...Bon, nous voilà en juillet, et je traîne depuis un mois à vous raconter la suite, mais je n'arrête pas une minute ! Juin a été le "mois des mondanités", de fête en balades et virées diverses, sans compter tout l'entretien à faire sur les Ocreries durant la belle saison, je n'en finis pas ! Vivement cet hiver, que je me repose....:))
Donc, les 4 et 5 juin derniers, je m'en fus voir Pomme dans son Thymerais, aux Forges de Dampierre sur Blévy, où était organisée une jolie fête des jardins, passer de bons moments entre amis et sur un site splendide, tout en devisant "plantes et jardinage" de ci, de là, au gré des rencontres.
Les Forges de Dampierre sur Blévy valent en elles-mêmes le coup d'oeil, un site leur est d'ailleurs dédié ICI
Pomme s'est fait une joie de me passer un petit "speech" sur son coin de paradis :
" A 30 km environ au nord de Chartres, on rencontre le Thymerais. Ce qui ne laisse pas de surprendre puisqu’on ignore généralement l’existence de ce bailliage établi par Henri IV en 1589 et dont le siège se trouve à Châteauneuf .
Le Thymerais n’est plus l’Ile de France et pas encore la Normandie ; il est moins plat que la Beauce et pas tout à fait aussi vallonné que le Perche.
Il comprend, outre Châteauneuf et Thimert, Maillebois, Brezolles, Senonches, Belhomert, la Loupe, La Ferté-Vidame et entre Senonches et Maillebois , Louvilliers les Perche
Sa limite avec le Perche se situe à la lisière sud des bois de la Ferté et de Senonches.
Le Thymerais comme le Perche relevait de l’intendance d’Alençon. "
Les hauts-fourneaux sont extrêmement bien conservés, et, eu égard à leurs dimensions impressionnantes, j'ai été effarée d'apprendre qu'on changeait une fois l'an TOUTES les briques intérieures des édifices !!!!
Le ciel s'aperçoit loin, très haut, lorsqu'ayant pénétré à l'intérieur on lève la tête vers lui. Les fourneaux ne sont pas cylindriques, mais à pans coupés.
On les remplissait par le haut, amenant le minerai à la brouette le long d'un plan incliné bâti à l'extérieur jusqu'à la gueule du four.
Impressionnant, n'est-ce pas ? On se sent tout petit lorsqu'on se trouve à l'intérieur ! Ce devait être infernal, comme travail, quand il fallait couler des pièces !
Voici un morceau de canalisation ; retrouvé intact, il aurait dû acheminer l'eau de (et voilà ce que c'est que de tarder à faire ses billets pour son blog !) je ne sais plus où vers, je crois, Versailles, pour un truc qui semble-t-il ne fut en fait jamais construit. Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on gaspille......
J'ai du mal à imaginer à quoi pouvait ressembler le site en pleine activité, empli d'ouvriers de différents corps de métiers. Aujourd'hui tout est si paisible, sous les hautes frondaisons fraîches du vaste parc....
PS : Précision de Pomme concernant cette canalisation : " Elle devait , si je me souviens bien, acheminer l'eau de l'Avre (ou de l'Eure) jusqu'à l'aqueduc de Maintenon,qui alimentait Versailles en eau et qui faisait tourner la machine de Marly, aujourd'hui détruite ".
(à suivre...)
Hihihihi : symbiose!
RépondreSupprimertoi aussi tu fouilles autour du vertige des pierres... pendant que minet râle
:D
Impressionnant !
RépondreSupprimerPas grave pour les détails, l'essentiel est dans l'ambiance de tes billets et elle est là et donne vraiment envie d'aller visiter ça.
Il devait , si je me souviens bien, acheminer l'eau de l'Avre (ou de l'Eure)jusqu'à l'aqueduc de Maintenon,qui alimentait Versailles en eau et qui faisait tourner la machine de Marly, aujourd'hui détruite. Superbe, ton reportage!
