lundi 4 mars 2013

Québec, jour 7, ou 7 et 8, ou je sais plus, tiens....


Côté nourriture, j'ai bougrement apprécié les burgers à l'orignal. ÇA  c'est de la bonne mangeaille ! Mais sans fromage, dans le mien. J'ai beaucoup aimé, aussi, le petit resto/bar de Rimouski, où nous avons dîné, Elizabeth et moi. J'avais la sensation d'être en France, mais dans une France assagie, une France de province d'il y a trente ans, mais sans les joueurs de billard, ni le bruit des " flippers", ni le brouhaha constant de nos salles de bistrots. 

Nous étions retournées en ville, suite à un coup de fil de la librairie " Vénus" où se fournit Elizabeth : depuis mon arrivée à Montréal, je cherchais le tome 2 de la bande dessinée de Bérubé, " Radisson". Plus de tome 2 à Montréal....pas plus à Québec....et à Rimouski, nous apprenons que le volume est en réimpression. Et, coup de bol infini, voilà que le lendemain matin de mon arrivée à Rimouski, la librairie est livrée, et mon tome 2 est dedans !!!! Nous sommes donc allées le chercher, et Elizabeth aura la grande gentillesse de nous offrir, à Thierry et moi, un très joli livre sur les maisons remarquables du Québec, les belles maisons anciennes patrimoniales. Je me délecte d'ailleurs à le lire, tant il est bien fait. Il s'agit de : " Belles maisons québécoises", de Yves Laframboise, aux Editions de l'Homme. Un très beau livre.


C'est à Rimouski que je devrais affronter "la malédiction des bus jaunes". J'explique. Nous n'avons pas, en France, de ces bus scolaires spécifiques, si reconnaissables et incontournables de l'Amérique du Nord. Nos bus scolaires sont des bus "normaux", sur lesquels est apposé un logo à l'arrière les définissant comme affectés au transport d'enfants. Et, à Rimouski, j'en croisais à tous les carrefours, de ces foutus bus jaunes ! mais pas moyen de réussir la moindre bonne photo ! le froid, et une chute malencontreuse avant de venir, ont perturbé mon pauvre APN magique. Ce qui fait qu'à chaque fois que je voulais prendre une photo....l'appareil, récalcitrant, ou bien s'éteignait, ou bien manquait de pile, ou bien la photo était floue, ou bien.....bref, il m'a fallu deux bonnes journées pour conjurer " la malédiction des bus jaunes ", et réussir ce cliché. Ces bus scolaires sont beaux. 


Nous sommes, aussi, retournées sur le bord du fleuve, voir de plus près les cabanes à pêche. Ces coquettes petites constructions se posent au-dessus des trous de pêche pratiqués dans la glace, et on y ramasse pas mal d'éperlans. Attention ! pas ces éperlans tous riquiquis qu'on connaît en France et qu'on mange frits, non. De beaux éperlans, savoureux, ultra-frais, jolis, et qui font plus d'une bouchée !

J'ai donc éprouvé le plaisir...." christique", disons, de marcher sur les eaux. Héhéhé.  C'est casse-gueule, mais c'est génial.


Nous aurons l'opportunité de voir une cabane ouverte, et un monsieur frigorifié aura la gentillesse de nous laisser le regarder un peu remonter ses prises, avant de se renfermer au chaud avec son réchaud - à -26°C, on comprend la nécessité des petites cabanes chauffées, pour pouvoir tenir à cette pêche sur un fleuve gelé battu par les vents.

Le temps passera vite, avant que Sylvie et Kathleen ne sonnent à la porte pour prendre le relais.

J'aurais une grande émotion, et beaucoup de plaisir, à les rencontrer.

Direction Amqui, et l'érablière de Delphis, pour un week-end au camp : rendez-vous dans les bois !!!!


