Quelques chats

Ménagerie, catégorie minets

On pourrait croire que j'en fais collection, mais non ; simplement, le chat est dans ma vie comme une deuxième âme, et toujours alentours j'en trouve un sous mes pas, où que j'aille. Depuis toujours ils me fascinent, ils me séduisent, et j'ai noué, avec certains d'entre eux, de belles amitiés.

Ceux de mon enfance, farouches, hors d'atteinte, chats de ferme ou chats de rue, je les guettais partout ; mes mains griffées attestaient de ma maladresse à en saisir le sens ; comment approchait-on un chat ? On m'en offrit un, et je fis mes apprentissages.

Depuis, ils m'ont appris beaucoup.

Sido n'avait que quinze jours lorsqu'elle me parvint ; à cette époque de ma vie je n'avais plus de chats ; Je la trouvai chez le vétérinaire, où j'étais allée consulter les annonces ; je cherchais un siamois - ou assimilé, n'ayant pas les fonds à mettre dans un chat "de race" ; je revins avec cette petite chatte bleu crème, condamnée à l'euthanasie, sa mère, en éclampsie, ne pouvant plus nourrir ; je dus faire la mère chatte, grâce au lait de mes chèvres, et lui masser le bas-ventre avec un mouchoir à chaque biberon, les chatons ne sachant pas excréter tous seuls au début de leur vie : c'est la mère chatte qui aide, avec sa langue râpeuse, à l'évacuation des besoins.

Elle grandit, et devint mère à son tour : ainsi vinrent Horace-le-roux et Bakounine-le-noir, qui sont hélas disparus, leur soeur Bérénice (écaille de tortue), et enfin Mademoiselle, dernière née l'an dernier.

J'aurais l'occasion de vous en reparler. Simplement, aujourd'hui, c'est un jour sans, et j'ai... "d'autres chats à fouetter".