RépondreSupprimerJe vais dire à Arnaud de Boisanger de venir jeter un coup d'oeil dessus. En fait, la canalisation a été forgée à Dampierre et on retrouvé ce morceau récemment.
Kiss , je traîne pas , je suis sous clé
P
dig et dig don don ce sont les filles des forges... j'ai visité un site semblable en Bretagne. C'est toute la vie de ces gens au travail que l'on imagine, leur condition, la réalité économique et social d'une époque... j'aime imaginer la vie passée en parcourant les vestiges, les souvenirs qu'il nous reste. Merci pour ça Anne.
RépondreSupprimer@ Dom : Miaou ! :))
RépondreSupprimer@ Bird : ça t'aurait plu, une belle journée paisible et ensoleillée là-bas.
@ Pomme : merci pour tes précisions ! c'est bien ça, je me souviens à présent.
@ k.sonade : "...des forges de Paimpont digue digue don daine-heu, des forges de Paimpont digue digue don don !" :))
Mais de rien ! :)
Ben on en apprend des choses sur cette région où les villages ont de si jolis noms!
RépondreSupprimerVoui, Manouche ! ça vaut la peine d'y pousser une petite virée !
RépondreSupprimersuper ta balade, j'adore le Perche, j'y allais autrefois, et je me rappelle de certaine confiture de lait faite par les moines trappistes qui était un régal ;)))
RépondreSupprimerOn se croirait pénétrer de l'ambiance des lieux decrits par Emile Zola dans ces romans, comme l'assomoir:"Gervaise a été prise d’un désir subit d’aller voir son amoureux Goujet qui travaille à la forge".Anne! avec un zeste d'intrigue, tu compléterais ta description et ça donnerait une bonne nouvelle à la Maupassant!
RépondreSupprimerMerci pour ce voyage ! C'est ma première visite sur ton blog et je suis conquise !
RépondreSupprimerA bientôt
@ Bizak : heuuuu....je ne suis pas sûre d'avoir son talent, tu sais ! :)
RépondreSupprimer@ Cath Sultan Sow : Merci beaucoup, et bienvenue !
Pas de langue de vipère, pas de couleuvre à avaler non plus ici, reste à faire l' orvet étonné ?
RépondreSupprimerBlog sympathique et serein d' équilibre.
Vraiment agréable pour une première visite !
Merci versus, et bienvenue ! visite à ton aise, y a PLEIN de trucs ici ! :)
RépondreSupprimerJ’imagine la satisfaction des ouvriers qui ont "fait" cette usine, forçats durs au labeur, rudes mais fièrement humains… J’imagine leurs "gueules" burinées, leurs regards durs et perçants…
RépondreSupprimerJ’imagine la chaleur, les flammes, les blessures, les accidents, les vies perdues… qui ne comptaient pas.
J’imagine les luttes pour une pause, une prime, un bol de soupe, la grève, peut-être, la pression avant la répression,…
J’imagine ces ancêtres qui se sont battus pour obtenir un peu de ce dont nous bénéficions aujourd’hui. C’est en grande partie de là que ça nous vient.
Et comme dit Lavilliers dans Fensch Vallée :
… Tu ne connais pas mais t'imagines
C'est vraiment magnifique une usine
C'est plein de couleurs et plein de cris
C'est plein d'étincelles surtout la nuit
C'est vraiment dommage que les artistes
Qui font le spectacle soient si tristes
Autrefois y'avait des rigolos
Ils ont tous finis dans un lingot…
Belle Ballade, Anne…
La ballade des copeaux ?!...
disons, la balade des poteaux !!! :)
RépondreSupprimerjolie ballade touristique Anne...je me sens toute petite oui en regardant ces photos ,j'imagine la forge en activité : le bruit, la chaleur, les couleurs...
RépondreSupprimerJ'aime autant ta façon d'écrire, que le contenu de tes chroniques. Je me suis inventé ta voix. Si...si...c'est vrai. Une invention qui m'aide à te côtoyer au-delà des mots.
RépondreSupprimerJe t'embrasse
Roger