26 commentaires:

  1. Tiens donc: j'ai souvent mangé de l'orignal mais jamais en hamburger, c'est sûrement bon!

    Pour moi les bus jaunes: c'est le souvenir de 3 années passées à conduire ce genre de véhicule, d'excellents souvenirs :)

    Ta photo des cabanes de pêche est très belle, avec la Cathédrale et le Cégep en arrière plan.

    Comme ça les éperlans sont plus petits en France? Déjà que ce n'est pas un gros poisson....

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    1. En burger, l'orignal, je confirme, ça le fait bien ! Miam !

      Alors comme ça, tu as conduit ces bus jaunes ? bin dis donc ! je suis épatée !

      Rimouski est vraiment une très belle ville, ça m'a beaucoup plu.

      Oui, les éperlans que nous trouvons (de moins en moins, le poisson a été surpêché....) dans nos rayons surgelés (quasi jamais en frais !) sont vendus par paquets de 1 kg, destinés à la friture. Ils sont pêchés au filet dans les estuaires, je pense.....ils sont à peu près gros comme des cigarettes, sinon moins, et tu balances ça dans la friteuse comme tu le ferais des frites, une poignée par personne, quoi....Il y a eu tout un quiproquo avec ça, car moi quand j'ai dit que nous les mangions non vidés et avec la tête, tout le monde m'a regardé bizarrement....Evidemment, je n'avais encore pas vu d'éperlans frais pêchés à la ligne !!! :))))

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  2. J'ai un doute.... y'aurait-il de l'orignal dans les lasagnes au Québec???
    Et l'anti-robot me dit pticedu ... c'est du quoi???

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    1. Ma foi, s'il y en a, de l'orignal, j'plains pas les québécois ! :))

      cet anti-robot est atteint de gâtisme précoce ; n'y fais plus attention, ma Pomme. :))))

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    2. Orignal chassé par mon homme! Il n'y a pas plus bio que ça et pour ce qui est de la lasagne, pas de prob je peux en faire! Mais elle sera fait maison...

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    3. Chapeau, Mario ! y a bon orignal ! Eli, je suis sûre qu'elles seraient délicieuses, tes lasagnes !

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  3. Oui, 3 belles années à côtoyer les gamins de 5 à 18 ans, les miens avaient 5 et 9 ans et c'est moi qui les amenaient à l'école: supers souvenirs!

    Un peu de stress l'hiver sur les routes mais au final: je me sentais plus en sécurité dans le bus que dans ma voiture!

    C'est la première fois que j'ai la description de ces minuscules éperlans! Faut-il vraiment en continuer la pêche??? Tout ça me fait penser aux perchaudes- 2 fois plus grandes que l'éperlan québécois-, en Suisse on a les perches de lac qui sont minuscules et très prisées, tandis que toute petite je voyais les pêcheurs rejeter ce type de poisson à l'eau. On ne le consommait même pas!

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    1. Eh bien, on n'en trouve presque plus, de ces minuscules éperlans, et je crois bien me souvenir qu'il y a eu des mesures de prises, et qu'on ne peut plus les pêcher autant que ça se faisait : je crois que la pêche n'est plus autorisée que deux à trois mois l'an, pour ne pas épuiser les réserves. Il me semble. ça mérite investigations plus poussées. De toute façon, c'est une pêche stupide...je trouve.

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  4. Lorsque tu mets en perspective les québécois et le territoire qu'ils occupent est-ce que tu comprends mieux qu'il y est encore beaucoup de chasse et de pêche, sans pour autant que se soit là " l'infâme barbarie" tant décriée chez-vous? Un bon pourcentage de la viande saine que je consomme, je l'ai prélevée moi-même, la nature m'en fait don...sous condition de partage.

