mardi 7 juillet 2009

Sale coup



Ils étaient deux....

Ils étaient deux mes oiseaux blancs, libres et heureux, toujours ensembles, et s'aimaient comme seuls savent s'aimer les oiseaux....

Ils étaient deux et ils faisaient ma joie.

Ils avaient fait un nid dans la vieille écurie et surveillaient deux oeufs ; des petits étaient nés qui grandissaient joyeux, doux et gais et venaient à ma voix se nicher dans ma main.

Un matin....je les trouvai sans vie, du sang plein leur plumage ; ils avaient fait leurs plumes, allaient bientôt voler.

La mort les a fauché avant d'ouvrir leurs ailes, et les parents inquiets ont erré tout le jour, désorientés.

Mais la nature est forte, et bientôt au même nid la femelle se couchait, un oeuf déjà pondu, un autre encore à pondre ; je me réjouissais.....

Au lendemain un seul des deux attendait à la porte, inquiet, et j'eus peur.

Dans le nid déserté un seul oeuf attendait, et la femelle exsangue gisait sur le sol froid, ailes à jamais figées, ventre ouvert, dévorée.

Triste je l'ai installée auprès de ses petits, et j'ai ramassé l'oeuf orphelin désormais.

Et l'oiseau blanc qui reste ne sait nommer sa peine et il erre tristement, du nid à mes fenêtres, de mes fenêtres au nid.

J'avais deux oiseaux blancs qui volaient librement.....

29 commentaires:

  1. Elle est triste cette histoire Anne, tu la comptes si bien, même si je sais que c'est la vie, enfin c'est c'qu'on dit. Bises à toi et pensées de soutien pour l'Oiseau Blanc.

    RépondreSupprimer
  2. Merci, Kat, oui, c'est la vie, je l'ai déjà vécu bien des fois ce drame là, et aussi toutes les autres fois, quand ça s'est bien passé....
    La nature sait ce qu'elle fait : pour l'oiseau blanc il y aura d'autres amours, en leur temps...

    RépondreSupprimer
  3. Que c'est beau!
    La mort est souvent le prix de la liberté. On ne peut pas plus mettre les oiseaux en cage qu'empêcher les chats de rôder... les chats... ou d'autres...
    PP

    RépondreSupprimer
  4. Oh, le coupable n'est pas un chat, Pomme, c'est du rat ou de la fouine - je dirais du rat, très probablement ; banzaï ! va y avoir des représailles....

    RépondreSupprimer
  5. C'est triste mais si bien conté, n'est-ce pas, Kat ?
    Je pencherais effectivement pour le rat,et m'est avis que les représailles sont nécessaires...

    RépondreSupprimer
  6. triste histoire pour tes oiseaux...Dis moi les rat attaquent les oiseaux ?

    RépondreSupprimer
  7. Jorge : Ah ! enfin de retour ! c'est une joie...! Oui, ça va virer les rats ! mon amour des bestioles est inconditionnel, mais seulement quand elles sont conviviales !!!!

    Rénica : oui, ça tue aussi les oiseaux, ça tue tout ce que ça trouve ! un rat, c'est facile trente centimètres avec un ventre extra creux tout le temps....devait y avoir des petits à nourrir....et ça grimpe TRES bien !

    RépondreSupprimer
  8. oui, bonsoir anne, je suis arrivé ce soir à 17 h chez moi, bien crevé mais impossible de dormir, l'horloge biologique, le café, les milliers de kilomètres ...
    Ca ira mieux demain !
    Oui les rats je connais, c'est une vraie saloperie, intelligents, cruels, insatiables, capables de se sectionner une patte prise dans un piège pour s'échapper !

    RépondreSupprimer
  9. Jet-lag, Jorge...
    Oui, c'est tout ça, les rats, mais aussi de formidables petits amis, qui jamais ne m'ont attaquée ni mordue - et qui s'apprivoisent si vite, en deux heures à peine tu peux les toucher, les saisir par la peau du dos, si tu les rassure. Tu vois, je suis une drôle de fille : il est peu d'animaux qui m'effraient ou me répugnent. Il n'empêche que je vais éradiquer ça vite fait quand même, si je veux pouvoir protéger mes petits pensionnaires !
    Et puis, ils n'ont plus de prédateurs ! à un moment une fouine venait chasser chez moi, les voisins l'ont piégée ! crétins préhistoriques....

    RépondreSupprimer
  10. Jorge, j'ai vu ma faute, mais il était trop tard, j'étais persuadée que tu allais la relever, bises à toi et à toi aussi Anne

    RépondreSupprimer
  11. Histoire joliment contée, oui. Dommage qu'elle soit vraie, pauvres petits cui-cuis! Allez, vengeance...

    RépondreSupprimer
  12. Hello la Mouette ! Certes, ce crime ne restera pas impuni ! il faut que là où mes oiseaux naissent, le rat trépasse !

