samedi 6 juin 2009

De porte à porte



La porte cochère

Dans les rues d'un vieux bourg en Berry cette porte sauvage, que je n'ai jamais vue que fermée.

Elles est en fer, rouillée, jamais repeinte ; ses étranges décorations hispano-mauresques me questionnent : qui la fit, et pourquoi telle ? Quand et pour qui ? Que trouverait-on derrière ?

Je voyage en passant lorsque je la regarde, et je rêve d'une terre que je n'ai jamais vue, rêche comme une douleur, douce comme un amour, sans ombre et sans pitié sous un soleil tranchant, ombragée de pins et de rares buissons, où dans l'ombre épaisse des vieux murs des maisons chante peut-être une femme, à mi-voix, oisive....

Entendez-vous ? Derrière le gris de notre pluie, entendez-vous ?

2 commentaires:

  1. Je ne sais pas ce qu'il faut entendre, mais je distingue une rumeur du passé.
    Très belle porte.

    L'oiseau

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  2. Et bien, la porte est belle, oui, mais tes mots le sont aussi, j'ai frissonné en te lisant, vous m'éclairez un à un sur le pourquoi de ma "passion" des portes, elles s'ouvrent... Ton texte est d'une sensibilité qui me touche beaucoup, merci.

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allez, dites-moi tout !