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    1. Oui, tout à fait MmwH ! En fait, je ne suis pas une "anti-chasse" absolue, mais j'aime que cela ait du sens, et que ce ne soit pas fait n'importe comment. C'est parfois une "infâme barbarie" chez nous, lorsqu'on parque sur un petit territoire clos des bêtes élevées par l'homme uniquement dans le but que de gros richards pétés de fric puisse faire mumuse à flinguer pour le plaisir du carnage. Quand ce n'est plus de la chasse au sens noble du terme....et ici, en France, vu le maillage territorial, ce n'est plus vraiment ça, la chasse.

      Mais chez vous ! je conçois tout à fait que ce ne soit pas la même chose - mais, ça n'est-il pas dangereux pour les gens qui éventuellement se promènent ? sinon, je ne vois pas de quoi crier à la barbarie, c'est tellement différent.

      Je sais juste que je n'aime pas à voir tuer, sans pour cela crier haro sur le baudet. Je tolère ce qui est fait correctement, la vraie chasse, pas celle de chez nous, où les gars sont rangés en ligne sur un quadrilatère grillagé, avec des rabatteurs qui reviennent en sens inverse, pendant que la moindre bestiole est flinguée sans autre forme de procès. - et sans la moindre chance d'issue.

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    2. Bonsoir Anne, je te suis depuis le début de ton récit de là-bas. C'est un vrai plaisir. J'aime, comme toujours, tes descriptions, tes élans, d'ailleurs je trouve qu'il y a beaucoup de ressentis dans tes textes, ils ne sont étalés, ils sont distillés, mais ils sont là. J'aime aussi quand tu évoques tes "passages" d'un hôte à l'autre, comme si tu suivais un chemin, tracé pour toi avec amour. Très belle histoire que tu as vécue, très belle à tous les niveaux. Des bises à toi et vivement la suite.

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    3. C'est bien cela, ma Kat : ils avaient tout organisé pour moi, il y a eu beaucoup de générosité, d'amour et de partage, dans cette affaire - des gens en or et qui ont fait, voilà, simplement et efficacement, parce qu'ils trouvaient que l'idée était belle - et ça a été un fabuleux voyage. Ils se sont refilés "la française" d'une maison à l'autre, et j'ai ainsi pu rencontrer un grand nombre d'entre eux, et une belle variété de lieux. D'étape en étape, je m'épurais.....je ne suis pas rentrée la même, parce que quand on a reçu pareil cadeaux, pareilles bontés, on est protégé de la tentation du mal, je crois - on se coupe de ce qui est bas, mesquin et égocentrique.
      Mais je ne fais quand même qu'effleurer ce voyage, et la fleur de ce qui s'est vécu là, je ne sais pas vraiment bien l'écrire. Bises, ma Kat, j'installe tout doucement Ordi Second....xxx

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  5. À titre d'info, "est-ce que la période de chasse est dangereuse pour les promeneurs?". Elle se pratique dans des zones d'exploitation contrôlée (ZEC) portions de parcs et sur terres privées. Pendant cette période, il y a mise en place de système de sécurité et de surveillance, les accidents rapportés sont plutôt entre chasseurs, noyades, chutes de cache, rarement par armes à feu. D'autant qu'à cette période la fôret et/ou boisés ont moins d'attraits dû au froid et dénudement des arbres.

    * Nous avons lu tous tes récits avec beaucoup d'intérêt et sommes vraiment heureux pour toi, de ce séjour parmi nous. À une prochaine fois, tu nous as frôlés de près à plusieurs reprises sans le savoir...

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    1. Ah, c'est bien, alors, si les gens craignent rien...

      Oh, je suis passée non loin ? bin zut alors....