    RépondreSupprimer
  13. Oui, comme c'est joliment conté et si touchant.. ces souffrances d'amour des animaux ..elles sont bien là... même si elles ne s'expriment par des mots
    Tu sais Anne dans mon quartier il ya une chatte sauvage que l'école des chats n'arrive pas à attraper pour la stéréliser. Elle fait des petits plusieurs fois dans l'année, l'hiver ils ne survivent pas. Il y a une semaine je l'ai vue avec quatre petits, qui la têtaient et semblaient sorti d'affaire. et puis les uns et les autres ont disparus. Elles les a appelé pendant quelques jours à l'endroit qu'elle avait choisi pour les allaiter ..Je t'assure , son miaulement était pitoyable..à fendre le coeur.

    RépondreSupprimer
  14. Merci de trouver les mots pour raconter ces complicités affectueuses nouées au quotidien dans le spectacle de ces si fragiles mais libres vies. Le rat est une calamité, il a brisé ici cette année mes espoirs poussins un à un ! Quant au renard, il est venu me chiper mon coq sous mon nez à 10H du matin !
    Bises.

    RépondreSupprimer
  15. Lyse : pauvre minette...espèrons qu'ils pourront la stériliser, elle vivra mieux après...il est si douloureux, le chagrin des chats....

    Lulu : Ah mais c'est décidé là j'éradique ! j'ai sorti le raticide ! Dis donc, y s'embête pas le goupil par chez toi ! quel sans-gêne !!

    RépondreSupprimer
  16. Eh ! je l'ai fait discrètement, pourtant !

    RépondreSupprimer
  17. Ils étaient deux, et l'oiseau blanc se retrouve seul, maintenant... Une histoire triste, mais si joliment racontée.
    Dis moi, Anne, tu aimes les animaux, non ?... sourire.
    Je suis comme toi, je les aime, moi aussi ;-)
    Belle nuit à toi. Bisous.

    RépondreSupprimer
  18. Euh...ça se voit tant que ça, Françoise ?
    Sourire aussi, et bonne nuit !

    RépondreSupprimer
  19. Tu mets une belle tristesse dans ce fait, oui...bonne journée la dame qui aime les oiseaux...

    RépondreSupprimer
  20. Merci m'sieur et bienvenue, chez toi c'est pas mal sympa dis donc....!

    RépondreSupprimer
  21. Merci du compliment Anne, je fais ce que je peux...je visiterai ton blog en profondeur un peu plus tard, trop occupé en ce moment...bisou et bon week end...

    RépondreSupprimer
  22. Ainsi, tu es une dame qui aime les oiseaux ? Je sens que je vais prendre pension chez toi, moi aussi même si un oiseau bleu n'en remplace pas un blanc (sourire).
    Désolé pour toi, vraiment.

    Bisettes
    L'oiseau

    RépondreSupprimer
  23. Pierrot : bon week end, c'est quand tu veux la visite !

    L'Oiseau : y aura bien un nid de libre quelque part...

    RépondreSupprimer
  24. Bon, les histoires d'animaux, ça me passionne pas trop ! C'est joliment tourné malgré tout, et on a presque envie d'aimer ces petites bêtes :) Oh là là, Honte sur moi dans cette blogosphère où tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil :)

    RépondreSupprimer
  25. Pourquoi, honte sur toi ? tout le monde n'est pas obligé d'aimer les bestiaux, ni les histoires qui en parlent ! ça c'est MA vie...y a ceux qui partagent ça avec moi, y a les autres, chacun son truc.
    Et, non, tout le monde il est pas beau ni gentil,dans la blogosphère, et y a plein d'allumés - mais comme on a le droit de choisir ses fréquentations, on sélectionne les affinités électives, disons....alors avec ceux-là qui nous plaisent, ou qui nous émeuvent, ou qui nous marquent, on essaie d'arrondir les angles - parce que c'est ça, la convivialité ; ça veut pas dire l'hypocrisie....

    RépondreSupprimer
  26. Ben voui, t'as raison ! Mais je rigole, j'en rigole de mon mauvais caractère et de mes envies de dire le contraire de tout le monde :)

    RépondreSupprimer
  27. ;-) t'inquiètes, Carole ! j'avais compris le sourire !
    J'appelle pas ça du mauvais caractère, moi, plutôt la légitime exigence de franchise, sans laquelle rien de nos tentatives n'a de valeur ; le besoin de "vrai", dans un monde rempli de dissimulation (beuah...)
    Sois ce que tu es ! ou tu ne seras qu'un fantôme.... :)

    RépondreSupprimer
  28. Tout à fait juste. envie de dire, que derrière cet écran il y a une personne vraie et vivante ! Mais j'entends des voix, j'entends les voix des autres quelque fois et la tienne semble me parvenir.... De là bas !

    RépondreSupprimer
  29. Un jour, j'aurais peut-être un micro....et peut-être le courage de vous la donner, cette voix...

    RépondreSupprimer

allez, dites-moi tout !