leur permettre, quand les mots manquent, de se dire "c'est ça ! c'est exactement ça !", et leur donner matière à s'appuyer pour vivre mieux, un peu...Merci encore de me lire !
RépondreSupprimerComme Dreamokwa, c'est un plaisir de te lire! Tu as ce quelque chose, encore un fois, ce texte me parle, m'a fait sourire, comme si tu mettais pas écrit ce que je ressens. Garde cette fraîcheur, cette spontanéité.
RépondreSupprimerComme toi, je savais que j'étais attirée par la danse, la musique, la lecture, l'enseignement. Je voulais être prof de danse, mes parents trouvaient cela un peu fantaisiste. Il fallait que je sois réaliste alors étant bonne en math, j'ai choisi la compta. Pas possible de faire de longues études alors j'ai commencé ma vie comme hôtesse de caisse. Aujourd'hui je suis secrétaire comptable. Je me suis adaptée car il faut gagner sa croûte et nourrir sa famille. A défaut de danser, je peints, je lis, je joue du piano, je brode. A ce jour, j'ai quitté mon travail, j'envisage plusieurs solutions qui correspondraient plus à mon moi. Prof de danse, c'est foutu mais il existe tellement d'autres choses. Avec du recul, mon parcours est très atypique, chaque expérience a été très forte, j'ai beaucoup appris sur les autres, sur moi. Aujourd'hui, je ne sais pas ce que l'avenir me réserve mais toute expérience est bonne à vivre et apporte beaucoup même les mauvaises expériences.
Bon courage dans ta recherche!
Merci, je te souhaite de réussir, quoi que tu choisisse ! Nous sommes beaucoup à avoir eu un destin contrarié, mais à avoir aussi trouvé le moyen de nous réaliser quand même au plus proche de soi ; n'hésites pas, et ne baisse pas les bras !
RépondreSupprimer"Ecrire non pour "en" vivre, mais pour vivre (...) Et c'est pas demain que je gagne ma vie....."
RépondreSupprimerAyant peu de culture ni don pour l'écriture mais étant une éponge, je puis vous assurer que vos mots sont vibrants à donner des frissons !!! Ainsi, chère Anne, déjà vous gagnez votre Vie...
Merci, Frank ! Quand mes mots sont archet sur les cordes de l'âme, alors en effet, la Vie gagne. C'est vrai....
RépondreSupprimer