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  6. Je découvre ce blog goûteux et le magnifique questionnement du 26 février. Superbe, Anne des ocreries !
    Vassili Golovanov dans un très beau roman (traduit du russe) "Eloge des voyages insensés" (Verdier) met au cœur de son récit l'île polaire imaginaire de Kolgouev et au cœur de son roman un questionnement proche du vôtre. Ainsi, il écrit :
    "Qu'est-ce que je cherche ? (...) Je sais. Les vraies pensées surgissent toujours après. quand tout est accompli.(...) En quête. En quête de quoi ? De sens. Du sens de la vie humaine.(...) Car, faute d'amour, l'âme est condamnée à la haine. faute de sens, au non-sens.(...)Je veux comprendre de quoi est faite une vie humaine, ce qui reste en mémoire jusqu'à la vieillesse, ce qui, dans cette vie, est le plus important. (...) Qu'est-ce qu'il y a eu dans cette vie, si l'on regarde en arrière ?(...) Je me tais. Alors que j'aurais tant à dire.(...) J'ai moi aussi rêvé d'aller au bout du monde, mais sans savoir où ce bout-là se trouvait...
    La force du rêve vient de ce qu'il ne se réalise pas tout de suite. Il vit au plus profond du cœur, le réchauffant d'espoir.(...) Par quoi commencer l'histoire ? (...) Simplement réussir à être - ce serait déjà bien...(...) Fragments, bribes de pensées, ébauches de dessins, de poèmes qui ne sont que des traces.(...) Devant lui s'étendait le monde sans frontières. Le monde des légendes. Le monde de la création. Le monde de la liberté.(...) Un jour, on part en expédition pour se trouver soi-même et apporter à l'aimée un cadeau, une belle histoire."

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    1. OH ! Christiane, MERCI ! - et bienvenue ! Cet extrait tombe à pic ! Voilà un auteur que je mets sur mes tablettes, parce que celui-ci, il faudra que je le " rencontre", je vais beaucoup aimer, je pense.

      J'y suis allée, à mon "bout du monde", à mon rêve d'enfance. Encore plus fou : Ils me l'ont offert. A chaque fois que j'y repense, j'en chiale, l'émotion reste intacte. Ah, je me prends une bonne leçon : je me croyais capable de dire, avec mes mots....et voilà que les mots m'échappent, et que j'affronte les limites du "dire". Y a gros à digérer, sur ce coup-là, ça va me nourrir pour un bout de temps !

      Mais j'aurais au moins appris ça : nous sommes tous des géants. Quelque part en nous.....

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  7. Garder ce ton, extraordinairement vivant. Quel plaisir de vous lire avec ce tout à trac qui laisse les mots se verser sur la page ! Charme fou de votre écriture, et de ce rire décalé qui fait que vous ne vous prenez pas au sérieux alors que vous n'avez jamais été aussi sérieuse !
    Oui, c'est beau d'avoir osé ce départ comme l'est votre goût de l'amitié.

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  8. http://www.youtube.com/watch?v=AJ6CSOLxbeM
    J'aime beaucoup "La complainte du phoque en Alaska et la personnalité de Pierrot lunaire de ce chanteur.
    (Chanson qui paraît toucher le public québécois.)

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    1. Oui, je connais bien Beau Dommage, je les écoute depuis que je suis petite ! Mais leur plus belle chanson, pour moi, c'est " Montréal".- encore que celle-ci soit très forte aussi, émotionnellement.

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  9. Quand il est sorti ce livre sur les maisons québécoises, j'ai pensé à toi, me disant que tu aimerais. Alors merci à l'ange Élizabeth d'avoir veillé. En plus, c'est bien pour Thierry qui peut se rincer l'oeil lui aussi.

    Eh bien, tu auras pas vu l'orignal mais tu l'auras mangé !

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    1. Ah, Venise, il est extra ce livre !!!

      Oui, je l'ai vu.....dans mon assiette, l'orignal ! Ce sera pour la prochaine fois, en 3D... :)))))

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  10. C'est Pâques j'ai pas voulu t'le ramner ton Tom 2!

    je vais me faire une impression (papier) de tous tes dire, Bibiche des 1000 lacs, car je ne peux te lire en ligne et ne veux pas perdre une miette de tes avant'ures

    Bizzz

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allez, dites-moi tout !